/ 57
2. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre sixiéme. — IX. Le Cerf se voyant dans l’eau » p. 74

Le Cerf se voyant dans l’eau Dans le crystal d’une fontaine Un Cerf se mirant autrefois, Loüoit la beauté de son bois, Et ne pouvoit qu’avecque peine Souffrir ses jambes de fuseaux, Dont il voyoit l’objet se perdre dans les eaux. […] Son bois, dommageable ornement, L’arrestant à chaque moment, Nuit à l’Office que luy rendent Ses pieds, de qui ses jours dépendent. […] Ce Cerf blâme ses pieds qui le rendent agile : Il estime un bois qui luy nuit.

3. (1180) Fables « Marie de France, n° 76. Le blaireau et les porcs » p. 685

Marie de France, n° 76 Le blaireau et les porcs Issi avient que par un an ot en [un] bois plenté de glan. […] Quant li porc viendrent a maisun e il vit fere l’occisiun, li teissuns comence a crier, a reneer e a jurer que teisuns fu : ses piez musça, quant od les porcs al bois ala.

4. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre troisiéme. — XV. Philomele et Progné. » p. 277

Autrefois Progné l’hirondelle
 De sa demeure s’écarta ;
 Et loin des Villes s’emporta Dans un Bois où chantoit la pauvre Philomele.
 […] Aussi-bien en voyant les bois,
 Sans cesse il vous souvient que Terée autrefois
 Parmi des demeures pareilles, 
Exerça sa fureur sur vos divins appas.


5. (1180) Fables « Marie de France, n° 30. Le loup et le berger » p. 22

Par sa franchise li requist qu’il le musçat e si desist al veneür qui l’ensiweit que al bois esteit alé tut dreit. […] Od sa mein li vet enseignant que al bois le deit aler querant.

6. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre quatriéme. — VIII. L’Homme et l’Idole de bois. » p. 285

L’Homme et l’Idole de bois. Certain Payen chez luy gardoit un Dieu de bois ; De ces Dieux qui sont sourds, bien qu’ayans des oreilles.

7. (1180) Fables « Marie de France, n° 87. Les deux loups » p. 676

Marie de France, n° 87 Les deux loups Deus lus hors [del] bois s’encuntrerent ; la se resturent, si parlerent que nul hum nes osot atendre, tut ne vousissent il rien prendre. […] Hastivement al bois alums, seüms si cum nus sulïums. » Iluc jurerent e pramistrent jamés bien ne ferunt, ceo distrent.

8. (1180) Fables « Marie de France, n° 26. Le loup et le chien » p. 346

Marie de France, n° 26 Le loup et le chien Un lu e un chien s’encuntrerent par mi un bois u il alerent. […] Va a la vile, jeo vois al bois. » Par la chaene est departie lur amur et lur cumpaignie.

9. (1180) Fables « Marie de France, n° 71. Le loup et le hérisson » p. 675

Les chiens li vunt aprés huant, e il s’en vet al bois fuiant ; le* heriçun leist entrepris. […] Quant el bois fu od lui venu li hyriçun est descendu ; sur un aut chenë est munté.

10. (1180) Fables « Marie de France, n° 11. Le lion chasseur » p. 149

Tut treis [s’en] sunt en bois alé. […] Un’ autre fez ot li leüns en bois od lui plus cumpainuns ; la chevre e la berbiz i fu.

11. (1180) Fables « Marie de France, n° 45. Encore la femme et son amant » p. 

Cil s’en fuï, si s’est dedenz le bois musciez, e cil returne tut iriez. […] » « Jel vi », fet il, « el bois entrer. » — « Lasse », fet ele, « morte sui !

12. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre deuxiéme. — FABLE I. Contre ceux qui ont le goust difficile. » p. 

Les Troyens, Après dix ans de guerre, autour de leurs murailles, Avoient lassé les Grecs, qui, par mille moyens, Par mille assauts, par cent batailles, N’avoient pû mettre à bout cette fiere Cité : Quand un cheval de bois par Minerve inventé D’un rare et nouvel artifice, Dans ses énormes flancs receut le sage Ulysse, Le vaillant Diomede, Ajax l’impetueux, Que ce Colosse monstrueux Avec leurs escadrons devoit porter dans Troye, Livrant à leur fureur ses Dieux mesmes en proye. […] Et puis vostre Cheval de bois, Vos Heros avec leurs Phalanges, Ce sont des contes plus étranges Qu’un Renard qui cajole un Corbeau sur sa voix.

13. (1180) Fables « Marie de France, n° 32. L’agneau et la chèvre » p. 506

A une chevre le bailla, que de sun leit l’ad bien nurri ; al bois l’enmeine ensemble od li.

14. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre premier. — II. Le Corbeau et le Renard. » p. 124

Sans mentir, si vostre ramage Se rapporte à vostre plumage, Vous estes le Phenix des hostes de ces bois.

/ 57