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23. (1180) Fables « Marie de France, n° 28. Le singe et le renard » p. 533

Marie de France, n° 28 Le singe et le renard De un singe dit que demanda a un gupil qu’il encuntra [que] de sa küe li prestat, si lui pl[e]ust, u en dunast ; avis li fu que trop le ot grant, e tuz sunt sans küe si enfant.

24. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 149 » p. 195

Puis s’apercevant peu à peu que la bête n’avait pas de colère, ils en vinrent à la mépriser au point de lui mettre une bride et de la donner à conduire à des enfants.

25. (1180) Fables « Marie de France, n° 42. Le riche qu’on saigne » p. 684

Le riche humme ad mut esmaié, qu’il quidot bien aver enfant.

26. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXXXV. De la Nourrice, et du Loup. »

Vne Nourrice voyant pleurer son Enfant, le menaça de le faire manger au Loup, s’il ne s’appaisoit. Elle eust à peine proferé ces mots, que le Loup qui les ouyst, esperant de trouver quelque butin, s’approcha de la porte du logis ; Mais il fût contraint de s’en retourner au bois à jeun, pource qu’à la fin l’Enfant s’endormit. La Louve le voyant donc de retour, luy demanda où estoit la proye. « Il n’y en a point », respondit le Loup extrémement triste, « car la Nourrice qui promettoit de me livrer son Enfant s’il pleuroit, ne m’a donné que des paroles, et m’a trompé meschamment ».

27. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — La response d’Esope à un Jardinier. Chapitre IX. »

Alors Esope prenant la parole ; « Quand une femme », dit-il, « s’est remariée en secondes nopces, ayant des-ja des enfants de son premier mary, s’il arrive qu’elle en espouse un autre, qui en ait pareillement de sa premiere femme ; Elle est bien Mere des enfants qu’elle a amenez, mais marastre à ceux qu’elle a trouvé en la maison de son nouveau Mary : Elle monstre donc avoir une inclination bien differente, pour les uns et pour les autres.

28. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XCV. Du Singe, et de ses Enfans. »

Telles sont pour le jourd’huy la pluspart des Meres, qui dorlottent et idolatrent leurs enfants, comme les chefs-d’œuvre les plus accomplis de la Nature. De ceste foiblesse n’étoient point coûpables les Meres Lacedemoniennes, qui livroient elles mesmes à la mort ceux de leurs Enfants, qui avoient commis quelque lâcheté, et leur commandoient, ou de se faire mourir, ou d’effacer l’impression que l’on en pouvoit avoir conçeuë.

29. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 128 » pp. 314-314

À lui seul, le Soleil dessèche tous les marécages ; s’il prend femme et fait un enfant semblable à lui, que n’aurons-nous pas à souffrir ? 

30. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 165 » p. 131

Un homme ayant attrapé un choucas et lui ayant lié la patte avec un fil de lin, le donna à son enfant.

31. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE CIX. De la femelle du Singe, et de ses deux Enfants. »

De la femelle du Singe, et de ses deux Enfants. […] Par ceste Fable nous apprenons que l’amour extraordinaire des Peres est quelquesfois tres nuisible aux enfants ; Et qu’au contraire ceux qu’ils ont traicté trop durement en sont mieux fortunez dans le monde, et mesme plus vertueux. […] Premierement, il est tres-certain que les mignotises des Meres affoiblissent la complexion de leurs enfants, pource qu’elles ne les accoustument pas de bonne heure aux choses, où, comme dit Cardan au Livre de la Sagesse, il les faut impunément exposer, qui sont le vent, la pluye, le serain, la nourriture sans choix, et telles autres injures de la vie, contre lesquelles les soings trop particuliers que l’on prend à nous deffendre, nous rendent eux-mesmes sans deffense.

32. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 311 » pp. 205-205

L’autre fille dit à sa mère : « Nous sommes bien malheureuses : c’est nous que regarde le deuil et nous ne savons pas faire les lamentations, tandis que ces femmes, qui ne nous sont rien, se frappent et pleurent avec tant de violence. » La mère lui répondit : « Ne t’étonne pas, mon enfant, si ces femmes font des lamentations si pitoyables : elles les font pour de l’argent. » C’est ainsi que certains hommes, poussés par l’intérêt, n’hésitent pas à trafiquer des malheurs d’autrui.

33. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 348 » pp. 227-227

répondit-elle, je me désole moins d’avoir perdu mes enfants que parce que je suis victime d’un crime en un lieu où les victimes de la violence trouvent assistance. » Cette fable montre que souvent les malheurs sont plus pénibles à supporter, quand ils viennent de ceux dont on les attendait le moins.

34. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 81 » pp. 51-51

Un serpent, s’étant approché en rampant de l’enfant d’un laboureur, l’avait tué. […] Dans la suite, craignant la vengeance du serpent, il l’engagea à se réconcilier avec lui ; mais le serpent répondit : « Nous ne pouvons plus nourrir de bons sentiments, ni moi pour toi, quand je vois l’entaille du rocher, ni toi pour moi, quand tu regardes le tombeau de ton enfant. » Cette fable montre que les grandes haines ne se prêtent guère à des réconciliations.

35. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre troisiéme. — FABLE I. Le Meusnier, son Fils, et l’Asne. » p. 721

J’ay lu dans quelque endroit, qu’un Meusnier et son fils, L’un vieillard, l’autre enfant, non pas des plus petits,
 Mais garçon de quinze ans, si j’ay bonne memoire,
 Alloient vendre leur Asne un certain jour de foire.
 […] L’enfant met pied à terre, et puis le vieillard monte ; Quand trois filles passant, l’une dit : C’est grand’ honte, Qu’il faille voir ainsi clocher ce jeune fils ;
 Tandis que ce nigaut, comme un Evesque assis,
 Fait le veau sur son Asne, et pense estre bien sage.


36. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 169 » pp. 324-324

Un corbeau malade dit à sa mère : « Prie les dieux, mère, et ne pleure pas. » La mère lui répondit : « Lequel des dieux, mon enfant, aura pitié de toi ?

37. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 5 » pp. 2-3

Alors, se précipitant à grand bruit, il s’abattit sur un bélier ; mais ses griffes s’étant enfoncées dans les boucles de laine, il battait des ailes sans pouvoir s’en dépêtrer, Enfin le berger, s’avisant de la chose, accourut et le prit ; puis il lui rogna le bout des ailes, et, quand vint le soir, il l’apporta à ses enfants.

38. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 176 » pp. 92-92

ce n’est pas moi qu’il faut blâmer, mais notre maître qui m’a appris, non à travailler, mais à vivre du travail d’autrui. » C’est ainsi que les enfants paresseux ne sont pas à blâmer, quand leurs parents les élèvent dans la paresse.

39. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre deuxiéme. — FABLE I. Contre ceux qui ont le goust difficile. » p. 

Vraiment, me diront nos Critiques, Vous parlez magnifiquement De cinq ou six contes d’enfant.

40. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 297 » pp. 200-200

Chambry 297 Chambry 297.1 Παῖς κλέπτης καὶ μήτηρ — L’enfant voleur et sa mère. […] Un enfant déroba à l’école les tablettes de son camarade et les apporta à sa mère, qui, au lieu de le corriger, le loua.

41. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 327 » pp. 214-214

. – Mon enfant, reprit la mère, non seulement tu es privée de la vue, mais encore tu as perdu l’odorat. » Pareillement certains fanfarons promettent l’impossible et sont convaincus d’impuissance dans les cas les plus simples.

42. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XLIV. De la Forest, et du Paysan. »

Ainsi voyons-nous que les Peres, pour donner trop de commoditez à leurs enfants pendant la fougue de leur jeunesse, travaillent contre leur propre repos.

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