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41. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LIX. Du Lion, et de l’Homme. »

Du Lion, et de l’Homme. Le Lion et l’Homme voyageoient ensemble, et comme ils devisoient en passant chemin, c’estoit à qui se priseroit d’avantage. Voila cependant qu’ils rencontrerent certaines colomnes de marbre, et un pied-estail, où se voyoit en relief un homme qui estouffoit un Lion. Alors l’Homme se tournant vers son compagnon ; Asseurément, luy dit-il, tu peux bien voir par cecy, que les hommes sont beaucoup plus forts que les Lions, et que toutes les autres bestes. Cela n’est pas mal imaginé, luy répondit le Lion ; Mais si les Lions avoient des Sculpteurs et des Peintres comme les hommes en ont, tu verrois en peinture, et en marbre beaucoup plus d’hommes étouffez par des Lions, que tu ne verrois de Lions étouffez par des Hommes.

42. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre cinquiéme. — XIX. Le Lion s’en allant en guerre. » p. 

Le Lion s’en allant en guerre. Le Lion dans sa teste avoit une entreprise.

43. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 200 » pp. 336-336

Tu sais que notre roi, le lion, est mon voisin ; or il est malade et sur le point de mourir. […] Or le lion bondit sur lui précipitamment ; mais il ne fit que lui déchirer les oreilles avec ses griffes. […] Car, j’en jure par toutes les feuilles et les sources, tu n’as aucun mal à craindre du lion. […] Quant il eut pénétré dans l’antre, le lion eut de quoi dîner, et il avala tous les os, les moelles et les entrailles. […] Mais le lion, après avoir cherché tous les morceaux, ne retrouvait pas le cœur.

44. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 195 » pp. 257-257

Chambry 195 Chambry 195.1 Λέαινα καὶ ἀλώπηξ — La lionne et le renard. […] Un renard reprochait à une lionne de ne jamais mettre au monde qu’un seul petit. « Un seul, dit-elle, mais un lion. » Il ne faut pas mesurer le mérite sur la quantité, mais avoir égard à la vertu.

45. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 196 » p. 334

Chambry 196 Λέοντος βασιλεία — La royauté du lion. […] Un lion devint roi, qui n’était ni colère, ni cruel, ni violent, mais doux et juste, comme un homme.

46. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 268 » p. 188

Chambry 268 Ὄνος <ἐνδυσάμενος λεοντῆν> καὶ ἀλώπηξ — L’âne revêtu de la peau du lion et le renard. […] Un âne, ayant revêtu une peau de lion, faisait le tour du pays, effrayant les animaux.

47. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 204 » p. 338

Chambry 204 Λέων καὶ κάπρος — Le lion et le sanglier. […] Dans la saison d’été, quand la chaleur fait naître la soif, un lion et un sanglier vinrent boire à une petite source.

48. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXXXVIII. De l’Asne vestu de la peau du Lion. »

De l’Asne vestu de la peau du Lion. L’Asne s’estant égaré dans une forest, y rencontra fortuitement la peau d’un Lion. […] Cependant, le Maistre qui l’avoit perdu, le cherchoit de tous côtez, et fut bien estonné de voir qu’ainsi déguisé qu’il estoit : il accourut droict à luy, et mesme qu’il se mit à braire, voulant possible imiter le rugissement du Lion. […] En vain pour estre paré de la glorieuse dépoüille du Lion, tu penses épouvanter les autres bestes ; ô stupide animal d’Arcadie : ta feinte n’est pas assez adroitte ; tes longues oreilles te trahissent, et ceste affreuse peau qui te couvre, ne peut aucunement te faire perdre ta lascheté naturelle.

49. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre deuxiéme. — XI. Le Lion et le Rat. » p. 150

Le Lion et le Rat.

50. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre sixiéme. — FABLE I. Le Pâtre et le Lion. » p. 49

Le Pâtre et le Lion.

51. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE CIII. Du Lion, et de la Chévre. »

Du Lion, et de la Chévre. Le Lion voyant la Chevre penduë au Buisson sur un haut Rocher, luy conseilloit de descendre à la campagne, pour y brouter le thim, et les saules verds. […] Le sens Moral de ceste Fable a esté deux ou trois fois expliqué, à sçavoir qu’il faut s’abstenir du frauduleux conseil des hommes ; dequoy nostre Autheur nous fait adviser par la resistance de cette Chevre, qui bouche l’oreille à la persuasion du Lion son ennemy, bien qu’en apparence ses Discours soient profitables, et plausibles.

52. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 71 » pp. 372-372

Chambry 71 Chambry 71.1 Βόες <τρεῖς> καὶ λέων — Les trois bœufs et le lion. […] Un lion voulait les dévorer ; mais leur union l’en empêchait.

53. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 212 » pp. 143-143

Chambry 212 Chambry 212.1 Λέων καὶ ταῦρος — Le lion et le taureau. […] Un lion, qui tramait la mort d’un taureau énorme, projeta de s’en rendre maître par la ruse. […] Le lion lui en fit des reproches et lui demanda pourquoi, n’ayant souffert aucun mal, il s’en allait sans raison.

54. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 103 » pp. 74-74

Chambry 103 Chambry 103.1 Ἔλαφος <ἐπὶ νάματος> καὶ λέων — Le cerf à la source et le lion. […] Il se sentit fier de ses cornes, en voyant leur grandeur et leur diversité ; mais il était mécontent de ses jambes, parce qu’elles étaient grêles et faibles, Il était encore plongé dans ces pensées, quand un lion apparut qui le poursuivit. Il prit la fuite, et le devança d’une longue distance ; car la force des cerfs est dans leurs jambes, celle des lions dans leur cœur. Tant que la plaine fut nue, il maintint l’avance qui le sauvait ; mais étant parvenu à un endroit boisé, il arriva que ses cornes se prirent aux branches et que, ne pouvant plus courir, il fut pris par le lion.

55. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 199 » pp. 140-140

Chambry 199 Chambry 199.1 Λέων <ἐρασθεὶς> καὶ γεωργός — Le lion amoureux et le laboureur. […] Un lion s’étant épris de la fille d’un laboureur, la demanda en mariage ; mais lui, ne pouvant ni se résoudre à donner sa fille à une bête féroce, ni la lui refuser à cause de la crainte qu’il en avait, imagina l’expédient que voici. Comme le lion ne cessait de le presser, il lui dit qu’il le jugeait digne d’être l’époux de sa fille, mais qu’il ne pouvait la lui donner qu’à une condition, c’est qu’il s’arracherait les dents et se rognerait les griffes ; car c’était cela qui faisait peur à la jeune fille.

56. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 180 » pp. 329-329

— Je sais bien, répondit-il, que je vis dans l’abondance et que j’ai toutes les satisfactions de l’estomac, mais je suis toujours près de la mort, en combattant les ours et les lions. » Alors les chiens se dirent entre eux : « Nous avons une belle vie, quoique pauvre, nous qui ne combattons ni les lions, ni les ours. » Il ne faut pas, pour la bonne chère et la vaine gloire, attirer sur soi le danger, mais l’éviter au contraire.

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