Alors quand tu verras tout le peuple assemblé à ce spectacle, apres que tu seras assis, commande que l’on te remplisse une tasse d’eau ; Puis l’ayant prise, demande à celuy qui a les gages, quelles sont vos conventions, et le demande tout haut, afin qu’il n’y ait personne en la compagnie qui ne l’entende.
J’ay honte qu’un Payen se soit contenté jusques là de la Providence du Ciel, et qu’on entende tous les jours parmy nous ces paroles pleines d’impatience.
Ces distinctions estans supposées pour la clarté de ce Discours, je dis que par l’Allegorie de nostre Fable, Esope n’a pas entendu ceste derniere espece de Sages, et qu’il n’a non plus voulu parler du Sage consideré selon soy mesme, mais plustost à l’egard des autres hommes.
Quant à la recognoissance du Rat envers le Lion, elle a esté tres-sagement inventée par Esope, pour nous donner à entendre, qu’il n’est point de si chetifve personne, de qui les Grands ne puissent avoir besoin ; et par consequent qu’il est bon d’user de clemence envers eux ; ce qu’il ne faudroit pas laisser de faire, quand mesme on n’en devroit esperer aucune sorte de recompense.
Or cela ne doit pas s’entendre seulement de l’humaine vanité, mais aussi de l’adresse que chacun pretend avoir en la praticque des Arts, et en toute sorte d’actions, soit de l’intelligence, soit de la main.
Ils rapportent entre plusieurs Histoires celle d’un certain Elephant, qui entendoit parfaictement le langage de son Maistre, et faisoit beaucoup de choses de celles que font les hommes, voire mesme jusques là que d’avoir sçeu écrire ces propres paroles. […] Mais de dire qu’ils raisonnent entr’eux, et qu’il y ait un art de les entendre, c’est une chose tout à fait extravagante. […] Il n’est donc pas à propos de s’imaginer qu’ils le fassent par art ; mais il est bien à croire que si nostre Esope n’eust point eu de plus excellent sçavoir, que celuy qu’on luy attribuë d’avoir entendu le langage des bestes, nous ne serions pas maintenant en peine de luy servir de Mythologistes. […] C’est ainsi, et non autrement, qu’il faut entendre ces passages, à sçavoir que les animaux chantent les merveilles de Dieu, et que par eux, qui sont ses Ouvrages, on cognoist la Toute-puissance de l’Ouvrier.
C’est ce qui fait qu’un genereux Empereur, arrivé depuis peu à ceste souveraine dignité, rencontrant son ennemy dans la ruë ; « Tu és », luy dit-il, « eschappé de mes mains », donnant à entendre par ces paroles, que la disproportion de leurs qualitez, et les faciles moyens qu’il avoit de le perdre, luy en ostoient pour jamais la resolution.
Il entend toutesfois par le mot de dol, non une ruse malicieuse, ou une supercherie, mais une adroicte façon de combattre, qui se doit plustost nommer industrie, que fraude.
Au reste, ils tiennent que ses entrailles sont à demy rongées, et que toutesfois elles renaissent tous-jours ; Par où ils donnent à entendre l’étrange opiniastreté de ce tourment qu’ils nous figurent par le supplice du Geant Titius, à qui un Vautour ronge sans cesse le cœur.
Est-ce que nostre Phrygien a voulu donner à entendre par ceste Fable, la grande foiblesse des hommes, qui ne sont jamais si bien confirmez en l’habitude d’une Vertu, qu’ils ne courent fortune de tomber le lendemain dans le vice contraire, et de deshonnorer en un moment toute la gloire qu’ils s’estoient acquise ?
Quant à ceste liberté de voler dans les airs, que la Mouche s’attribuë, celle-cy l’impute à legereté, donnant à entendre par là, que les hommes qui vont dans le grand air, c’est à dire qui se jettent dans la haute volée, sont pour l’ordinaire sujets à l’inconstance.
Or ce que je dis des Sculpteurs, il le faut aussi entendre des Poëtes, comme pareillement des Peintres, et de tous ceux à qui l’on commet le soing de l’Eternité des actions.
» Mais luy ne s’en esmouvoit en façon quelconque, et n’y vouloit pas entendre.
Voicy le portraict de deux vices estranges et insupportables, à sçavoir l’Envie et l’Avarice, qui ont esté compris à dessein sous une mesme Fable, pour donner à entendre qu’ils vont le plus souvent l’un avecque l’autre, et qu’il est mal-aisé d’aymer obstinément les richesses, sans envier ceux qui les possedent en abondance. […] Mais avec plus de raison encore il a fait intervenir Mercure pour faire droict sur la requeste des deux Suppliants, voulant donner à entendre l’humeur de l’un et de l’autre.
Esope nous donne, ce me semble, a entendre par cette Fable, qu’il avoit de l’aversion à la Polygamie, c’est à dire au Mariage de plusieurs femmes ensemble.
Si l’on consulte l’édition de Phèdre due au Père Desbillons, on l’entend affirmer, dans sa Disputatio secunda 137, que le manuscrit de Daniel embrassait à peine le tiers du premier livre. […] Il est donc entendu que c’est du premier livre qu’il a voulu parler. […] Je ne le crois pas, et je suis persuadé que c’est le manuscrit de Parme qu’il a entendu désigner. […] Il est vrai que, si l’on entend comme la plupart des traducteurs la phrase Per aliquot annos quædam dilectum virum amisit , l’édifice si laborieusement construit par Jannelli s’écroule. […] Il est supposable que, dans un livre qu’à l’origine il n’avait pas entrepris pour l’éducation de son neveu, mais où du moins il avait entendu, non pas, en philologue, reproduire dans leur pureté les textes anciens, mais, en simple ecclésiastique, les mettre d’accord avec les idées chrétiennes, Perotti a voulu supprimer ce qui rappelait trop les croyances du paganisme, et qu’il a dû, prêtre et futur pontifex Sipontinus, être tout naturellement conduit à substituer les mots pontificem maximum à la véritable leçon.