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86. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XLIV. De la Forest, et du Paysan. »

C’est là que le moindre advis qu’on donne est serieusement profité, où les paroles que l’on exige font autant de pieges pour surprendre celuy qui les dit, et où la cognoissance qu’on a prises des forces d’un Estat, pendant la bonne intelligence, sert à sa ruyne, dés que les interests sont partagez.

87. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXIV. De l’Asne, et du Loup. »

Mais quand ils ne se contentent pas de discourir des affaires qui leur sont incognuës, et qu’en suitte des paroles, ils se jettent dans une profession esloignée de la leur, c’est une chose pitoyable de les voir faire.

88. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre sixiéme. — II. Le Lion et le Chasseur. » p. 326

On ne voit point chez eux de parole perduë.

89. (1180) Fables « Marie de France, n° 70. Le lion malade » p. 336

« Bien devum le gupil lesser, que seins s’en puisse repeirer. » Par me[i]mes ceste raisun, quant fols prent sage a cumpainun, si nule rien deveient partir, le sage se set al meuz tenir, par parole l’autre deceit ; sa mençunge pur verté creit.

90. (1570) Cento favole morali « CENTO FAVOLE MORALI. raccolte, et trattate in varie maniere di versi da m. gio. mario verdizoti. — [4.]. DELL’AQUILA, E ’L GUFFO. » p. 

Soggiungendo, che mai per le parole, Ch’egli le fece de la gran beltade De la sua prole, non havria creduto L’openion dal ver tanto lontana.

91. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE IX. Du Sanglier, et de l’Asne. »

N’attendons de ce Sanglier irrité que des paroles, au lieu de sang. […] C’est ce qui fait qu’un genereux Empereur, arrivé depuis peu à ceste souveraine dignité, rencontrant son ennemy dans la ruë ; « Tu és », luy dit-il, « eschappé de mes mains », donnant à entendre par ces paroles, que la disproportion de leurs qualitez, et les faciles moyens qu’il avoit de le perdre, luy en ostoient pour jamais la resolution.

92. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XLVI. Du Ventre, et des autres Membres. »

Ces paroles prononcées avec authorité, eurent tant de pouvoir sur ces Mutins, qu’elles les rappellerent à leurs maisons ; ce qui nous donne à cognoistre combien sont puissantes et judicieuses les inventions du sage Esope.

93. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre cinquiéme. — FABLE I. Le Buscheron et Mercure. » p. 173

Hommes, Dieux, Animaux, tout y fait quelque rôle ; Jupiter comme un autre : introduisons celuy Qui porte de sa part aux Belles la parole : Ce n’est pas de cela qu’il s’agit aujourd’huy.

94. (1180) Fables « Marie de France, n° 3. La souris et la grenouille » p. 384

Tant li premet par sun engin e la blandist par sa parole que la creï, si fist ke fole.

95. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — Esope se justifie devant son Maistre, et luy fait voir qui avoit mangé les figues. Chapitre III. »

Mais enfin comme il apperçeut que des paroles on en vouloit venir aux coups, se jettant aux pieds de son Maistre, il le pria de se donner un peu de patience.

96. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — D’un fardeau, dont Esope se chargea. Chapitre VI. »

Se laissans donc toucher à ces paroles ils luy respondirent, qu’ils le dispensoient de porter aucune chose, s’il ne le vouloit.

97. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XVIII. De l’Arondelle, et des autres Oyseaux. »

Mais de quelque source que naisse ceste imprudence, soit de l’une de ces causes soit de toutes ensemble, c’est tousjours un dangereux effect parmy les hommes, et qui ne leur laisse pour tout remede que ces paroles, ô que si je l’eusse pensé !

98. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — La response d’Esope à un Jardinier. Chapitre IX. »

Alors Esope prenant la parole ; « Quand une femme », dit-il, « s’est remariée en secondes nopces, ayant des-ja des enfants de son premier mary, s’il arrive qu’elle en espouse un autre, qui en ait pareillement de sa premiere femme ; Elle est bien Mere des enfants qu’elle a amenez, mais marastre à ceux qu’elle a trouvé en la maison de son nouveau Mary : Elle monstre donc avoir une inclination bien differente, pour les uns et pour les autres.

99. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXII. De la Brebis, et de la Corneille. »

Nous avons dit, ce me semble, en peu de paroles, quelle est la cause ; et quelle l’experience de ce mal.

100. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXXXIX. De la Grenoüille, et du Renard. »

Par exemple, l’on pourroit blâmer à bon droict ceux qui feroient semblant d’avoir la taille belle, et qui neant-moins l’auroient presque toute gastée, ou ceux qui se picqueroient d’estre bien à cheval, et qui n’auroient pas seulement l’assiette ferme, ou ces autres qui s’attribuëroient le don de bien dire, et qui cependant auroient une extrême difficulté à trouver les paroles.

101. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 86 » pp. 53-53

Il avait beau les exhorter : ses paroles étaient impuissantes à les faire changer de sentiments ; aussi résolut-il de leur donner une leçon en action, Il leur dit de lui apporter un fagot de baguettes.

102. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 224 » pp. 158-158

Quand le soir fut venu, il entendit de nouveau la vieille qui choyait le petit enfant et lui disait : « Si le loup vient ici, nous le tuerons, mon enfant. » En entendant ces mots, le loup se remit en route en disant : « Dans cette ferme on parle d’une façon, on agit d’une autre. » Cette fable s’adresse aux hommes qui ne conforment pas leurs actes à leurs paroles.

103. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXXIII. Du Renard, et du Buisson. »

Car en la frequentation des Bons, nous devons avoir le cœur, par maniere de dire, sur les lévres, la parole libre et nuë, les actions irreprochables, et les surpasser eux-mesmes, s’il est possible, en sincerité.

104. (1570) Cento favole morali « CENTO FAVOLE MORALI. raccolte, et trattate in varie maniere di versi da m. gio. mario verdizoti. — A I LETTORI. DEL PADRE, E DEL FIGLIUOLO, che menavan l’asino. » p. 721

Il figlio tosto ubidiente cede     A le parole del suo buon parente,     E fa quel, ch’ei gli dice, e ’l meglio crede.

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