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2. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre cinquiéme. — XII. Les Medecins. » p. 114170

Le Medecin Tant-pis alloit voir un malade, Que visitoit aussi son confrere Tant-mieux, Ce dernier esperoit, quoique son camarade Soûtinst que le gisant iroit voir ses ayeux. Tous deux s’estant trouvez differens pour la cure, Leur malade paya le tribut à Nature ; Aprés qu’en ses conseils Tant-pis eust esté cru.

3. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 134 » pp. 317-317

Un médecin ignorant traitait un malade. Tous les autres médecins affirmaient que ce malade n’était pas en danger, mais que son mal serait long à guérir ; seul l’ignorant lui dit de prendre toutes ses dispositions, qu’il ne passerait pas le lendemain. […] Au bout d’un certain temps, le malade se leva et sortit, pâle et marchant avec peine. […] Mais dernièrement la Mort et Hadès faisaient de terribles menaces contre tous les médecins, parce qu’ils ne laissent pas mourir les malades, et ils les inscrivaient tous sur un registre.

4. (1180) Fables « Marie de France, n° 86. Le milan malade » p. 324

Marie de France, n° 86 Le milan malade Un escufles jut en sun lit ; malades est, si cum il dit.

5. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE CXII. D’un Malade, et d’un Medecin. »

D’un Malade, et d’un Medecin. Un Malade enquis par son Medecin de l’estat de sa santé ; « Je brusle », répondit-il, et « suis tout en eau, à force d’avoir sué ». « Voila qui est bien », dit le Medecin, et là dessus il se retira. […] Il luy trouve le poux émeu de vengeance, ou de haine ; il le cognoist enflammé de passion, ou rafroidy dans l’amour des choses honnestes ; Et toutes-fois au lieu de luy conseiller celles qui luy sont proffitables, il adhere lâchement aux opinions de son Malade, et crainct plustost de le mettre en colere. […] De pareille nature sont encore ceux qui voyant leurs Amis malades à l’extremité, n’osent toutesfois leur parler de confession, pource, disent-ils, que la peur redouble l’accez du mal, et que c’est les hazarder que de leur nommer le nom d’un Prestre.

6. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LVII. De l’Asne malade, et des Loups. »

De l’Asne malade, et des Loups. L’Asne estoit malade en son lict, et le bruict couroit par tout qu’il mourroit bien-tost.

7. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XVII. Du Milan malade. »

Du Milan malade. Le Milan se voyant malade en son lict, s’avisa de dire à sa Mere, « qu’elle s’en allast prier les Dieux pour luy » : mais elle luy respondit ; « Il ne faut pas que tu esperes aucune sorte d’assistance des Dieux, toy qui as tant de fois pollué leurs Sacrifices, et leurs Autels ».

8. (1180) Fables « Marie de France, n° 14. Le lion malade » p. 481

Marie de France, n° 14 Le lion malade De un leün cunte li escriz, ki fu defreiz e enveilliz ; malades jut mut lungement, del relever n’i ot n[i]ent.

9. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 169 » pp. 324-324

Chambry 169 Chambry 169.1 Κόραξ νοσῶν — Le corbeau malade. […] Un corbeau malade dit à sa mère : « Prie les dieux, mère, et ne pleure pas. » La mère lui répondit : « Lequel des dieux, mon enfant, aura pitié de toi ?

10. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LVI. Du Lion, et du Renard. »

Le Lion devint malade une fois, et fût visité de toutes les autres bestes horsmis du Renard. […] Il adjoustoit, qu’il ne devoit point entrer en défiance de luy, qu’ils avoient esté bons amis de tout temps, et que pour cela il desiroit fort de l’entretenir ; joinct qu’il n’y avoit point d’apparence, qu’estant malade dans un lict, il luy pûst faire aucun mal, quand mesme il en auroit la volonté, qu’il n’avoit pas neantmoins.

11. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 11 » p. 393

L’ayant emmené chez lui, il le soumit à tous les savonnages, il essaya tous les lavages pour le blanchir ; mais il ne put modifier sa couleur, et il le rendit malade à force de soins.

12. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre premier. — IV. Les deux Mulets. » p. 491

Si tu n’avois servi qu’un Meusnier, comme moy,
 Tu ne serois pas si malade.

13. (1180) Fables « Marie de France, n° 36. Le lion et le renard » p. 142

En une grave fist sun lit ; mut fu malades a sun dit.

14. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 135 » pp. 114-114

Chambry 135 Chambry 135.1 Ἰατρὸς καὶ νοσῶν — Le médecin et le malade. […] Un médecin soignait un malade.

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