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30. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE C. Du Pescheur, et d’un petit Poisson. »

Mais pour venir au poinct de la jouyssance, supposons que vous la possediez, pensez vous que ce plaisir vous dure long temps sans estre alteré par le dégoust, on par sa legereté ? […] Et quand mesme cela seroit, ceste durée, quelque longue qu’elle fût, pourroit-elle bien estre appellée un moment, au prix de l’Eternité ; Nenny, sans mentir ; Et ceste seule consideration doit suffire pour vous faire haïr entierement une chose que vous aymez avec trop de passion. […] Est-ce qu’elle est de longue durée, à cause qu’elle survit à nostre mort ?

31. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 261 » pp. 178-178

Un voyageur, qui avait de longs trajets à faire, fit vœu, s’il trouvait quelque chose, d’en consacrer la moitié à Hermès.

32. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XI. De l’Aigle, et de la Corneille. »

A quoy toutesfois il essaye d’apporter du remede par ceste invention, et nous enseigne de ne faire amitié qu’avec nos semblables, encore veut-il que nous les ayons bien esprouvez par une longue et veritable cognoissance.

33. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 103 » pp. 74-74

Il prit la fuite, et le devança d’une longue distance ; car la force des cerfs est dans leurs jambes, celle des lions dans leur cœur.

34. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XXIX. Du Renard, et de la Cigongne. »

Le Renard ayant invité la Cigongne à souper, versa sur la table tout ce qu’il avoit de viande ; Mais d’autant qu’elle estoit liquide, la Cigongne n’en pouvoit prendre avec son long bec : si bien que le Renard la mangea toute.

35. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XXX. Du Loup, et de la Teste peinte. »

Mais je manquerois plustost de loisir, ou de temps que de matiere, si je voulois rapporter au long toutes les préeminences de la beauté de l’ame par dessus celles du corps.

36. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE CVIII. D’un Oye, et de son Maistre. »

Bien que nous puissions entendre ceste Allegorie en deux façons, et accuser le Maistre de cette Oye, ou d’estre trop immoderé en ses volontez, ou trop violent à les executer, nous ne la prendrons neantmoins que du dernier biais, à cause que nous avons cy devant discouru assez au long, contre l’Avarice et la Convoitise des Richesses.

37. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXI. De la Fourmy, et de la Cigale. »

Nous lisons presque la mesme chose de Diogene, à sçavoir, qu’ayant mesprisé toute sa vie le soing d’acquerir des richesses, voire jusques-là que de refuser les presents du plus grand Monarque de la terre, il fût attrappé sur ses vieux jours d’une extrême necessité ; de sorte qu’il s’exerçoit le long d’un porche à demander l’aumône aux statuës, afin, disoit-il, d’apprendre à n’avoir point de honte de mendier.

38. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE CIX. De la femelle du Singe, et de ses deux Enfants. »

Il n’est pas à croire que la Mere de Massinissa l’eust caressé et dorlotté en son bas âge : Car si elle l’eust fait, asseurément il ne fût jamais arrivé à une si longue, et si heureuse Vieillesse, en laquelle il souffroit le Soleil et la pluye teste nuë, et marchoit à pied des jours entiers, encore qu’il fust aagé de nonante ans.

39. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XXXIX. Du Loup, et du Renard. »

Toutesfois comme sa perfidie estoit grande, la joye qu’il en reçeut ne fut pas aussi de longue durée : car un peu apres le mesme Berger le prit, et le tua.

40. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « AU LECTEUR. Sur le sujet des Fables. »

J’avois eu quelque dessein de vous donner un discours plus ample que celuy-cy, touchant la cognoissance universelle des Fables ; mais je me suis advisé depuis de le reduire en sommaire, afin d’eviter le blasme d’amplifier inutilement une chose assez cognuë par les longs traictez que les Autheurs en ont faits.

41. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LIX. Du Lion, et de l’Homme. »

Mais au lieu de m’amuser au long recit d’une chose qui n’est que trop commune à la Cour de tous les grands Princes, il me suffira de redire les paroles de nostre Autheur ; que si les Lions avoient des Graveurs et des Sculpteurs, comme les hommes en ont, l’on en verroit plusieurs en peinture que ces animaux farouches esgorgeroient, c’est à dire, qu’il y a quantité de vaillants Guerriers, à qui, si l’Histoire avoit esté juste, elle auroit donné des loüanges immortelles ; ou, pour le prendre en un autre sens, qui aboutit neantmoins à celuy-cy, cela signifie que la corruption est si grande parmy ceux qui distribuent la reputation, que les bestes mesmes pourroient esperer des honneurs excellents, si elles avoient l’ambition et les moyens de seduire les Historiens peu fideles.

42. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 200 » pp. 336-336

Le sanglier, a-t-il dit, est dépourvu d’intelligence, l’ours balourd, la panthère irascible, le tigre fanfaron : c’est le cerf qui est le plus digne de régner, parce qu’il est haut de taille, qu’il vit de longues années, et que sa corne est redoutable aux serpents.

43. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XCIX. Du Sapin, et du Buisson. »

D’où vient la longue suitte des Pages et des Gentils-hommes ?

44. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE CIV. De la Corneille, et de la Cruche. »

Il y a quantité d’histoires et de preuves à produire de part et d’autre dont il ne sera pas hors de propos, de dire icy quelque chose, tant pour délasser le Lecteur de ces longues Moralitez, que nous avons enchaisnées l’une à l’autre en la suitte de cét Ouvrage, comme pour traicter d’une matiere fort plausible, souvent disputée parmy les compagnies, et qui approche en quelque façon de nostre sujet. […] Je m’estendrois plus au long sur un si ample sujet, n’estoit que ma diggression a esté trop importune, et peut-estre hors de saison, bien qu’à la verité l’austere reprehension des Vices, que nous avons faite en tous les Discours precedents, nous semblast permettre en celuy-cy de prendre quelque espece de recreation, soit au recit de ces Histoires, soit en proposant une si aggreable question.

45. (1893) Les fabulistes latins depuis le siècle d’Auguste jusqu’à la fin du moyen âge. Tome I : Phèdre et ses anciens imitateurs directs et indirects pp. -818

Mais ce serait vraiment trop prolonger l’examen d’un point qui ne comporte pas une si longue discussion. […] Après de longues semaines d’attente, au mois d’avril 1827, elle lui parvint par la poste. […] Ce n’est pas tout : pendant que sa copie était sous presse, il rédigea en latin trois longues dissertations, qu’il comptait faire imprimer en tête de son édition. […] Nous, à la vérité, après de longues recherches, nous sommes arrivé à Cornicis ; mais c’est une correction que, comme de juste, nous avons proposée à titre de conjecture. […] Mais il a été si long et si ardent que, même aujourd’hui, dans une étude sur Phèdre, il ne saurait être négligé.

46. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE CI. De l’Avare, et de l’Envieux. »

L’Avare fût long temps irresolu, pource qu’il ne croyoit-pas qu’on luy en pût jamais assez donner.

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