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2. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 279 » pp. 184-184

Un âne, ayant entendu chanter des cigales, fut charmé de leur voix harmonieuse et leur envia leur talent. « Que mangez-vous, leur demanda-t-il, pour faire entendre un tel chant ?

3. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre quatriéme. — XVI. Le Loup, la Mere et l’Enfant. » p. 158

Celuy-cy fort surpris d’entendre ce langage, Comme il estoit venu s’en retourna chez soy. Où seroit le Biquet s’il eust ajoûté foy Au mot du guet, que de fortune Nostre Loup avoit entendu ? […] Il entend un enfant crier.

4. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XLVII. Du Singe, et du Renard. »

Le Singe voulant persuader au Renard de luy donner une partie de sa queuë, pour en couvrir son derriere, luy fit entendre que cela l’incommodoit par trop, au lieu que pour son regard il en tireroit ensemble de l’honneur, et du profit. […] La premiere s’entend de la chicheté des Riches, qui font gloire de refuser aux personnes incommodées, les choses mesmes qu’ils ont avecque superfluité ; ce qui doit apprendre aux Pauvres, qu’ils n’ont guere à esperer des grands Seigneurs, mais que le meilleur pour eux, c’est de s’attendre à un honneste labeur, et tirer de là le soustien de leurs familles.

5. (1180) Fables « Marie de France, n° 98. Le renard et le chat » p. 605

» — « Jeo l’ai », fet il, « trop esparnié ; jeol te di bien, meuz amereie tun sul engin, si jeo l’aveie, que ces dunt ai ma puche pleine ; jeo te vei deliveré de peine. » — « Bien me deit », fet il, « remembrer de ceo que jeo oi cunter : suvent est ateint li gupilz, tut seit li quointes par ses diz. » Del menteür avient suvent, tut parot il raisnablement, sil put li sages entreprendre, s’il veut a sa parole entendre. Del leial hume est meuz creüe une parole e entendue, e plus put [il] en un grant pleit que quanques li mentere feit.

6. (1180) Fables « Marie de France, n° 76. Le blaireau et les porcs » p. 685

Ceo est custume d’asquanz genz — si est oï e veü suvenz — : teles custumes veulent entendre ; mes, quand il sunt aparceüz, tuz jurs [en] sunt plus mescreüz.

7. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre cinquiéme. — XV. Le Cerf et la Vigne. » p. 77

On l’entend, on retourne, on le fait déloger, Il vient mourir en ce lieu mesme.

8. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 47 » p. 245

Un homme lâche partait pour la guerre ; mais ayant entendu croasser des corbeaux, il posa ses armes et ne bougea plus ; puis il les reprit et se remit en marche.

9. (1180) Fables « Marie de France — Épilogue. Épilogue »

Ore pri a Deu omnipotent kë a tel ovre puisse entendre quë a lui pusse m’alme rendre.

10. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 93 » p. 326

Il demanda à un bûcheron s’il avait vu des pas de lion et où gîtait la bête. « Je vais, répondit le bûcheron, te montrer le lion lui-même. » Le chasseur devint blême de peur, et, claquant des dents, il dit : « C’est la piste seulement que je cherche, et non le lion lui-même. » Cette fable apprend à reconnaître les gens hardis et lâches, j’entends hardis en paroles et lâches en actions.

11. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 161 » p. 126

Quand il en fut instruit : « Tu as tort, l’ami, dit-il, de t’attacher à une espérance ; l’espérance s’entend à repaître d’illusion, mais de nourriture, non pas. » Cette fable s’applique au convoiteux.

12. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — Description du corps, et de la vivacité de son esprit. Chapitre II. »

Mais ce qu’il y avoit de pire en luy, c’estoit sa parole lente, sa voix casse, et la peine qu’il avoit à se faire entendre.

13. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre premier. — IX. Le Rat de Ville, et le Rat des Champs. » p. 352

A la porte de la salle 
Ils entendirent du bruit.


14. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre troisiéme. — XVII. La Belette entrée dans un Grenier. » p. 24

Au bout de la semaine ayant disné son sou, Elle entend quelque bruit, veut sortir par le trou,
 Ne peut plus repasser, et croit s’estre méprise.


15. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre cinquiéme. — FABLE I. Le Buscheron et Mercure. » p. 173

Un Bûcheron perdit son gagne-pain ; C’est sa coignée ; et la cherchant en vain, Ce fut pitié là-dessus de l’entendre. […] Le Roi des Dieux ne sçait auquel entendre.

16. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 260 » p. 355

» Elle répondit : « Parce que, dans les temps anciens, le mensonge ne se rencontrait que chez un petit nombre d’hommes ; maintenant il est chez tous, quoi qu’on entende et quoi qu’on dise. » La vie devient mauvaise et pénible pour les hommes, lorsque le mensonge prévaut sur la vérité.

17. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre cinquiéme. — V. Le Renard ayant la queuë coupée. » p. 17

A ces mots il se fit une telle huée, Que le pauvre écourté ne put estre entendu.

18. (1180) Fables « Marie de France, n° 81. Le prêtre et le loup » p. 687

Marie de France, n° 81 Le prêtre et le loup Un prestre volst jadis aprendre a un lu lettres fere entendre.

19. (1180) Fables « Marie de France, n° 6. Le mariage du soleil » p. 314

Marie de France, n° 6 Le mariage du soleil Par essample fet ci entendre que li soleil volt femme prendre.

20. (1180) Fables « Marie de France, n° 39. La fourmi et la cigale » p. 112

Sulum ceo que chescun deit feire se deit pener de bien atreire ; plus est cheri s’il ad quei prendre que si a autrui se deit entendre.

21. (1180) Fables « Marie de France, n° 49. Le forgeron et la cognée » p. 

Al bois ala pur demander a chescun fust qu’il pot trover al quel il li loënt entendre, del queil il puisse mance prendre.

22. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — Ennus est adopté par Esope, qui en reçoit une grande injure. Chapitre XXVI. »

Alors Ennus s’abandonnant à une hayne secrette, se mit à contrefaire une lettre, par laquelle il donnoit à entendre au nom d’Esope, qu’il n’estoit pas si content d’adherer au Roy Lycerus, qu’à ceux là mesmes qui luy envoyoient des problemes. […] Aussi tost que Lycerus eust leu ces lettres, elles l’attristerent extrémement, pource qu’il n’y avoit pas un de ses amis qui fust capable d’entendre la question de la Tour.

23. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre deuxiéme. — XX. Testament expliqué par Esope. » p. 512

On le lit ; on tâche d’entendre La volonté du Testateur, Mais en vain : car comment comprendre Qu’aussi-tost que chacune sœur Ne possedera plus sa part hereditaire Il luy faudra payer sa Mere ? […] ce peuple qui se pique D’estre le plus subtil des peuples d’aujourd’huy, A si mal entendu la volonté suprême D’un testateur !

24. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « AU LECTEUR. Sur le sujet des Fables. »

Telle est la fable de Prothée Dieu marin, par les transformations duquel nous est figurée la matiere premiere, qui se change d’une forme en l’autre, ainsi que l’expliquent presque tous les Philosophes ; Il est vray qu’à le prendre moralement cela peut s’entendre des hommes, qui tiennent de la Divinité, et qui neantmoins se changent, par maniere de dire, en bestes irraisonnables et en pierres mesme, toutes les fois qu’ils se laissent emporter à leurs passions brutales, et qu’insensibles à leur devoir, ils negligent ingratement le culte de leur Createur. […] Les anciens Poëtes ont feint que Celius, Dieu par dessus tous les autres, engendra Saturne, que de Saturne nâquit Jupiter, puis Neptune Dieu de la mer, et Pluton Roy des Enfers : Ce que les Platoniciens expliquent fort doctement, quand ils disent que par Celius se doit entendre Dieu, en qui sont comprises toutes les creatures d’une maniere inefable ; et par Saturne le premier esprit Angelique, ou le monde exemplaire, selon la doctrine du mesme Platon, et de Mercure Trismegiste. […] J’obmets que ceste fable se peut encore expliquer du petit monde, à sçavoir de l’Homme, en qui sous les noms de Celius, de Saturne, de Jupiter, et de Pluton nous pouvons entendre la partie Divine, la Contemplative, l’Œconomique, et la Terrestre. […] Les Platoniciens expliquent cela bien delicatement, quand ils disent que par Venus il faut entendre une forte union de plusieurs choses discordantes, comme la celeste, où des Idées sans nombre sont joinctes à la Nature ; et celle de ce bas monde, qui est tres-estroicte, bien que composée de diverses Creatures, entre lesquelles il y a de la repugnance.

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