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43. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 296 » pp. 363-363

» À ces mots, il asséna sa main sur le mur, pour crever l’œil du lion.

44. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE CXVII. Du Liévre, et de la Tortuë. »

Le Liévre voyant un jour la Tortuë, qui se traisnoit à pas lents, se mit à sousrire, et luy dit plusieurs mots de raillerie, pour blâmer son extrême tardiveté.

45. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XIX. Des Grenoüilles, et de leur Roy. »

Mais ayant pris goust à ceste préeminence, ils eurent peur qu’on les en voulust quelque jour déplacer, et commencerent à loger dans des maisons hautes, et fortifiées, à s’environner de gardes, et asseurer la succession à leurs enfants ; à parer leur dignité de specieuses marques d’honneur, et pour le dire en un mot, à prendre le nom de Souverains.

46. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XXXI. Du Geay. »

En un mot, ils esprouvent pour indifferents, ceux qu’ils avoient eus pour approbateurs.

47. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — De quelle façon Esope nourrit, et dressa quatre Poussins d’Aigle. Chapitre XXVIII. »

A ces mots, le bon Esope souriant, « ô Roy », continua t’il, « ne parle point si legerement de Lycerus : Car si tu fais un parallelle de ton Regne avec ton Peuple, il reluira comme le Soleil ; mais si tu viens à t’esgaler à Lycerus, il s’en faudra bien peu que tout cet éclat ne paroisse une obscurité ». […] Voila cependant que le Roy ne fût pas de cét advis, car à ce mot de debte et de confession ; « Je ne dois rien à Lycerus », dit-il à ses gens : « et toutesfois il n’y a pas un de vous qui ne tesmoigne contre moy ».

48. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre troisiéme. — FABLE I. Le Meusnier, son Fils, et l’Asne. » p. 721

Le Meusnier à ces mots connoist son ignorance.


49. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXXVII. Du Laboureur, et de la Cigongne. »

Ils peuvent respondre à cela, qu’ils y sont conviez par la frequente importunité des autres, qu’ils les viennent voir à leur lever ; les convient à disner en leurs Maisons, leurs escrivent à tout propos, les tyrannisent à force de compliments ; et pour le dire en un mot, qu’ils ne leur laissent pas un seul moment de repos sans pretendre à les entretenir ; si bien que par une raison de civilité, plustost que de bien-vueillance, ils se trouvent obligez à leur permettre un libre accez dans leur frequentation.

50. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LI. Du Paon, et du Rossignol. »

N’est-elle point juste et raisonnable dispensatrice ; et pour le dire en un mot n’est-elle pas également Nature à tout le Monde ?

51. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXIII. De l’Arbre, et du Roseau. »

A cela le foible Roseau ne sçavoit que respondre : aussi ne disoit-il mot, se promettant qu’il ne tarderoit guere à estre vangé.

52. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXXXII. D’un Enfant, et de sa Mere. »

Comme on le menoit au gibet, ayant pris garde à sa Mere, qui faisoit d’estranges plaintes en le suivant, il pria les Officiers de la Justice, qu’il luy fût permis, de luy dire un mot à l’oreille ; Ce qu’on luy accorda facilement.

53. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — Esope ameine à son Maistre un homme niais, et sans soucy. Chapitre XVI. »

» A ces mots Esope se sentant surpris, « Mon Maistre », respondit-il, « s’il se trouve que le gasteau ne soit bien cuict, je suis content que tu me frappes ; mais s’il n’est assaisonné comme il doit estre, le blâme en est à ma Maistresse, et non pas à moy ». « Si cela est », adjousta Xanthus, « et que la faute vienne de ma femme, je la feray sans delay brûler toute vive ».

54. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XV. De l’Asne, et du Chien. »

Mais nul n’a jamais veu qu’on se soit rendu plaisant, sans y avoir une grande disposition naturelle, soit que la gentillesse du Bouffon consiste aux postures, et au maniment du corps, comme aux Histrions, et aux Pantomimes ; soit qu’elle dépende entierement de la grace de l’esprit, comme aux diseurs de bons mots, soit qu’elle participe de tous les deux, comme aux Comediens.

55. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XVI. Du Lion, et du Rat. »

Dequoy les Romains esbahis, et satisfaits tout ensemble, ils voulurent non seulement que l’Esclave obtinst la vie, et la liberté, mais encore que luy-mesme, et le Lion, fussent deffrayez aux despens du public, portant chacun une inscription, avec ces mots.

56. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXXXV. De la Nourrice, et du Loup. »

Elle eust à peine proferé ces mots, que le Loup qui les ouyst, esperant de trouver quelque butin, s’approcha de la porte du logis ; Mais il fût contraint de s’en retourner au bois à jeun, pource qu’à la fin l’Enfant s’endormit.

57. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE CVII. Du Taureau, et du Rat. »

En un mot, il est impossible qu’il ne se plaise à faire du bien aux petits, puis qu’il s’est rendu petit luy-mesme ; Et que ceste loy de ressemblance ne le convie à les maintenir comme souverainement, Bon, et Juste.

58. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE IX. Du Sanglier, et de l’Asne. »

Car la fiévre estant proprement un combat de la chaleur naturelle contre l’estrangere, nous voyons, que si ceste derniere ne survient qu’avec peu de force, et peu de malignité, nostre vigueur naturelle ne se produira pas tout à faict pour la repousser, et ne causera point dans nostre corps ceste generalle alteration, que nous voulons signifier par ce mot de fiévre, qui se terminera par une migraine, par quelque douleur particuliere, ou tout au plus par une petite Ephemère, qui ne durera pas plus d’un jour.

59. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — La mort d’Esope. Chapitre XXX. »

Comme on le menoit ainsi à la mort, il leur disoit en s’y en allant. « Au temps que les bestes parloient, le Rat ayant fait amitié avec la Grenoüille, luy voulut donner à souper, et l’amena pour cét effect au Cellier d’un riche homme, où il y avoit quantité de viandes, l’invitant à se saouler par ces mots qu’il luy reïteroit, “Mange m’amie Grenoüille”.

60. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « A MONSEIGNEUR. MOROSINI, AMBASSADEUR. ORDINAIRE DE LA. SERENISSIME REPUBLIQVE. DE VENISE, PRES DE SA MAJESTÉ. TRES-CHRESTIENNE. »

En un mot, elle a vaincu tout ce qu’humainement elle pouvoit vaincre, à la reserve de la Tempeste et des Elemens, contre lesquels, comme dit autrefois un grand Roy, il ne se trouve point d’Armée invincible, ny de Puissance assez forte.

61. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE X. Du Rat de Ville et de celuy de Village. »

En un mot, quelque part que je tourne les yeux, je voy les plus excellents personnages de l’Antiquité, qui se sont divertis aux delices de la vie champestre.

62. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XXXIII. De la Fourmy, et de la Mouche. »

En un mot, elle estale toutes ses delices, et se mocque du travail perpetuel où est la Fourmy, pour gagner bien petitement sa vie.

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