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2. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre quatriéme. — XVII. Parole de Socrate. » p. 500

Socrate un jour faisant bâtir, Chacun censuroit son ouvrage.

3. (1692) Fables choisies, mises en vers « A monseigneur, le dauphin. »

Tout parle en mon Ouvrage, et mesme les Poissons.

4. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XXXII. De la Mouche, et du Chariot. »

Les Poëtes mesme, et les Escrivains, se parent des despoüilles d’autruy, et transportent des feüillets entiers dans leurs ouvrages, jusques à s’accommoder des inventions des morts, affin que de ces lumieres qui semblent esteintes, et qui toutesfois ne le sont pas, leurs Escrits en reçoivent plus de vigueur et de vie. Ce fût ainsi qu’Homere s’ayda un peu trop familierement des Ouvrages d’Orphée et de Linus ; Virgile de ceux d’Ennius, et d’Homere ; Torquato Tasso et l’Arioste, de Virgile ; et Ronsard de tous ensemble. […] Je ne trouve, ce me semble, rien plus à propos dans tout l’ouvrage de nostre Phrygien, que ceste comparaison du Presomptueux à la Mouche.

5. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre cinquiéme. — XVI. Le Serpent et la Lime. » p. 93

Croyez-vous que vos dents impriment leurs outrages Sur tant de beaux ouvrages ?

6. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre cinquiéme. — FABLE I. Le Buscheron et Mercure. » p. 173

Vostre goust a servi de regle à mon Ouvrage. […] J’oppose quelquefois, par une double image, Le vice à la vertu, la sottise au bon sens ; Les Agneaux aux Loups ravissans, La Moûche à la Fourmy ; faisant de cet ouvrage Une ample Comedie à cent actes divers, Et dont la scene est l’Univers.

7. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XXIII. De l’Enfantement des Montagnes. »

Autant en a-t’il pris à ceux qui ont fait des Bastiments magnifiques, comme des Mausolées, des Colosses, et quantité d’ouvrages semblables. […] Que si nous voulons venir des ouvrages des Roys, à ceux des Particuliers, n’y en a-t’il pas quantité d’imparfaits par la mort de leur Autheur, entre lesquels il me suffira de nommer l’incomparable Eneïde ? […] le temps, à qui rien ne peut resister, ne vient-il pas à bout de tout ce que nous faisons, tant pour la production de l’esprit, que pour les ouvrages materiels ?

8. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre deuxiéme. — XII. La Colombe et la Fourmy. » p. 235

Sire Rat accourut ; et fit tant par ses dents, Qu’une maille rongée emporta tout l’ouvrage.

9. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre deuxiéme. — IX. Le Lion et le Moucheron. » p. 255

Le quadrupede écume, et son œil étincelle ; Il rugit, on se cache, on tremble à l’environ : Et cette alarme universelle Est l’ouvrage d’un Moûcheron.

10. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre troisiéme. — II. Les Membres et l’Estomach. » p. 130

Je devois par la Royauté
 Avoir commencé mon Ouvrage.


11. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre troisiéme. — VIII. La Goute et l’Araignée. » p. 587

Une servante vient balayer tout l’ouvrage.


12. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre premier. — XIV. Simonide préservé par les Dieux. » p. 522

Enfin l’éloge de ces Dieux
 Faisoit les deux tiers de l’ouvrage.


13. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 125 » pp. 100-100

Momos, jaloux de leurs ouvrages, commença par dire que Zeus avait fait une bévue en ne mettant pas les yeux du taureau sur ses cornes, afin qu’il vît où il frappait, et Prométhée aussi en ne suspendant pas dehors le cœur de l’homme, afin que la méchanceté ne restât pas cachée et que chacun laissât voir ce qu’il a dans l’esprit.

14. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « A MONSEIGNEUR. MOROSINI, AMBASSADEUR. ORDINAIRE DE LA. SERENISSIME REPUBLIQVE. DE VENISE, PRES DE SA MAJESTÉ. TRES-CHRESTIENNE. »

Mais, Monseigneur , il me semble que ma temerité se rend excusable par l’exemple de la pluspart des Vertueux, qui pour s’introduire aupres des grands Hommes, dont vous estes un Original, ne trouvent point de meilleur moyen que de leur dedier leurs Ouvrages. […] Car sans y comprendre les corrections necessaires, je me persuade d’avoir comme renouvellé tout l’Ouvrage, par les divers Raisonnemens de Morale et de Politique, qu’en chaque Discours j’ay entremeslés à des Conseils et à des Exemples tirez de l’Histoire.

15. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LIX. Du Lion, et de l’Homme. »

C’est ainsi que l’Historien Tite-Live, loüe perpetuellement les Romains en tout son ouvrage, si ce n’est de hazard quand leurs fautes sont trop visibles, pour les taire ; Encore s’étudie-t’il alors à les paslier avecque tant d’art, qu’il est aisé de cognoistre que la pure flaterie parle dans ses escrits. […] Car il est fort mal-aisé qu’un homme ne donne à son ancre la teinture de ses passions, et ne transmette à son ouvrage les maladies dont il est taché ; tout de mesme qu’en la conception, les enfans retiennent presque tous-jours quelque chose de l’indisposition de leurs Peres, dont les maladies leur sont comme hereditaires : Il eust esté donc bien difficile à un Grec d’escrire à l’advantage des Perses, quand Xerxes couvrit de Vaisseaux tout l’Hellespont, et mit des Rivieres à sec par le grand nombre de ses Soldats.

16. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXXXVI. De la Tortuë, et de l’Aigle. »

Car soit que nous soyons coûpables, ou qu’ils ayent conçeu quelque fausse opinion de nous, tant y a qu’ils se plaisent quelquesfois à destruire leur propre ouvrage.

17. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXXXVIII. De l’Asne vestu de la peau du Lion. »

Nous ne pouvons point juger s’il reçoit des consolations interieures, ou s’il a de grands ressentiments de charité ; car c’est un ouvrage du cœur, et non des actions.

18. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXVIII. Du Chien envieux, et du Bœuf. »

Mais sur toutes choses, il se donnera le soing d’estendre ses bons offices jusques aux personnes mesme qu’il envie, puis qu’il est certain que nous aymons d’ordinaire plus que les autres, ceux à qui nous avons fait plaisir, et que cela nous oblige à les considerer comme un ouvrage de nostre main.

19. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « A MONSIEUR. MONSIEUR. DE SAINCT SYMON, premier Gentil-homme de la Chambre. du Roy, et son premier Escuyer. »

Comme elle est immortelle en son essence, elle vous fera revivre à jamais, et dans l’Histoire de nostre temps, et dans les autres ouvrages des hommes de lettres.

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