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66. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LVIII. Du Chevreau, et du Loup. »

Car quoy qu’extrémement portez à la timidité, ils ne sont pas toutesfois dépourveus de l’amour de la vengeance, qui est plus ordinaire à ces ames basses, qu’aux genereuses.

67. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXIX. Du Loup, et des Chiens. »

En effect, jamais les Turcs n’eussent pû venir à bout de l’Empire Grec, sans la division d’Andronic Paleologue avecque son fils ; et jamais la Maison d’Austriche ne se fust renduë si forte, sans la parfaicte intelligence de tous ceux qui en portent le nom, tant en la haute et basse Allemagne, qu’en Espagne mesme.

68. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE CXVII. Du Liévre, et de la Tortuë. »

C’est pareillement une qualité fort souhaittable que la Force, lors qu’elle se trouve joincte à l’addresse ; puis que par elle nous venons glorieusement à bout des plus hautes entreprises, où la Valeur et le Courage nous portent.

69. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 201 » pp. 147-147

Ils se portèrent l’un à l’autre des coups terribles, tant qu’enfin, pris de vertige, ils s’abattirent à demi morts.

70. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « A MONSIEUR. MONSIEUR. DE SAINCT SYMON, premier Gentil-homme de la Chambre. du Roy, et son premier Escuyer. »

Je vous les dedie, MONSIEUR, pour y estre porté naturellement par la grande inclination que j’ay à vostre service, et pareillement pource qu’elles tireront leur plus beau lustre de celuy de vostre Nom.

71. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XXXVI. Du Cheval, et du Lion. »

Nous voyons par là que les meschants sont d’ordinaire enveloppez dans leurs propres menées, et portent presque tousjours le dommage qu’ils veulent faire tomber sur autruy.

72. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 60 » pp. 35-35

L’hiver étant venu et avec lui le froid, l’homme portait ses mains à sa bouche et soufflait dessus.

73. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XXXII. De la Mouche, et du Chariot. »

Or encore que ce blasme touche generalement les hommes, et qu’ils s’attribuënt l’honneur de toutes leurs entreprises, au lieu de le donner à Dieu, qui est la vraye source et la legitime cause de tout ce qu’il y a de bien et d’honneste dans le monde ; Encore, dis-je, qu’ils soient tachez presque tous de ceste orgueilleuse espece d’ingratitude, si est-ce qu’il y en a qui s’y portent d’une inclination particuliere, et dérobent artificieusement l’estime des autres pour se la transferer.

74. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre troisiéme. — FABLE I. Le Meusnier, son Fils, et l’Asne. » p. 721

Afin qu’il fût plus frais et de meilleur débit,
 On luy lia les pieds, on vous le suspendit ;
 Puis cet homme et son fils le portent comme un lustre ;
 Pauvres gens, idiots, couple ignorant et rustre.


75. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XCIX. Du Sapin, et du Buisson. »

Car, de grace, qui nous portera mieux dans l’excez que l’excez mesme ? […] Avec tant d’appas qui portent au Vice, de quelle extraordinaire vertu faut-il estre doüé pour s’en abstenir ?

76. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE CXIII. Des Coqs, et de la Perdrix. »

Car s’il a veritablement chassé de son cœur toute la hayne qu’il y peut avoir conçeuë contre la personne injurieuse, voudra-t’il bien en porter la penitence par sa propre douleur ? […] Elle consiste doncques en ce que la parfaite amitié ne se propose pour but que la Vertu seulement, et que toute autre sorte de bien-veillance ne peut ny ne doit legitimement porter le nom de vraye amitié.

77. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XXIX. Du Renard, et de la Cigongne. »

Cét animal, qui n’est qu’une Gruë, te rend la pareille de fort bonne grace, et te fait porter la peine de ta mocquerie.

78. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XXX. Du Loup, et de la Teste peinte. »

Aymer plus les choses aymables, c’est l’exercice et la condition des gents de bien, d’autant qu’ils se portent aux bons objects, pour se transformer en eux, et pratiquent incessamment les actions de la Vertu, pource qu’elle est la meilleure de toutes les choses.

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