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7. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre cinquiéme. — VIII. Le Cheval et le Loup. » p. 187

Ainsi dit, il vient à pas comptez, Se dit Ecolier d’Hippocrate ; Qu’il connoist les vertus et les proprietez De tous les Simples de ces prez : Qu’il sçait guerir, sans qu’il se flate, Toutes sortes de maux.

8. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — Du Pays, et de la condition d’Esope. Chapitre J . »

Car il nous fait voir par espreuve, que sans se mettre en peine de chercher à persuader autruy, ny par les définitions, ny par les raisonnements, ny mesme par les exemples tirez de l’Histoire des siecles passez, il sçait si bien gagner les cœurs de ceux qui l’écoutent, en les instruisant comme il faut, et les instruire parfaictement par de simples Fables, que des creatures raisonnables auroient grande honte d’entreprendre, et de faire des actions pour lesquelles, ny les oyseaux, ny les autres animaux n’ont aucun instinct, et qu’ils ne voudroient pas mesme avoir faites : Comme au contraire, ceux qui auroient tant soit peu de raison, rougiroient sans doute de ne s’adonner pas aux choses honnestes, ausquelles il feinct plusieurs bestes brutes s’estre de leur temps fort sagement employées ; et ainsi les unes avoir évité d’extrêmes dangers qui les menaçoient, et les autres en avoir reçeu beaucoup de profit en leur besoin.

9. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 327 » pp. 214-214

. – Mon enfant, reprit la mère, non seulement tu es privée de la vue, mais encore tu as perdu l’odorat. » Pareillement certains fanfarons promettent l’impossible et sont convaincus d’impuissance dans les cas les plus simples.

10. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXIV. De l’Asne, et du Loup. »

Or est-elle si ordinaire au siecle où nous sommes, que mesme les simples femmes veulent passer pour sçavantes ; Et n’est pas jusqu’aux moindres Artisants qui ne parlent publiquement de la guerre, et des affaires d’Estat.

11. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre sixiéme. — II. Le Lion et le Chasseur. » p. 326

Les Fables ne sont pas ce qu’elles semblent estre ; Le plus simple animal nous y tient lieu de Maistre.

12. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 239 » pp. 165-165

Or ceux-ci, voulant être distingués des simples soldats, se façonnèrent des cornes et se les ajustèrent.

13. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 245 » pp. 352-352

Moi, pauvret, je vais vivre en grignotant de l’orge et du blé, mais sans craindre ni suspecter personne. » Cette fable montre qu’il vaut mieux mener une existence simple et paisible que de nager dans les délices en souffrant de la peur.

14. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LIV. De l’Asne, et du Lion. »

Ce que l’ingenieux Esope nous represente accortement par la Fable du Lion, qui estant Roy absolu sur tous les animaux, comme plus vaillant qu’il est, et plus courageux, reçoit neantmoins la honte de s’enfuyr, en oyant chanter un simple Coq.

15. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE II. Du Loup, et de l’Aigneau. »

C’est ainsi que la pluspart des Riches d’aujourd’huy font accroire aux pauvres qu’ils ont manqué de respect envers eux, et choqué leur autorité, combien que leur ame toute simple ne soit nullement capable de malice, et qu’ils n’ayent failly au respect, qu’à faute de le bien cognoistre.

16. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE VII. Du Loup, et de la Gruë. »

Apres avoir violé les loix qui obligent la creature au Createur, apres avoir franchy toutes les regles de la nature et de la Religion, est-il à croire que tels ingrats observent les loix d’une simple amitié, et encore vaine et fausse, puis que selon le dire d’Aristote, il n’en est point de vraye, que celle dont la Vertu est le fondement ?

17. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE CXVIII. De l’Ours, et des Mouches à Miel. »

En quoy, certes, je me suis tenu dans une simple façon de moraliser, et de dire des choses plustost vrayes que subtiles : car en ces Discours tout mon dessein n’a esté que d’acheminer les hommes à la Vertu, combien que je sois l’homme du monde le moins Vertueux.

18. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE L. Du Renard, et des Chasseurs. »

Tesmoin Prusias, Roy de Bythinie, qui voulut rendre Annibal aux Romains contre la parole qu’il luy avoit donnée, sur le simple commandement qu’il en receut de la part du Senat.

19. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXXI. Du Renard, et du Bouc. »

Ainsi les Amants, à qui toute entreprise semble facile, s’exposent assez souvent à la haine des grands Seigneurs, et s’embroüillent dans les troubles d’une puissante Maison, jusques à faire des actions indignes de leur naissance ; Et tout cela pour une volupté d’aussi courte durée que celle d’un simple breuvage ; Tout cela, dis-je, pour passer une fantasie, ou pour appaiser une soif, et amortir une flamme qui se rallume quelquesfois plus fort, quand ils la croyent esteinte.

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