Zeus, voulant instituer un roi des oiseaux, leur fixa un jour pour comparaître tous devant lui : il choisirait le plus beau de tous pour régner sur eux. Les oiseaux se rendirent au bord d’une rivière pour s’y laver. Or le choucas, qui se rendait compte de sa laideur, s’en vint ramasser les plumes que les oiseaux laissaient tomber, puis il se les ajusta et se les attacha. […] Or le jour fixé arriva et tous les oiseaux se rendirent chez Zeus. […] Et Zeus allait lui donner son suffrage pour la royauté, à cause de sa beauté ; mais les oiseaux indignés lui arrachèrent chacun la plume qui venait d’eux.
Les oiseaux délibéraient sur le choix d’un roi. Le paon prétendit se faire nommer roi à cause de sa beauté, et les oiseaux allaient voter pour lui, quand le choucas s’écria : « Mais si, quand tu règneras, l’aigle nous donne la chasse, quel secours pourrons-nous attendre de toi ?
dit l’Oiseau de Minerve. […] Tant pis, reprit le triste Oiseau.
La belette lui dit qu’elle ne pouvait la relâcher ; car elle était de son naturel ennemie de tous les oiseaux. La chauve-souris réplique qu’elle-même n’était pas un oiseau, mais une souris, et elle s’en tira par ce moyen.
Un milan, l’ayant aperçue, dit : « Tu n’as que ce que tu mérites, puisque, née oiseau, tu cherchais ta vie sur la mer. » Ainsi les gens qui abandonnent leur propre métier pour en prendre un qui n’est pas le leur sont justement malheureux.
Elle avoit évité la perfide machine, Lors que se rencontrant sous la main de l’oiseau, Elle sent son ongle maligne.
Averti de la perte de son attelage, Tirésias prit avec lui Hermès, se rendit au faubourg pour observer un augure au sujet du vol, et il pria Hermès de lui dire l’oiseau qu’il apercevrait. […] Tirésias répondit que cet oiseau ne les concernait pas.
Mais un autre prenant la parole dit : « Comment cet oiseau pourrait-il nous prédire l’avenir, lui qui n’a même pas prévu, pour l’éviter, la perte de son œil ?
L’oiseau prest à mourir, se plaint en son ramage.
Celui-ci, n’ayant rien à lui offrir, s’en fut vers sa perdrix privée, et il allait la tuer, quand elle lui reprocha son ingratitude : « Ne lui était-elle pas fort utile en appelant les oiseaux de sa tribu et en les lui livrant ?
Un renard l’aperçut, et, voulant se rendre maître de la viande, se posta devant lui et loua ses proportions élégantes et sa beauté, ajoutant que nul n’était mieux fait que lui pour être le roi des oiseaux, et qu’il le serait devenu sûrement, s’il avait de la voix. […] Le renard se précipita et, saisissant le morceau, dit : « Ô corbeau, si tu avais aussi du jugement, il ne te manquerait rien pour devenir le roi des oiseaux. » Cette fable est une leçon pour les sots.
Mais le fil s’étant enroulé aux branches, l’oiseau ne put s’envoler et, se voyant sur le point de mourir, il dit : « Je suis bien malheureux : pour n’avoir pas supporté l’esclavage chez les hommes, je me suis sans m’en douter privé de la vie. » Cette fable pourrait se dire des hommes qui, en voulant se défendre de médiocres dangers, se sont jetés à leur insu dans des périls plus redoutables.
pauvre oiseau infortuné que je suis !
Dès qu’il void l’Oiseau de Venus Il le croit en son pot, et déjà luy fait feste.
L’alcyon est un oiseau qui aime la solitude et qui vit constamment sur la mer.
Tout en fut ; tant et si bien Que de cette double proye L’Oiseau se donne au cœur joye ; Ayant de cette façon, A souper chair et poisson.
Ceux-ci lui demandant quelle espèce d’oiseau c’était, il répondit : « Autant que je sache, moi, c’est un choucas ; mais, à ce qu’il prétend, lui, c’est un aigle. » C’est ainsi qu’à rivaliser avec les puissants non seulement vous perdez votre peine, mais encore vous faites rire de vos malheurs.