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71. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre quatriéme. — IV. Le Jardinier et son Seigneur. » p. 

Ce maudit animal vient prendre sa goulée Soir et matin, dit-il, et des pieges se rit : Les pierres, les bastons y perdent leur crédit.

72. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre quatriéme. — XVI. Le Loup, la Mere et l’Enfant. » p. 158

Deux seuretez valent mieux qu’une : Et le trop en cela ne fut jamais perdu.

73. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre sixiéme. — II. Le Lion et le Chasseur. » p. 326

Un Fanfaron, amateur de la chasse, Venant de perdre un Chien de bonne race, Qu’il soupçonnoit dans le corps d’un Lion, Vid un Berger.

74. (1180) Fables « Marie de France, n° 70. Le lion malade » p. 336

Jeo me derainerai [tres] bien que ne me mescrerra de rien. » Dunc [en] vunt devant le leün, si li mustrerent la raisun ; del quor dient qu’i l’unt perdu.

75. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXI. De la Fourmy, et de la Cigale. »

Ceste Allegorie sert d’un bel exemple à l’homme faineant et voluptueux ; Car d’avoir employé presque tout son aage dans la mollesse et dans l’oisiveté ; de s’estre gorgé de delices, d’avoir perdu l’usage de ses mains, et engourdy jusques-là sa personne, qu’elle demeure incapable des fonctions les plus vigoureuses ; puis de se voir reduite non seulement à quester sa vie, mais encore à la gagner avecque difficulté, parmy les affronts du mépris et de la honte ; c’est, à mon advis, une chose hors de toute consolation. […] Il supporta toutesfois ceste incommodité avec une merveilleuse resolution, et ne perdit pour cela, ny sa belle humeur, ny la raillerie à l’heure de sa mort, quoy qu’il rendit l’esprit sous un Arbre, à faute d’avoir une malheureuse retraicte pour se loger.

76. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE CXIII. Des Coqs, et de la Perdrix. »

Si le Sage est injurié, a-t’il resolu de perdre le nom de Sage par le courroux, et par le ressentiment ? […] Il est donc certain qu’une ame genereuse, et bien née, pour estre outragée n’en perdra jamais la tranquillité, principalement si elle prevoit de loing les conseils des malicieux, et si elle cognoist que leur nature, semblable à celle du feu, ne se peut soustenir sans destruire et consumer le sujet où il faut qu’elle s’attache de necessité. […] L’experience, en ce qu’ordinairement les volleurs s’entre-battent pour le partage d’un butin, les querelleux se perdent en fin par leurs propres dissentions, et les Fourbes en font de mesme, pour jouyr du fruict de leur tromperie, apres avoir cherché leur advancement dans la ruyne des familles.

77. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 235 » pp. 163-163

Zeus, indigné de les voir envieuses, les condamna à perdre leur dard, toutes les fois qu’elles en frapperaient quelqu’un, et à mourir après.

78. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre quatriéme. — XII. Tribut envoyé par les Animaux à Alexandre. » p. 339

Pour vous ne perdez point de temps.

79. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — Ennus est adopté par Esope, qui en reçoit une grande injure. Chapitre XXVI. »

Il s’affligea donc d’une estrange sorte, disant qu’en Esope il avoit perdu la principale colomne de son Estat.

80. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XVIII. De l’Arondelle, et des autres Oyseaux. »

Or outre le mal qui nous vient de ne croire un bon amy, qui nous conseille fidellement, il en arrive souvent un autre plus considerable que celuy-là, à sçavoir, que nous perdons presque tousjours l’amitié de celuy qui entreprend de nous exhorter, à cause que se voyant si peu digne de creance envers nous, il se rebutte aisément de nostre praticque, et ne peut souffrir la plus part du temps que nous le tenions pour suspect en sa veritable affection.

81. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LIII. Du Cerf, et du Cheval. »

L’on peut appliquer à ceste Fable deux belles Allegories, l’une Politique, et l’autre Moralle, comme, de dire que le riche devenu pauvre se rend tellement esclave des biens du monde, qu’il est esperonné d’une perpetuelle avarice, retenu par la bride de la chicheté, interdit de la possession d’une chose qui luy appartient, et reduit enfin au mesme destin de ce Cheval, qui reçoit bien le plaisir de voir abattu son Ennemy, mais il y perd la liberté, et trouve que toute la Victoire se tourne au profit de celuy qui le monte.

82. (1180) Fables « Marie de France, n° 73. Le mulot qui cherche à se marier » p. 73

Ore ai perdu tute m’entente : jeo quidoue si haut munter, ore me covient a returner e encliner a ma nature. » — « Teus est le curs dë aventure.

83. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 251 » pp. 171-171

Mais une violente tempête étant survenue, le vaisseau chavira, et toute la cargaison fut perdue ; elles ne sauvèrent que leurs personnes.

84. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 319 » pp. 210-210

Il arriva ainsi qu’il perdit ses moutons.

85. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXXXIX. De la Grenoüille, et du Renard. »

Mais tant s’en faut qu’ils arrivent au but où ils aspirent, qu’au contraire ils perdent la gloire qui leur est deuë, et ternissent le demeurant de leurs bonnes qualitez par ceste presomption extravagante.

86. (1570) Cento favole morali « CENTO FAVOLE MORALI. raccolte, et trattate in varie maniere di versi da m. gio. mario verdizoti. — [97.]. DELL’ALLODOLA. » p. 325

Or del campo il padrone un giorno venne Di là passando col figliuolo insieme ; E veduto la biada a terra china Dal peso andarsi del maturo grano, Che de l’aride spiche homai cadea ; Disse : vedi figliuol come è matura Già questa biada sì, c’homai si perde ?

87. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 74 » pp. 49-49

Un bouvier, qui paissait un troupeau de bœufs, perdit un veau.

88. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXIX. Du Loup, et des Chiens. »

Tesmoin Rome, qui n’a pû jamais perir que par les discordes Civiles, et qui ayant vaincu toutes les Nations, est morte à la fin par sa propre force : Tesmoin Athenes, qui ne perdit la liberté qu’apres que les infideles Orateurs l’eurent presque toute divisée, et que chacun d’eux eust attiré une portion de la Ville au party où il estoit le plus enclin ; Tesmoin encore la riche succession d’Alexandre, qui se défit par le partage des heritiers.

89. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 103 » pp. 74-74

Ce sont mes pieds, qui devaient me trahir, qui me sauvaient ; et ce sont mes cornes, en qui j’avais toute confiance, qui me perdent. » C’est ainsi que souvent dans le danger les amis que nous suspectons nous sauvent, et ceux sur qui nous comptons fermement nous trahissent.

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