Un gupil vient qui l’encuntra ; del furmage ot grant desirer qu’il en peüst sa part manger ; par engin voldra essaier si le corp purra enginner.
Mangez le pein, e sil retien !
Mais comme il n’avait à manger que de l’herbe et du blé, il dit : « Sais-tu bien, mon ami, que tu mènes une vie de fourmi ? […] Et alors le rat des champs, oubliant la faim, soupira et dit à l’autre : « Adieu, mon ami, tu manges à satiété et tu t’en donnes à cœur joie, mais au prix du danger et de mille craintes.
Il rencontra un cheval et l’amena dans le champ ; il avait, disait-il, trouvé de l’orge ; mais, au lieu de la manger lui-même, il la lui avait gardée, vu qu’il avait du plaisir à entendre le bruit de ses dents.
C’est ainsi que beaucoup préfèrent vivre simplement chez eux que de manger richement à la table d’autrui.
Le peu qu’il en restoit n’osant quitter son trou, Ne trouvoit à manger que le quart de son sou ; Et Rodilard passoit chez la gent miserable, Non pour un Chat, mais pour un Diable.
Ils ne sçauroient manger morceau qui leur profite.
Ce que voyant le Bœuf ; « malheur t’advienne », luy dit-il, « puis que tu és si envieux, que tu ne veux ny manger du foing, ny permettre que j’en mange ».
Si un loup n’emportait pas de mouton hors de la bergerie, lui-même en tuait un en cachette et le mangeait avec les chiens.
Au lieu qu’on nous mange, on nous gruge ; On nous mine par des longueurs : On fait tant à la fin, que l’huistre est pour le Juge, Les écailles pour les plaideurs.
Après, on leur servit à manger. […] Il répondit qu’il refroidissait son manger, parce qu’il était trop chaud. « Eh bien !
Un peu apres, le Valet qui les avoit ainsi effrayez, s’estant retiré, le Rat de Ville se remit à manger, et appella son compagnon, qui revint à la fin tout espouvanté, ne se pouvant bien remettre de sa frayeur. […] Curius et Fabricius prefererent les delices de manger leurs Raves, à la gloire des batailles qu’ils avoient gagnées Virgile n’a celebré par toutes ses Eglogues, que les plaisirs de la vie pastoralle ; Et dans les Georgiques, il a pris le soing d’instruire les hommes au labourage. […] Qui s’estonnera donc si Esope donne de l’avantage au Rat villageois, et luy fait porter impatiemment le temps qu’il demeura dans ceste cave, où le Rat de ville luy avoit apresté à manger ?
Mais comme il voulut mettre toutes ses provisions dans la salle, ayant trouvé sa Maistresse sur le lict, où elle s’estoit mise pour reposer, « Madame », luy dit-il, « si cela ne vous importune, vous prendrez garde, s’il vous plaist, que les chiens ne mangent ces viandes, tandis que je m’en retourneray à la Cuisine, pour y donner ordre au reste ». « Va t’en où tu voudras », luy respondit-elle, « et n’aye peur que la viande ne soit bien gardée ; car mon derriere a des yeux ».
Les Rats cependant, voyant qu’il ne se passoit guere jour qu’il n’y eust quelqu’un des leurs de mangé, firent une assemblée entr’eux, pour y consulter de leur affaire. « Il ne faut plus », disoient-ils, « que nous descendions là bas, si nous ne voulons faire estat d’estre tous perdus ; demeurons doncques plustost çà haut où nostre Ennemy ne peut monter ».
Quand cil eissirent del celer, les suriz revindrent manger ; cele fu murne e en dolur, ki ot eü de mort poür.
Nous, nous vivons dans la liberté ; vous, soumis et asservis aux hommes, vous endurez d’eux les coups, vous portez des colliers et vous gardez les troupeaux ; et quand vos maîtres mangent, ils ne vous jettent que les os.
Un jeune prodigue, ayant mangé son patrimoine, ne possédait plus qu’un manteau.
Alors Esope les ayant premierement fait asseoir à l’ombre d’un arbre, leur donna dequoy manger sobrement : puis il leur servit de guide, et les remit dans le chemin, qu’ils luy demandoient.
Ensemble asistrent al manger.
Le lion, se réveillant, le saisit, et il allait le manger, quand le rat le pria de le relâcher, promettant, s’il lui laissait la vie, de le payer de retour.
Un loup, étant devenu chef des autres loups, établit des lois générales portant que, tout ce que chacun aurait pris à la chasse, il le mettrait en commun et le partagerait également entre tous : de la sorte on ne verrait plus les loups, réduits à la disette, se manger les uns les autres.
C’est pourquoy, leur dit l’Hirondelle, Mangez ce grain, et croyez-moy.
Alors l’oiseau baissait la tête et, de chagrin, ne mangeait plus : on l’eût pris pour un roi prisonnier.