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51. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — Partement d’Esope, et son arrivée en Lydie. Chapitre XXIV. »

Esope s’estant mis alors à parler, il le fist ainsi. « Puissant Monarque, je ne suis venu vers toy, ny par force, ny par contraincte, ny par necessité non plus ; mais de mon bon gré seulement.

52. (1180) Fables « Marie de France, n° 68. Le lion et le renard » p. 258

Al gupil se tiendrent plusur, que de bestes set le retur e as oiseus reset parler, mecine quere e demander.

53. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XXXIV. Du Singe, et du Renard. »

Je ne raporteray pas tant l’Alegorie de ceste Fable à l’envie et à la malignité du Renard, qu’à l’impertinence des autres animaux tant pource qu’aux discours precedents j’ay assez parlé contre les personnes envieuses du bien d’autruy, qu’à cause qu’il me semble veritablement qu’Esope luy fait joüer icy le personnage d’un homme sage et consideré, plustost que d’un meschant ; et qu’au contraire il represente en la sottise des autres animaux, celle que commettent fort souvent les hommes, à sçavoir de donner les grandes charges aux mal habiles. […] Or encore que cecy touche aussi bien les dignitez subalternes, que les souveraines, et qu’aux Estats successifs, comme le nostre, le sens mystique de ceste Fable n’ait lieu que pour les charges inferieures à la personne du Monarque ; si est-ce que nous prendrons pour ceste heure le discours au pied de la lettre, et ne nous arresterons qu’à l’election des Roys, puis que nostre Autheur ne parle que d’eux en sa narration.

54. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXIII. De l’Arbre, et du Roseau. »

Ces distinctions estans supposées pour la clarté de ce Discours, je dis que par l’Allegorie de nostre Fable, Esope n’a pas entendu ceste derniere espece de Sages, et qu’il n’a non plus voulu parler du Sage consideré selon soy mesme, mais plustost à l’egard des autres hommes. […] Mais quant aux hommes d’Estat, et d’affaires, desquels Platon a voulu parler, lors qu’il a dit, que ceste Republique estoit bien policée, où les Philosophes regnoient, et où les Roys philosophoient, il n’y a point de doute que le devoir de leur charge les oblige à suivre un autre genre de vie.

55. (1180) Fables « Marie de France, n° 23. La chauve-souris » p. 566

Autresi est del traïtur que meseire vers sun seignur a ki il deit honur porter e leauté e fei garder ; si sis sires ad de li mestier, as autres se veut dunc ajuster, a sun busuin li veut faillir e od autres se veut tenir ; si sis sires vient el desus, ne peot lesser sun mauveis us ; dunc vodreit* a lui returner : de tutes pars veut meserrer, si honur en pert e sun aveir e repruver en unt si heir, a tuz jurs en est si hunis cum fu dunc la chalve suriz que ne deit mes par jur voler, në il ne deit en curt parler.

56. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — De quelles viandes Esope traicta les Hostes de Xanthus. Chapitre XIV. »

Ces raisonnements d’Esope furent approuvez par les escoliers, qui le loüant d’avoir bien parlé, donnerent le tort à leur Maistre, et s’en retournerent chacun chez soy.

57. (1180) Fables « Marie de France, n° 46. Les oiseaux et leur roi » p. 652

Par cest essample nus mustre ici que hum ne deit pas fere seignur de mauveis humme jangleür, u n’i a si parole nun : tel se nobleie par tençun e veult manacer e parler que mut petit fet a duter.

58. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 181 » pp. 252-252

Alors, comme le renard cherchait à parler au portier, le chien bondit brusquement et le mit en pièces.

59. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 202 » pp. 141-141

» Cette fable s’applique au bavard, incapable d’autre chose que de parler.

60. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — Esope instruit Ennus, et luy donne des preceptes pour vivre en homme de bien. Chapitre XXVII. »

Ne te separe jamais d’avecque ta femme, de peur qu’elle ne vueille faire essay d’un autre homme que de toy : Car les femmes tiennent cela de leur sexe d’estre naturellement volages, et moins portées au mal quand on les sçait avoir par la flatterie : Ne preste point l’oreille à des paroles legeres, et ne parle que fort peu.

61. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 306 » pp. 73-73

Le singe, croyant qu’il voulait parler d’un homme, dit que oui, et que c’était même un de ses intimes amis.

62. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — Esope ne laisse entrer qu’un seul de tous ceux que son Maistre avoit conviez. Chapitre XXI. »

A ces paroles, toute la compagnie ne sçeut respondre autre chose, sinon qu’Esope avoit parlé doctement.

63. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXIV. De l’Asne, et du Loup. »

Or est-elle si ordinaire au siecle où nous sommes, que mesme les simples femmes veulent passer pour sçavantes ; Et n’est pas jusqu’aux moindres Artisants qui ne parlent publiquement de la guerre, et des affaires d’Estat.

64. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXXXVII. De deux Escrevices. »

Ce n’est pas servir de guide, que de parler tant seulement ; Il faut prendre par la main celuy qu’on veut addresser, et le conduire, en marchant devant, dans le chemin de la probité.

65. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE CXII. D’un Malade, et d’un Medecin. »

De pareille nature sont encore ceux qui voyant leurs Amis malades à l’extremité, n’osent toutesfois leur parler de confession, pource, disent-ils, que la peur redouble l’accez du mal, et que c’est les hazarder que de leur nommer le nom d’un Prestre.

66. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre premier. — XIV. Simonide préservé par les Dieux. » p. 522

Le Poëte d’abord parla de son Heros.

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