Il s’enfuit dans son fort, met les chiens en défaut ; Sans mesme en excepter Briffaut.
C’est donc quelqu’un des tiens : Car vous ne m’épargnez guéres, Vous, vos bergers, et vos chiens.
Marie de France, n° 8 La chienne qui était sur le point de mettre bas De une lisee voil ore cunter que preste esteit de chaeler ; mes ne sot u estre peüst, ne u ses chaels aveir deüst.
Kar trop furent en grant dolur ; de humes, de chiens eurent poür, si nel voleient mes suffrir : pur ceo s’en veulent fors eissir.
Notre Lievre n’avoit que quatre pas à faire ; J’entends de ceux qu’il fait lorsque prest d’estre atteint, Il s’éloigne des chiens, les renvoye aux Calendes, Et leur fait arpenter les Landes.
— « Mes jeo vei la lez ces buissuns deus chevalers mut tost aler, si funt deus chiens od eus mener. » Dist li gupilz : « Sunt il bien pres ?
Un loup, ayant été mordu et mis à mal par des chiens, s’était abattu sur le sol.
C’estoit chez les Grecs un usage, Que sur la mer tous voyageurs Menoient avec eux en voyage Singes et Chiens de Bâteleurs.
Par mi un champ, u il passa, current aprés tut li pastur ; li chiens le hüent tut entur : veit le gupil, ki le cok tient ; mar le guaina si par eus vient !
Quant aux exemples des Chiens, et des Singes, il n’est pas necessaire que je m’estende là dessus, à cause de la briefveté que j’affecte en tout cet Ouvrage. […] Pour ce qui est des Chiens, à peine y a t’il personne qui ne s’estonne de leur bon naturel, qui ne les trouve sensibles aux caresses, revéches à des obliger, bons, dociles, et hazardeux pour la deffence de ce qu’ils ayment. […] Une pareille chose, et encore plus admirable, se raconte d’un autre Chien, qui fit un duel contre un homme, pour prouver corps à corps l’assassinat de son Maistre ; et de cela il en arriva la victoire au Chien, et la punition au meurtrier. […] Or n’est-ce pas assez pour définir l’homme, de dire qu’il est un Animal ; autrement nous pourrions inferer, qu’il est un Chien, un Cerf, ou un Leopard. […] Ce qu’on dit maintenant des Chiens et des Singes, est de facile réponse, à sçavoir que la memoire estant excellente en tous les deux, ils se forment, l’un à plaire l’homme, l’autre à imiter ses actions, qui est plustost la marque d’une facile imagination, et d’une memoire heureuse, que d’aucun raisonnement.
On lascha sur luy quelques chiens, Il fit fort peu de resistance.
Comme ils en estoient sur ce discours, ils ouyrent abboyer des Chiens, qui s’en vindrent tout droit à eux. Alors le Chat monta vistement sur un arbre ; Ce que le Renard ne pouvant faire, il fût à l’instant assiegé des Chiens, qui le prirent.
Mais depuis, voyant qu’elles avoient de leur costé quantité de chiens qui les chassoient, ils leur firent sçavoir par des Ambassadeurs envoyez exprés, que si elles vouloient desormais vivre en paix, et oster tout soupçon de guerre, qu’elles eussent à leur envoyer les chiens ; comme en effect les brebis furent si sottes, et si mal-advisées, que de les donner, en se laissant persuader une chose qui ne leur pouvoit estre que dommageable. Aussi arriva-t’il que les loups ayant mis en pieces les chiens, il leur fût facile d’en faire de mesme des brebis ».
La jalouse Amarille Songeoit à son Alcippe, et croyoit de ses soins N’avoir que ses Moutons et son Chien pour témoins.
Il se retourna et lui dit : « Je sais bien, loup, que je suis destiné à ton repas ; mais pour que je ne meure pas sans honneur, joue de la flûte et fais-moi danser. » Tandis que le loup jouait et que le chevreau dansait, les chiens accoururent au bruit et donnèrent la chasse au loup.