C’est bien la commune interpretation de ceste Fable, de l’appliquer aux grands Prometteurs, qui ne respondent pas aux esperances qu’ils font naistre, ou aux Fanfarons, qui ne mettent point en effect la centiesme partie de leurs menaces ; mais qui tremblent à la veuë du peril, apres l’avoir méprisé dans leurs Maisons.
Cela soit dit seulement pour les Monarchies Electives : car quant à celles qui ont authorisé d’âge en âge le droict de la succession, il est absolument necessaire de n’en pas sortir, à cause des inconvenients qui s’y rencontrent, et du zele devotieux que les Peuples ont à certaines familles ; comme l’eurent jadis les Romains aux descendans d’Auguste, les Egyptiens aux Ptolomées, les Perses aux arriere-nepveux de Darius ; et de nôtre temps les François à la Royale Tyge de Bourbon, les Espagnols à la Maison d’Austriche, et les Turcs à la famille des Othomans.
De là viennent tant de desordres que nous voyons en public : et dans nos maisons : De là les dissentions et les meurtres, qui desolent miserablement les Estats, et font porter aux petits la penitence de l’Ambition des Grands.
Mais qui sçauroit les contentements de leur ame, la tranquilité de leur vie, la douceur de leur solitude, et les charmes qu’ils trouvent dans la paix de leur maison, celuy là, possible, ne diroit pas, que telles gents n’ont aucune recompense.
Comme ils demeuroient tous ensemble dans une mesme maison, la Vieille voulant attirer son mary à l’aymer, luy arrachoit autant de cheveux noirs qu’elle en rencontroit, en luy poüillant tous les jours la teste. […] En un mot, c’est achetter des soucis, et chasser pour jamais hors de sa maison la Philosophie et la tranquillité de l’esprit.
Comme il fust donc entré dans la maison, il appella sa Maistresse, et mettant devant elle les viandes qu’il luy apportoit : « Madame », dit-il, « voila un present de mon Maistre, qu’il envoye, non pas à vous, mais à sa bien aymée ».
Pareille fût l’avanture de ces deux Amis, qui voyageants ensemble par toute la Grece, arriverent de hazard en une Ville, où ils furent contraints de se separer, à cause que l’un des deux estoit obligé de visiter la maison de son ancien hoste, et de laisser son amy dans une hostellerie. […] Nous les rencontrons tous-jours dans les ruës tous debiffez et mal propres, s’ils sont de condition d’estre bien vestus ; à pied, s’ils sont de qualité d’aller en carrosse ; mal suivis, si leur naissance merite des Pages ; bref, il n’y a rien de si contemptible que le train de leur vie, rien de si chetif que leur habillement, rien de si mal en ordre que leurs maisons. […] que n’appellons-nous la Philosophie dans nostre maison, pour estre compagne éternelle de nos enfants ?
La verité le fait advoüër ainsi, quand elle publie, qu’avec ce que Vous estes d’une Maison des plus Illustres de la Republique à qui elle a donné des Evesques, des Chevaliers, et des Senateurs ; C’est encore une chose comme fatale à ceux qui en sont sortis, d’estre nés aux grandes Negotiations, où ils ont accoustumé de reüssir auec advantage.
Je n’achepte point si cher une chetive volupté comme la tienne : ma vie est esloignée de toute sorte de troubles et de perils : Dans ma maison je ne meurs que d’une vieillesse tranquille, et qui est exempte de crime et de pauvreté.
Il ne faut qu’un embrasement pour reduire en cendre vos belles maisons.
Un homme ayant plusieurs Coqs en sa maison, achepta une Perdrix, qu’il mit avec eux pour l’engraisser.
Mais je m’amuserois en vain à rapporter des exemples touchant la fidelité des Chiens, puis que les Histoires publiques, et toutes les maisons des particuliers sont plaines de ces merveilles, la consideration desquelles a convié beaucoup de gents à croire qu’ils estoient capables de raisonner ; Ce qui toutesfois ne vient pas de ceste seule experience.
Tout au plus pourrait-on dire que, dans la maison impériale, la forme étrangère de son nom lui avait été conservée et qu’ainsi, au lieu d’être appelé Phæder, il avait été nommé Phædrus. […] En gagnant par le toit la maison contiguë à la sienne et en allant ensuite se cacher chez son ami Nicolas Lefebvre, qui logeait dans la même rue que lui, il parvint à leur échapper ; mais ils se vengèrent de sa fuite sur ses manuscrits qui furent pillés. […] Quand il vit que, pour satisfaire son ambition, la maison de Lorraine ne craignait pas d’appeler l’Espagne à son aide, il entra dans la lutte, pour soutenir celui des prétendants qui représentait l’indépendance nationale. […] Il n’a pu même en être autrement ; car François Pithou, ainsi que nous l’avons vu, avait légué une grande partie de ses biens au collège de Troyes, et, si l’on se réfère à son testament, on y trouve cette disposition : « Je lègue audict collège toute ma bibliothèque et tous les livres qui se trouveront en ma maison. » Si donc Pierre avait rendu le manuscrit à son frère, il ne serait pas entré dans la famille Le Peletier.