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56. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXXXIV. D’un Laboureur et de ses Enfants. »

Ce fut par cette division d’interests que les Gots commencerent à s’enorgueillir, et qu’ils s’enflerent au delà de leurs bornes sur les vieilles terres de l’Empire.

57. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE CVIII. D’un Oye, et de son Maistre. »

On a fait Dieux (bien que faussement) ceux qui ont charge de la Mer, de la Terre, et du Ciel : on a fait Dieu, et non pas Déesse, l’Amour ; Mais quant à la Prudence, c’est à dire à la conduite des actions, on l’attribuë justement à une Déesse, et encore à la plus modeste de toutes, pour apprendre que nous devons nous conduire avec que que lenteur, et quelque attrempance dans nos desseins, affin de les faire reüssir.

58. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 4 » pp. 3-3

Zeus se leva pour secouer la crotte, et jeta les œufs à terre sans y penser.

59. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XXIII. De l’Enfantement des Montagnes. »

Car de grace, ces Conquerants qui béent apres la possession de la terre entiere, qu’engendrent-ils enfin que des vermisseaux ?

60. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XCII. De deux Amis, et de l’Ours. »

L’un monta promptement sur un arbre, pour éviter le danger, et l’autre se jetta par terre, pource qu’il se vid sans esperance de se pouvoir sauver à la fuitte.

61. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXXXI. Du Dieu Mercure, et d’un Charpentier. »

Je veux neantmoins que tous les avantages de la terre leur manquent, est-ce à dire pour cela qu’il leur faille renoncer à ceux du Ciel ?

62. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — Xanthus fait un present d’Esope à sa femme. Chapitre VIII. »

» demanda Esope. « Si je me fusse tenu debout », repartit Xanthus, « le Soleil m’eust bruslé la teste, et la terre les pieds, joinct que l’acrimonie de l’urine m’eust offensé les narines ».

63. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXI. De la Fourmy, et de la Cigale. »

Nous lisons presque la mesme chose de Diogene, à sçavoir, qu’ayant mesprisé toute sa vie le soing d’acquerir des richesses, voire jusques-là que de refuser les presents du plus grand Monarque de la terre, il fût attrappé sur ses vieux jours d’une extrême necessité ; de sorte qu’il s’exerçoit le long d’un porche à demander l’aumône aux statuës, afin, disoit-il, d’apprendre à n’avoir point de honte de mendier.

64. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XCVII. Du Tygre, et du Renard. »

On fit voir un jour au Roy Antigonus une trouppe de Soldats qu’on luy debittoit pour les plus vaillants hommes de la terre, et ceux-là estoient tous percez de coups, estropiez de leurs membres, et déguisez de larges et profondes cicatrices.

65. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XXXIX. Du Loup, et du Renard. »

Or ce qu’ils nous representent ce corps énorme et prodigieux, de l’étenduë de neuf arpents de terre, c’est affin de nous donner à cognoistre le grand pouvoir que ceste Fureur a dans le monde, et combien elle y est amplement establie.

66. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — De l’affranchissement d’Esope. Chapitre XXIII. »

Que cela ne soit, je vous demande si vous considerez la forme exterieure d’une bouteille, ou d’un pot de terre, et si vous n’avez pas plustost égard au goust interieur du vin ? 

67. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE C. Du Pescheur, et d’un petit Poisson. »

De plus, avec la certitude que vous avez de vous repentir en terre de la vengeance, et d’estre recompensez au Ciel du pardon, dittes-moy, je vous prie, estes-vous asseurez de la pouvoir mettre en execution ?

68. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE CIV. De la Corneille, et de la Cruche. »

Tesmoin le Chien du Poëte Hesiode, qui demeura prés du corps de ce grand homme, jusques à ce que des survenants le mirent en terre ; et peu de temps apres il accusa les assassins de son Maistre avec des cris et des hurlements, en suitte desquels ces meschants furent mis en prison, d’où ils ne sortirent que pour aller au supplice.

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