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2. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 160 » p. 130

À tout propos les pieds alléguaient qu’ils étaient tellement supérieurs en force qu’ils portaient même l’estomac. À quoi celui-ci répondit : « Mais, mes amis, si je ne vous fournissais pas de nourriture, vous-mêmes ne pourriez pas me porter. » Il en va ainsi dans les armées : le nombre, le plus souvent, n’est rien, si les chefs n’excellent pas dans le conseil.

3. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — D’un fardeau, dont Esope se chargea. Chapitre VI. »

Ils firent donc tout aussi-tost le commandement de leur Maistre, et partagerent entr’eux les fardeaux qu’ils avoient à porter. […] Se laissans donc toucher à ces paroles ils luy respondirent, qu’ils le dispensoient de porter aucune chose, s’il ne le vouloit. Mais luy n’en demeura pas d’accord, disant qu’il n’estoit pas raisonnable qu’il fust le seul qui demeurast inutile, tandis que tous les autres travailleroient : Et ainsi sur ce que ses compagnons luy permirent de choisir entre tous les fardeaux celuy qu’il jugeroit le plus à son gré, apres qu’il eust bien regardé çà et là et assemblé quantité de choses, comme vases, sacs, balots et paniers, il voulut enfin estre chargé d’une corbeille pleine de pain, que deux personnes devoient porter. […] Mais enfin comme ils vindrent à recognoistre que c’estoit luy veritablement, ils ne pûrent s’estonner assez, de voir qu’un si chetif bout d’homme leur avoit joüé ce tour de soupplesse, et fait plus sagement que eux, en ce qu’il avoit voulu porter les pains, bien asseuré qu’il en seroit déchargé facilement, et avant que de toute autre chose ; au lieu que ses compagnons n’en pouvoient pas user ainsi, estants chargez de balles de marchandise, et de semblable attirail, dont il n’estoit pas possible de se défaire si aisément, que des provisions de bouche.

4. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre premier. — XX. Le Coq et la Perle. » p. 503

Un ignorant herita
 D’un manuscrit qu’il porta Chez son voisin le Libraire.


5. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre deuxiéme. — FABLE I. Contre ceux qui ont le goust difficile. » p. 

Les Troyens, Après dix ans de guerre, autour de leurs murailles, Avoient lassé les Grecs, qui, par mille moyens, Par mille assauts, par cent batailles, N’avoient pû mettre à bout cette fiere Cité : Quand un cheval de bois par Minerve inventé D’un rare et nouvel artifice, Dans ses énormes flancs receut le sage Ulysse, Le vaillant Diomede, Ajax l’impetueux, Que ce Colosse monstrueux Avec leurs escadrons devoit porter dans Troye, Livrant à leur fureur ses Dieux mesmes en proye. […] Tircis qui l’apperceut, se glisse entre des Saules, Il entend la Bergere adressant ces paroles Au doux Zephire, et le priant De les porter à son Amant.

6. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre sixiéme. — VIII. Le Vieillard et l’Asne. » p. 476

répondit le paillard ; Me fera-t-on porter double bast, double charge ?

7. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre sixiéme. — XVI. Le Cheval et l’Asne. » p. 181

Du Baudet en cette aventure On luy fit porter la voiture, Et la peau par dessus encor.

8. (1180) Fables « Marie de France, n° 10. Le renard et l’aigle » p. 1

Un egles vient, l’un en porta.

9. (1570) Cento favole morali « CENTO FAVOLE MORALI. raccolte, et trattate in varie maniere di versi da m. gio. mario verdizoti. — [74.]. DEL GALLO, E ’L GIOIELLO. » p. 503

La gente, che ti compra, e al collo porta,     Potria prezzarti ; io no : che stimo quello,     Che la fame mi trahe per via più corta.

10. (1180) Fables « Marie de France, n° 27. L’homme et ses membres » p. 130

Marie de France, n° 27 L’homme et ses membres Dë un humme voil ci cunter e par essample remembrer – de ses meins cunte e de ses piez e de sun chief — k[i]’ ert iriez vers sun ventre, qu[e]’il porta pur lur guaainz qu[e]’il gasta.

11. (1180) Fables « Marie de France, n° 96. Le lièvre et le cerf » p. 658

Mes ne poeit mie porter, kar ne saveit od tut aler ; car plus aveit que ne deüst ne que sa grandur n’est[e]u[s]t.

12. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre quatriéme. — XII. Tribut envoyé par les Animaux à Alexandre. » p. 339

Comme il fut question de porter ce tribut, Le Mulet et l’Asne s’offrirent, Assistez du Cheval ainsi que du Chameau. […] Obligez-moy de me faire la grace Que d’en porter chacun un quart.

13. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre troisiéme. — XV. Philomele et Progné. » p. 277

Ma sœur, luy dit Progné, comment vous portez-vous ?

14. (1180) Fables « Marie de France, n° 33. Le voleur et les brebis » p. 575

Un bucher s’alot od sa mulier par mi le champ esbanïer ; les berbiz sanz garde trova, un’ en ocist, si l’en porta.

15. (1180) Fables « Marie de France, n° 42. Le riche qu’on saigne » p. 684

La meschine porta le sanc enz sa chambre desuz un banc.

16. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 344 » p. 375

Un homme chauve qui portait perruque cheminait à cheval.

17. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre deuxiéme. — XViI. Le Paon se plaignant à Junon. » p. 509

Toy que l’on voit porter à l’entour de ton col Un arc-en-ciel nué de cent sortes de soyes, Qui te panades, qui déployes Une si riche queuë, et qui semble à nos yeux La Boutique d’un Lapidaire ?

18. (1180) Fables « Marie de France, n° 51. Le singe et son enfant » p. 364

Marie de France, n° 51 Le singe et son enfant Une singesse ala mustrant a tutes bestes sun enfant — [e] cil la teneint pur fole e par semblant e [par] parole – tant que a un liun le ala mustrer ; si li comence a demander s’il fu mut beus, e il li dit unc plus leide beste ne vit ; porter li ruve a sa meisun, e si recorde ceste reisun : chescun gupil prise sa cüe si se merveille que ele est süe.

19. (1570) Cento favole morali « CENTO FAVOLE MORALI. raccolte, et trattate in varie maniere di versi da m. gio. mario verdizoti. — [48.]. DELL’ASINO, CHE PORTAVA IL SIMOLACRO. » p. 182

    D’ogni superbo cor questo è figura, C’ha di publico honor titolo e nome, E non si porta in suo costume, come La prudenza richiede a sua natura.

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