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38. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 309 » p. 78

L’un des passagers déchirant ses vêtements invoquait les dieux de son pays avec larmes et gémissements et leur promettait des offrandes en actions de grâces, s’ils sauvaient le vaisseau.

39. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre troisiéme. — IV. Les Grenoüilles qui demandent un Roy. » p. 44

Le Monarque des Dieux leur envoye une Gruë,
 Qui les croque, qui les tuë,
 Qui les gobe à son plaisir ;
 Et Grenoüilles de se plaindre ;
 Et Jupin de leur dire : Et quoy !

40. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 58 » pp. 283-283

Mais un dieu fit aller le renard dans les champs de celui qui l’avait lancé.

41. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 99 » pp. 302-302

Les chênes se plaignaient à Zeus : « C’est en vain, disaient-ils, que nous sommes venus au jour ; car plus que tous les autres arbres nous sommes exposés aux coups brutaux de la hache. » Zeus leur répondit : « C’est vous-mêmes qui êtes les auteurs de votre malheur ; si vous ne produisiez pas les manches de cognée, et si vous ne serviez pas à la charpenterie et à l’agriculture, la hache ne vous abattrait pas. » Certains hommes, qui sont les auteurs de leurs maux, en rejettent sottement le blâme sur les dieux.

42. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre sixiéme. — V. Le Cochet, le Chat et le Souriceau. » p. 716

Il se batoit, dit-il, les flancs avec ses bras, Faisant tel bruit et tel fracas, Que moy, qui grace aux Dieux de courage me pique, En ay pris la fuite de peur, Le maudissant de trés-bon cœur.

43. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 45 » pp. 32-32

La fable montre qu’aucun élément, ni la terre, ni l’air, ni l’eau, n’offre de sûreté aux criminels poursuivis par les dieux.

44. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE CVI. Du Satyre, et du Voyageur. »

Un de ces Satyres, qu’on tenoit jadis pour estre Dieux des forests, ayant pitié d’un pauvre Passant, tout couvert de neige, et transi de froid, le mena dans sa Cabane, et le fist asseoir auprés du feu.

45. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre quatriéme. — XI. La Grenoüille et le Rat. » p. 384

Il atteste les Dieux ; la perfide s’en moque.

46. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre quatriéme. — XX. L’Avare qui a perdu son tresor. » p. 225

Bons Dieux !

47. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXXIV. De l’Homme, et d’une Idole. »

Ceste Fable me met en l’esprit une opinion que j’ay presque tous-jours euë touchant les Anciens ; à sçavoir, que les plus sages d’entr’eux n’ont creu la pluralité des Dieux que par feinte, affin de s’accommoder à la brutalité du Peuple. […] Comment les autres Poëtes, et mesme les Historiens auroient-ils remarqué l’un apres l’autre les incontinences de leurs Dieux, témoignées par de ridicules déguisements ?

48. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 109 » pp. 88-88

Apercevant aussi une statue qui le représentait, il présuma qu’étant à la fois messager de Zeus et dieu du gain, il était en haute estime chez les hommes.

49. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — Par quelle advanture Esope reçeut le don de bien parler. Chapitre IIII. »

Par les Dieux immortels, je sçay d’où m’est venu un si grand bien : C’est, sans doute du bon accueil que j’ay fait aux Estrangers.

50. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 357 » pp. 231-231

» Cette fable nous enseigne que nous aussi nous ne devons pas appeler tout de suite les dieux pour des bagatelles inoffensives, mais pour des nécessités plus pressantes.

51. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — Du Pays, et de la condition d’Esope. Chapitre J . »

Mais comme il n’est pas hors d’apparence, que par une secrette inspiration des Dieux immortels, Esope n’ait parfaictement sçeu la Moralle, il est vray-semblable aussi, qu’en bons sens et en vivacité d’esprit, il a de beaucoup surpassé la plus part de ces gens-là, et les a laissé bien loing apres luy.

52. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre quatriéme. — III. La Moûche et la Fourmy. » p. 521

Et quant à goûter la premiere De ce qu’on sert devant les Dieux, Croyez-vous qu’il en vaille mieux ?

53. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre deuxiéme. — FABLE I. Contre ceux qui ont le goust difficile. » p. 

Les Troyens, Après dix ans de guerre, autour de leurs murailles, Avoient lassé les Grecs, qui, par mille moyens, Par mille assauts, par cent batailles, N’avoient pû mettre à bout cette fiere Cité : Quand un cheval de bois par Minerve inventé D’un rare et nouvel artifice, Dans ses énormes flancs receut le sage Ulysse, Le vaillant Diomede, Ajax l’impetueux, Que ce Colosse monstrueux Avec leurs escadrons devoit porter dans Troye, Livrant à leur fureur ses Dieux mesmes en proye.

54. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — La vente d’Esope. Chapitre V. »

Mais il n’est pas possible de supporter les outrages, qu’il profere meschamment contre vous, et mesme contre les Dieux ». […] A ces mots le marchand tourna visage, et bien fâché contre Esope : « va-t’en loing de moy », s’escria-t’il, « mastin que tu és ». « Tout beau », repartit Esope, « à tout le moins dy moy quelle affaire t’ameine en ce lieu ». « Je n’y suis venu », respondit le marchand, « que pour y achepter quelque chose de bon, et voila pourquoy je n’ay pas besoin de toy, qui ne vaux rien, et qui n’és qu’une marchandise inutile et gastée ». « Si est-ce pourtant », adjoûta Esope, « que tu m’achepteras, si tu me veux croire, et je m’asseure que tu ne seras pas fâché de m’avoir ». « Dieux ! 

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