Le moindre vent qui d’aventure Fait rider la face de l’eau Vous oblige à baisser la teste : Cependant que mon front au Caucase pareil, Non content d’arrester les rayons du soleil, Brave l’effort de la tempeste.
Quelle que soit la pente et l’inclination Dont l’eau par sa course l’emporte, L’esprit de contradiction L’aura fait floter d’autre sorte.
La demande accordée, il commença ainsi : « Déméter, l’hirondelle et l’anguille faisaient route ensemble ; elles arrivèrent au bord d’une rivière ; alors l’hirondelle s’éleva dans les airs, l’anguille plongea dans les eaux », et là-dessus il s’arrêta de parler. « Et Déméter, lui cria-t-on, que fit-elle ?
Une colombe pressée par la soif, ayant aperçu un cratère d’eau peint sur un tableau, crut qu’il était véritable.
Il leur tomba du Ciel un Roy tout pacifique : Ce Roy fit toutefois un tel bruit en tombant, Que la gent marécageuse, Gent fort sotte et fort peureuse, S’alla cacher sous les eaux, Dans les joncs, dans les roseaux, Dans les trous du marécage, Sans oser de long-temps regarder au visage Celuy qu’elles croyoient estre un geant nouveau ; Or c’estoit un soliveau, De qui la gravité fit peur à la premiere, Qui de le voir s’avanturant Osa bien quitter sa taniere.
Un homme qui avait l’habitude de faire passer l’eau, le voyant perplexe, s’approcha, le prit sur ses épaules, et le transporta complaisamment de l’autre côté.
Le Daufin rit, tourne la teste, Et le Magot consideré Il s’apperçoit qu’il n’a tiré Du fond des eaux rien qu’une beste.
Il accourut à l’instant, et se mit à le tancer de ce qu’il avoit troublé son eau. […] Or quoy que le procedé que tiennent ordinairement ceux qui veullent accabler l’Innocence, soit en tout temps des-agreable à Dieu et aux hommes ; si est-ce que les plus artificieux ont accoustumé de le colorer d’un faux pretexte de justice, imitant le Loup de ceste Fable, qui imposoit au malheureux Aigneau d’avoir troublé l’eau de la riviere pendant qu’il beuvoit, quoy que la delicate bouche de cét animal ne peut faire beaucoup d’agitation, eu égard à la distance qui estoit entre l’un et l’autre.
Mais un jour qu’il était sorti pour aller à la pâture, il arriva que la mer, soulevée par une bourrasque, s’éleva jusqu’au nid, le couvrit d’eau et noya les petits.
La fable montre qu’aucun élément, ni la terre, ni l’air, ni l’eau, n’offre de sûreté aux criminels poursuivis par les dieux.
D’ailleurs, les Grenoüilles les espouvantoient encore plus fort, par le bruict qu’elles faisoient, en se jettant dans l’eau.
Dans le marais entrez, nostre bonne commere S’efforce de tirer son hoste au fond de l’eau, Contre le droit des gens, contre la foy jurée, Pretend qu’elle en fera gorge chaude et curée ; (C’estoit, à son avis, un excellent morceau.)
Comme la querelle ne faisait que s’envenimer, elles convinrent de se livrer bataille : celle qui serait victorieuse aurait la possession de la terre et de l’eau.
Ayant aperçu son ombre dans l’eau, il crut que c’était un autre chien qui tenait un morceau de viande plus gros.
Des guêpes et des perdrix, pressées par la soif, vinrent trouver un laboureur, pour lui demander à boire, promettant, en échange d’un peu d’eau, de lui rendre un service, les perdrix en bêchant sa vigne, et les guêpes en en faisant le tour pour écarter les voleurs avec leurs aiguillons.
. — Mais, répondit l’autre, si l’eau de ce puits vient à se dessécher aussi, comment remonterons-nous ?
— Ils sont tranquilles, répondit-il, parce qu’ils ont bu l’eau du Léthé.
Apres ces choses, « ma femme (dit-il tout haut) mets de l’eau dans un bassin, et en lave les pieds de nôtre hoste ». […] La femme de Xanthus fist donc le commandement de son Mary, et mit de l’eau dans un bassin, pour laver les pieds de son hoste.
Un naufragé, rejeté sur le rivage, s’était endormi de fatigue ; mais il ne tarda pas à s’éveiller, et, voyant la mer, il lui reprocha de séduire les hommes par son air tranquille ; puis, quand elle les a reçus sur ses eaux, de devenir sauvage et de les faire périr.
Indigné d’un tel mensonge, le dauphin le plongea dans l’eau et le noya.
Un Malade enquis par son Medecin de l’estat de sa santé ; « Je brusle », répondit-il, et « suis tout en eau, à force d’avoir sué ». « Voila qui est bien », dit le Medecin, et là dessus il se retira.
Car si elle estoit excessive, au lieu d’un contraste esgal entre les deux agents, ce seroit la soudaine destruction de l’un des deux : comme en un brasier allumé, si l’on n’y verse qu’une petite goutte d’eau, cela n’est pas capable de renforcer la violence du feu, à cause de la petitesse du sujet qu’on oppose à son activeté ; D’ailleurs si l’on y en jette une grande quantité, la flamme en sera bien-tost esteincte, au lieu de se reschauffer, n’étant pas capable de resister à une si forte oppression. Que si l’on verse de l’eau en une quantité plus mediocre, et presque aussi grande que l’embrasement, alors le feu semblera tirer des forces de soy mesme, et s’aigrir contre son ennemy.