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79. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXXIV. De l’Homme, et d’une Idole. »

Comme il vid alors qu’il en tomboit une grande quantité de pieces d’or, il les amassa ; et s’addressant à l’Idole ; « Il est bon à voir », dit-il, « qu’à ta malice est jointe une grande perfidie : car tant que je t’ay porté de l’honneur et du respect, je n’ay reçeu aucun bien de toy ; Comme au contraire, tu m’en as fait beaucoup, quand je t’ay battuë ».

80. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXXVII. Du Laboureur, et de la Cigongne. »

Il appartient plustost aux Jurisconsultes, qu’aux Philosophes moraux de vuider ceste question ; à sçavoir, si ceux qui ont esté en la compagnie des meschants, doivent porter la peine comme eux du crime qu’ils ont commis.

81. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XXIII. De l’Enfantement des Montagnes. »

Que s’il arrive à tels Conquerants de venir à bout de leurs entreprises, et de porter leurs desirs jusques à l’extremité, ne les voyons-nous pas déchoir et ramollir dans les delices, ternissant leurs belles actions par de trop vicieuses voluptez ; comme il arriva jadis à Luculle, et à Tamberlan, ce foudre des nations Asiatiques.

82. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XXXIV. Du Singe, et du Renard. »

Toutesfois ces hommes n’avoient pas encore assez fait de progrés dans le discours : Ils ne s’estoient pas encore portez assez avant dans l’estude des Arts, pour occuper le souverain commandement par prudence, plustost que par une autre raison.

83. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXVI. Du Renard, et du Chat. »

et neantmoins les derniers ont eu fort peu de nom et de durée, au lieu que les autres ont porté leur gloire par dessus toutes les nations de leur temps.

84. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXXXII. D’un Enfant, et de sa Mere. »

Une autre fois il en fit de mesme de la robe de son Compagnon, qu’il prit pareillement, et la porta derechef à sa Mere, a qui ce larcin fût encore plus agreable que le premier.

85. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 297 » pp. 200-200

Dès lors, croissant en âge et devenu jeune homme, il se porta à des vols plus importants.

86. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — La vente d’Esope. Chapitre V. »

» A ces mots Zenas s’estant un peu remis. « Ce que je viens icy », respondit-il, « c’est pour vous dire, Seigneur, qu’il est advenu une merveilleuse chose en vostre maison des champs ». « Et quoy », repartit le Maistre, « quelque arbre a t’il porté du fruict avant le temps, ou bien y a-t’il quelque beste qui ait conçeu contre nature ? 

87. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — Esope ameine à son Maistre un homme niais, et sans soucy. Chapitre XVI. »

Il se retint neantmoins, et porta sa veuë sur le Païsan, qu’il avoit pour hoste, affin de voir s’il ne se leveroit point de table, pour l’empescher de faire une action si temeraire.

88. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XV. De l’Asne, et du Chien. »

D’ailleurs, estant vray ce que dit Aristote, que nulle action naturelle n’est sans volupté, il semble que là où nous reüssissons le mieux, nous y prenons aussi plus de plaisir, et par consequent que nous y sommes portez avec plus d’envie.

89. (1893) Les fabulistes latins depuis le siècle d’Auguste jusqu’à la fin du moyen âge. Tome I : Phèdre et ses anciens imitateurs directs et indirects pp. -818

Il continua à contempler, avec une tristesse dont ses écrits portent l’empreinte, les sanglantes discordes de la France, et, quoique rentré dans la vie privée, il essaya d’y porter remède. […] Les deux exemplaires de la Bibliothèque nationale portent sur le Catalogue imprimé de 1750, l’un la cote Y 6561, et l’autre la cote Y 6562. […] Il est parfaitement conservé, et ses marges, quoique pleines, ne portent aucune note manuscrite. […] Cette première édition, comme celles de 1617 et de 1630, portait en tête la lettre au président de Thou. […] Le coup, porté par le grand critique de Harlem, n’en avait pas été moins rude.

90. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XXXIX. Du Loup, et du Renard. »

Mais ce Traistre ne porta guere loing la peine de son forfaict, non plus que l’infidele Renard ; Car il fût puny de la façon qu’il le meritoit, et se trouva compagnon de la disgrace qu’il avoit procurée.

91. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « AU LECTEUR. Sur le sujet des Fables. »

Mais il me semble plus à propos de dire que ceste Fable a esté inventée, pour monstrer la mutuelle correspondance qu’il y doit avoir en l’amitié, et que nous avons accoustumé d’aymer plus les uns, et les autres moins, selon que nous y sommes portez d’inclination, et par la conformité de nos mœurs, avec celles de la personne aymée.

92. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE X. Du Rat de Ville et de celuy de Village. »

Qui s’estonnera donc si Esope donne de l’avantage au Rat villageois, et luy fait porter impatiemment le temps qu’il demeura dans ceste cave, où le Rat de ville luy avoit apresté à manger ?

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