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2. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 295 » p. 162

Chambry 295 Παῖς καὶ κόραξ — L’enfant et le corbeau. […] Épouvantée de cette prédiction, elle fit construire une arche très grande et l’y enferma, pour l’empêcher d’être tué par un corbeau ; et tous les jours, à des heures déterminées, elle l’ouvrait et donnait à l’enfant la nourriture qu’il lui fallait. Or un jour qu’elle avait ouvert l’arche et remettait le couvercle, l’enfant avait imprudemment passé la tête dehors.

3. (1180) Fables « Marie de France, n° 51. Le singe et son enfant » p. 364

Marie de France, n° 51 Le singe et son enfant Une singesse ala mustrant a tutes bestes sun enfant — [e] cil la teneint pur fole e par semblant e [par] parole – tant que a un liun le ala mustrer ; si li comence a demander s’il fu mut beus, e il li dit unc plus leide beste ne vit ; porter li ruve a sa meisun, e si recorde ceste reisun : chescun gupil prise sa cüe si se merveille que ele est süe. […] « Vei jeo », fet il, « ileoc l’enfant dunt les bestes parolent tant, que tant par est beus et gentilz ? 

4. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 83 » pp. 42-42

Chambry 83 Chambry 83.1 Γεωργὸς καὶ παῖδες αὐτοῦ — Le laboureur et ses enfants. […] Un laboureur, sur le point de terminer sa vie, voulut que ses enfants acquissent de l’expérience en agriculture. Il les fit venir et leur dit : « Mes enfants, je vais quitter ce monde ; mais vous, cherchez ce que j’ai caché dans ma vigne, et vous trouverez tout. » Les enfants, s’imaginant qu’il y avait enfoui un trésor en quelque coin, bêchèrent profondément tout le sol de la vigne après la mort du père.

5. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE CII. De l’Enfant, et du Larron. »

De l’Enfant, et du Larron. Un Enfant pleuroit assis prés d’un puits, lors qu’il y survint un Larron, qui luy en ayant demandé la cause : « Je pleure », dit-il, « pource que ma Cruche, qui estoit d’or, vient de tomber dans le puits, la corde s’estant rompuë ». […] Mais comme il eust bien foüillé, voyant qu’il avoit perdu son temps, il remonta en haut, où il ne trouva ny sa robe, ny l’Enfant, qui l’avoit subtilement emportée. […] La malice des Enfants se verifie, et par la journaliere experience que nous en faisons, et par une raison naturelle, qui est tirée de la facilité de cét âge. […] C’est un Enfant que vous avez mis au monde ; Il n’est donc pas raisonnable que vous en desiriez la perte ; autrement vous adjousteriez crime sur crime, et vous dépoüilleriez quant et quant de vostre nature.

6. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre cinquiéme. — XI. La Fortune et le jeune Enfant. » p. 174

La Fortune et le jeune Enfant. Sur le bord d’un puits trés-profond, Dormoit étendu de son long Un Enfant alors dans ses classes.

7. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 293 » pp. 47-47

Chambry 293 Chambry 293.1 Παιδίον ἐσθίον σπλάγχνα — L’enfant qui mange de la fressure. […] Parmi eux se trouvait une pauvresse qui amena son enfant avec elle. Comme le festin s’avançait, l’enfant qui avait l’estomac gonflé de viande, se sentant mal, s’écria : « Mère, je vomis mes entrailles. – Non pas les tiennes, mon petit, dit la mère, mais celles que tu as mangées. » Cette fable s’adresse au débiteur, qui est toujours prêt à prendre le bien d’autrui ; vient-on à le lui réclamer, il s’en afflige autant que s’il payait de son bien propre.

8. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 303 » pp. 202-202

l’amie, cesse de te vanter de cela ; car plus tu feras d’enfants, plus tu auras d’esclavages à déplorer. » Il en est de même des serviteurs : les plus malheureux sont ceux qui ont le plus d’enfants dans la servitude.

9. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 298 » pp. 211-211

Chambry 298 Chambry 298.1 Παῖς λουόμενος — L’enfant qui se baigne. […] Un jour un enfant qui se baignait dans une rivière se vit en danger d’être noyé.

10. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXXXIV. D’un Laboureur et de ses Enfants. »

D’un Laboureur et de ses Enfants. Un Laboureur avoit plusieurs enfants, qui ne pouvoient aucunement s’accorder ensemble, et ne tenoient conte des remonstrances de leur Pere. […] Alors s’addressant à ses enfants, il leur commanda qu’ils eussent à rompre le faisceau entier ; Ce qu’ils essayerent de toute leur force, mais ils ne le peurent faire. […] Leur ayant en mesme temps imposé silence ; « Mes chers enfants », leur dit-il, « tant que vous serez ainsi unis de volontez et d’affections, vous ne pourrez estre vaincus de vos ennemis ; Comme au contraire, si vous fomentez entre vous des inimitiez et des divisions, quiconque entreprendra de vous perdre, le fera facilement ».

11. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXXXII. D’un Enfant, et de sa Mere. »

D’un Enfant, et de sa Mere. Un Enfant qui alloit à l’Écolle, déroba un Livre à son Compagnon, et le mit entre les mains de sa Mere, qui le prit volontiers sans le châtier. […] La Mere d’un Lacedemonien auroit eu bonne grace de conniver au larcin de son Enfant, puis qu’il estoit permis à ceux de ceste nation de prendre le bien d’autruy, et qu’ils s’exerçoient à cela dés leur enfance. […] Car si les Meres faisoient conçevoir de bonne heure une horreur du Vice à leurs Enfants, il est hors de doute qu’on ne les verroit jamais reduits à ceste honteuse fin.

12. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre cinquiéme. — X. La Montagne qui accouche. » p. 520

Une Montagne en mal d’enfant, Jettoit une clameur si haute, Que chacun au bruit accourant, Crut qu’elle accoucheroit, sans faute, D’une Cité plus grosse que Paris : Elle accoucha d’une Souris.

13. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 308 » pp. 218-218

Chambry 308 Chambry 308.1 Πιθήκου παῖδες — Les enfants de la guenon. […] Les guenons, dit-on, mettent au monde deux petits ; de ces deux enfants elles chérissent et nourrissent l’un avec sollicitude, quant à l’autre, elles le haïssent et le négligent.

14. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 86 » pp. 53-53

Chambry 86 Chambry 86.1 Γεωργοῦ παῖδες <στασιάζοντες> – Les enfants désunis du laboureur. […] Les enfants d’un laboureur vivaient en désaccord. […] dit le père, vous aussi, mes enfants, si vous restez unis, vous serez invincibles à vos ennemis ; mais si vous êtes divisés, vous serez faciles à vaincre. » Cette fable montre qu’autant la concorde est supérieure en force, autant la discorde est facile à vaincre.

15. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 224 » pp. 158-158

Arrivé dans un certain endroit, il entendit un petit enfant qui pleurait et une vieille femme qui lui disait : « Ne pleure plus, sinon je te donne au loup à l’instant même. » Le loup pensant que la vieille disait vrai, s’arrêta et attendit longtemps. Quand le soir fut venu, il entendit de nouveau la vieille qui choyait le petit enfant et lui disait : « Si le loup vient ici, nous le tuerons, mon enfant. » En entendant ces mots, le loup se remit en route en disant : « Dans cette ferme on parle d’une façon, on agit d’une autre. » Cette fable s’adresse aux hommes qui ne conforment pas leurs actes à leurs paroles.

16. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 173 » p. 54

L’enfant d’un laboureur grillait des escargots.

17. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 294 » pp. 199-199

Chambry 294 Chambry 294.1 Παῖς <ἀκρίδας θηρεύων> καὶ σκορπίος — L’enfant qui chasse aux sauterelles et le scorpion. […] Un enfant faisait la chasse aux sauterelles devant le rempart.

18. (1180) Fables « Marie de France, n° 10. Le renard et l’aigle » p. 1

Li gupilz vet aprés criant qu[e]’ il li rendist sun enfant ; mes il nel volt mie escuter, si l’en cuvient a returner.

19. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre quatriéme. — XVI. Le Loup, la Mere et l’Enfant. » p. 158

Le Loup, la Mere et l’Enfant. […] Il entend un enfant crier.

20. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 155 » p. 119

Un homme, s’étant arrêté près d’un jardinier qui arrosait ses légumes, lui demanda pourquoi les légumes sauvages étaient florissants et vigoureux, et les cultivés chétifs et malingres, « C’est que, répondit le jardinier, la terre est pour les uns une mère, pour les autres une marâtre. » Pareillement les enfants nourris par une marâtre ne sont pas nourris comme ceux qui ont leur mère.

21. (1180) Fables « Marie de France, n° 92. Le corbeau et son petit » p. 679

Ore sui sanz dute de ta vie ; a mes autres oiseus irai, a mun poeir lur aiderai. » Par cest essample nus dit tant : quant hum ad nurri sun enfant, qu’il le veit sagë e veizié, le queor [en] ad joius e lié ; a sun cunseil le deit leisser e puis les autres avancer.

22. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE VIII. Du Laboureur et du Serpent. »

Il remplira toute ta cabane de trouble et de peril ; il s’eslancera contre toy-mesme ; il fera peur à tes enfants, et tu seras à la fin contrainct de le tuer de ceste mesme main dont tu luy as desja conservé la vie. […] Je voy des enfants qui s’opposent méchamment à leurs peres, et qui desirent la mort de celuy qui les a mis au monde, voire mesme qui les a comblé de de bien-faits, comme Andronis, Empereur de Constantinople, et le fils aisné de Bajazet. […] Mais je laisse en arriere tous ces exemples, pour alleguer seulement celuy qui est arrivé à la personne mesme de nostre Autheur, et qui est escrit cy-devant en l’Histoire de sa vie ; A sçavoir, qu’Esope estant dans Babylone, à la Cour du Roy Lycerus, adopta pour fils un jeune homme, qui luy sembla le plus aymable, et le mieux conditionné de toute la Ville, auquel il donna une entiere esperance de ses biens, et mit toute son affection en luy, comme s’il eust esté veritablement son enfant.

23. (1180) Fables « Marie de France, n° 28. Le singe et le renard » p. 533

Marie de France, n° 28 Le singe et le renard De un singe dit que demanda a un gupil qu’il encuntra [que] de sa küe li prestat, si lui pl[e]ust, u en dunast ; avis li fu que trop le ot grant, e tuz sunt sans küe si enfant.

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