Pris de nouveau, à un autre piège, il laissa Apollon pour s’adresser à Hermès, à qui il promit un sacrifice.
des méchans vous ont dit ces nouvelles.
Il leur tomba du Ciel un Roy tout pacifique : Ce Roy fit toutefois un tel bruit en tombant, Que la gent marécageuse, Gent fort sotte et fort peureuse, S’alla cacher sous les eaux, Dans les joncs, dans les roseaux, Dans les trous du marécage, Sans oser de long-temps regarder au visage Celuy qu’elles croyoient estre un geant nouveau ; Or c’estoit un soliveau, De qui la gravité fit peur à la premiere, Qui de le voir s’avanturant Osa bien quitter sa taniere.
Je ne m’arresteray donc pas d’avantage sur ceste matiere, pource que je croirois estre ennuyeux au Lecteur, quand mesme j’alleguerois des choses tout à fait nouvelles et inouyes.
Lors que quelques Souris qui rongeoient de la natte Troublerent le plaisir des nouveaux mariez.
Quelle abomination de voir que ce noble animal, à qui l’excellence de son estre a fait donner le tiltre de raisonnable, invente tous les jours de nouveaux appas, pour tromper ses ennemis, caressant plustost ceux qu’il veut perdre, que ceux qu’il ayme veritablement ? […] Il se trouve mesme des gents qui recherchent pour cela des finesses extraordinaires, et qui font gloire entr’eux d’en inventer de nouvelles.
En ce combat nouveau, Un Milan qui dans l’air planoit, faisoit la ronde, Voit d’enhaut le pauvret se debattant sur l’onde.
Ce leur fut une erreur dont ils se repentirent ; Bien-tost les pauvres gens tomberent en langueur : Il ne se forma plus de nouveau sang au cœur : Chaque membre en souffrit, les forces se perdirent.
. – Et tu oses, bête effrontée entre toutes, reprit la chatte, tu oses, tout nouveau venu, pousser de pareils cris, tandis qu’à moi, née à la maison, les maîtres m’interdisent de crier !
Le valet ayant appris ces belles nouvelles, laissa là Esope, et monté qu’il fût en la chambre, il fit sçavoir à la femme de Xanthus, ce que l’autre venoit de luy dire.
Cependant jusqu’icy d’un langage nouveau J’ay fait parler le Loup, et répondre l’Agneau.
Cependant la femme de Xanthus ayant commandé qu’on appellât ce nouveau valet, pour le faire entrer, il y en eust une qui courut à la porte plus promptement que les autres, estimant par ce bon office, de tenir des-ja des erres de son futur mariage. […] Ostez-le, je vous prie de devant moy ». « Tout beau, ma femme », respondit Xanthus, « ne vous fâchez point, je vous prie, et cessez de vous mocquer de mon nouveau serviteur ». « Comment », reprit-elle, « que je ne m’en mocque point ?
Tous quatre en chemin ils se mirent Avec le Singe Ambassadeur nouveau.
Ce n’est donc pas étre bien conseillé que de mandier le secours d’un puissant Prince, et particulierement lors que les Estats de celuy qui le requiert sont à sa bien-seance, si ce n’est qu’on le tienne de long-temps pour si Vertueux, ou qu’on ayt esprouvé si peu de nouveaux desseins en la nation dont il est Chef, que l’on puisse apparemment prendre là dessus une juste et parfaite confiance.
Mais il fut de nouveau mécontent, parce qu’on le chargeait davantage et qu’on lui faisait porter l’argile et la poterie.
Alors Esope prenant la parole ; « Quand une femme », dit-il, « s’est remariée en secondes nopces, ayant des-ja des enfants de son premier mary, s’il arrive qu’elle en espouse un autre, qui en ait pareillement de sa premiere femme ; Elle est bien Mere des enfants qu’elle a amenez, mais marastre à ceux qu’elle a trouvé en la maison de son nouveau Mary : Elle monstre donc avoir une inclination bien differente, pour les uns et pour les autres.
Or toutes ces trois raisons s’accommodent à la ruyne des nouveaux Eslevez.
C’est ainsi que parmy les nouveaux Docteurs il s’en trouve plusieurs qui se targuent à tort d’un bonnet et d’une robbe dans une chaire, et renforcent inutilement le ton de leur voix, pour paroistre plus éloquens devant ceux qui les écoutent ; Mais s’il n’y a quelque chose en eux plus considerable que leur belle monstre, et si le sçavoir ne respond à l’apparence, les pauvres gens s’abusent bien fort : quelques sçavans qu’ils se fassent, il est aisé de connoistre qu’il y a du vuide dans leur teste, où des oreilles d’Asne paroissent visiblement.
Mais depuis six vingts ans en çà, cét exercice s’est tourné en fureur, voire jusques à tel poinct, qu’on s’expose aujourd’huy à des havres incognus, on queste des terres nouvelles ; l’on fend les glaces du Nort et du Sud : l’on visite les Moluques, au hazard de passer deux fois la Zone Torride. […] Mais nostre siecle est trop plein de nouveaux exemples, sans qu’il soit besoin de mandier la memoire des anciens. […] Tesmoins les Peuples du nouveau monde, qui n’ont que trop éprouvé à leur dommage combien pernicieux et detestables sont les effets de l’Avarice. Ce n’estoit rien à ces courages ambitieux, apres avoir découvert ces nouvelles terres, de rendre esclaves tous les Mexicains, et les Peruviens : Ce n’estoit rien d’avoir donné des batailles à Atabaliba, et pillé le Temple de Cusco, avec toutes les Villes qui estoient en ces Royaumes. […] ils vivoient neantmoins des siecles entiers ; Et nous qui inventons tous les jours de nouveaux aprests pour déguiser nos viandes, et qui cherchons les Espiceries à trois mille lieuës, pour échauffer nostre sang, à peine pouvons-nous attrapper soixante années.
Disons-nous que, quand notre amitié aura pris de l’âge, s’ils se lient avec d’autres, c’est ces nouveaux amis qui auront leurs préférences.
Quand le soir fut venu, il entendit de nouveau la vieille qui choyait le petit enfant et lui disait : « Si le loup vient ici, nous le tuerons, mon enfant. » En entendant ces mots, le loup se remit en route en disant : « Dans cette ferme on parle d’une façon, on agit d’une autre. » Cette fable s’adresse aux hommes qui ne conforment pas leurs actes à leurs paroles.
Laissons donc le reste à la prudence du Lecteur, et voyons un nouveau sujet de moraliser.