Arrivé dans un certain endroit, il entendit un petit enfant qui pleurait et une vieille femme qui lui disait : « Ne pleure plus, sinon je te donne au loup à l’instant même. » Le loup pensant que la vieille disait vrai, s’arrêta et attendit longtemps.
Un jour s’approchant du lion : « Mauvaise bête, s’écria-t-il, c’est à cause de toi et du songe menteur de mon père qu’on m’a enfermé dans cette prison pour femmes.
Voicy un exemple du peu de generosité d’un foible animal, comparable à la coustume des femmes et des poltrons, qui ont recours aux injures, et aux poüilles mesmes, quand ils sont en lieu de seureté ; mais s’ils se trouvent quelquesfois en pleine campagne, ils oublient alors le langage de leur colere, et ne s’abandonnent plus qu’aux prieres et aux supplications.
Cela ne seroit pas raisonnable, joinct que j’ay une femme qui ayme trop la netteté, pour souffrir d’estre servie d’un homme si laid, et si mal propre ». « C’est à quoy vous ne devez pas vous arrester », luy respondirent les Escoliers, « puis qu’il y a une sentence qui dit, Qu’il ne faut point obeyr à la femme ». « Bien donc », repliqua le Philosophe ; « faisons marché de cet Esclave difforme ».
En suitte de celuy-cy, un autre prenant la parole ; « Il y a », se mit-il à dire, « un grand Temple, dans lequel est un pilier contenant douze Villes chacune desquelles est soustenuë de trente poutres, que deux femmes environnent ». […] Le Temple c’est le Monde, le pilier c’est l’An, les villes sont les Mois, les poutres les jours des Mois, et le jour avecque la nuict sont les deux femmes qui succedent l’une à l’autre ».
Ce fut elle qui corrompit la fidelité de Procris, qui jusques alors avoit esté reputée la femme la plus chaste de son âge ; Elle qui fit retarder la course d’Attalante, et donna moyen à Hippomene de l’espouser ; Elle qui a tant fait perdre de Villes imprenables, et tant fait changer de Maistres aux plus florissants Royaumes, jusques là qu’un grand Prince avoit raison de dire, qu’il n’y avoit point de Place imprenable, s’il y pouvoit entrer un mulet qui fût chargé d’or.
Ils se servent mesme de la bouche des femmes pour publier leur propre loüange.
Quant à vous, suivez Mars, ou l’Amour, ou le Prince ; Allez, venez, courez, demeurez en Province ; Prenez femme, Abbaye, Employ, Gouvernement ; Les gens en parleront, n’en doutez nullement.
Une vieille femme, qui avait les yeux malades, fit appeler, moyennant salaire, un médecin.
Car comme en l’amour d’une femme, c’est retrancher ce qu’il y a de plus charmant, que de venir à des caresses forcées, et la reduire à nous favoriser plustost par contraincte, que par affection ; De mesme il semble que les ames genereuses ne vueillent rien exiger de la fortune avec importunité.
Le Paon se plaignoit à Junon, Sœur et Femme de Jupiter, de ce que le Rossignol chantoit doucement ; au lieu que pour son regard, il estoit moqué de tous les autres Oyseaux, à cause de sa voix déplaisante. « Mon amy, luy respondit Junon, les Dieux ont differemment partagé les dons aux hommes ; le Rossignol te surmonte à chanter, et tu le surpasses par la beauté du plumage ; Il faut donc que chacun se contente de sa condition ».
Cela dit, sur le poinct qu’ils le vouloient precipiter, il leur raconta ceste autre fable. « Il advint un jour, qu’un homme envoya sa femme aux champs, pource qu’estant amoureux de sa fille, il avoit envie d’en abuser, comme en effect il n’y manqua pas ; Et ce fut alors que ceste pauvre fille toute dolente se voyant prise par force ; “Helas !”
Est-ce l’amour d’une femme ?
apres cela serons nous estonnez si l’Avarice desbauche tant de femmes ?
Le ministre de Tibère avait aspiré à la main de Livia Livilla, sœur de Germanicus et femme de Drusus, et pour cela, après avoir consommé l’adultère avec elle, l’avait vivement engagée à s’affranchir de son mari par le poison. […] Ayant perdu sa première femme, il avait, en secondes noces, épousé Bonaventure de Chantaloë, fille de Robert de Chantaloë, seigneur de Baire, et de Catherine Dorigny. […] Le bailliage de Tonnerre étant devenu vacant, il le reçut, en 1573, des mains du duc d’Uzès et de sa femme, Louise de Clermont-Tonnerre, et trouva, dans ces fonctions peu absorbantes, les calmes loisirs qu’il recherchait et qui lui permirent d’écrire de nouveaux ouvrages et notamment de publier la loi des Wisigoths. Pendant cette tranquille période de sa vie, il eut le bonheur de rencontrer une femme digne de lui, Catherine de Palluau, fille de Jean de Palluau, secrétaire du roi et conseiller en l’hôtel de ville de Paris. […] Bagioli, publiée en 1812, on y trouve : « Une femme perdit son époux, qu’elle avait aimé pendant plusieurs années172 » ; et si l’on consulte la traduction en vers de M. de Joly, on y lit : D’un époux adoré pendant assez longtemps La dame devint veuve173.
Plusieurs autres exemples se disent des Elephants, qui les font semblables non seulement à l’esprit de l’homme, mais encore à son naturel, comme, l’amour des femmes, la jalousie des Rivaux, le courroux, les menaces, et quantité d’autres sentiments approchants de nostre nature, parmy lesquels il n’y en a point de plus memorable, que celuy dont Lipse fait mention, qui est tel.