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2. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre deuxiéme. — XV. Le Coq et le Renard. » p. 671

Les tiens et toy pouvez vaquer Sans nulle crainte à vos affaires ; Nous vous y servirons en freres. […] Nous nous réjouïrons du succès de l’affaire Une autre fois.

3. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXIV. De l’Asne, et du Loup. »

Esope se moque à bon droict en cette Fable, de ceux qui se veulent mesler d’un mestier qui ne leur est pas ordinaire, ny propre, et laissent pour cét effet leur vray et naturel exercice, chose, ce me semble, la plus digne de reprehension qu’on puisse faire, pource que, non seulement on hazarde en cela sa reputation, mais aussi on y ruyne ses affaires, et celles d’autruy ; ce qui ne peut proceder que d’une excessive vanité, joincte à une foiblesse d’esprit encore plus grande. Or est-elle si ordinaire au siecle où nous sommes, que mesme les simples femmes veulent passer pour sçavantes ; Et n’est pas jusqu’aux moindres Artisants qui ne parlent publiquement de la guerre, et des affaires d’Estat. […] Mais quand ils ne se contentent pas de discourir des affaires qui leur sont incognuës, et qu’en suitte des paroles, ils se jettent dans une profession esloignée de la leur, c’est une chose pitoyable de les voir faire.

4. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre quatriéme. — IX. Le Geay paré des plumes du Paon. » p. 101472

Je m’en tais ; et ne veux leur causer nul ennuy ; Ce ne sont pas là mes affaires.

5. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE CV. Du Laboureur, et du Taureau. »

Ce qu’ils ne feroient jamais, s’ils sçavoient bien considerer qu’en nos affaires propres nous sommes tous-jours interessez, et que par cette raison notre esprit ne voyant pas les choses toutes pures, mais par les yeux du profit tant seulement, n’est point capable de les examiner avec tant de soing, ny si sainement, que s’il n’y avoit aucune part. Ce qui neantmoins est tellement vray, que de deux Esprits égaux, l’un sera moins clair-voyant en ses affaires propres, qu’en celles de son compagnon.

6. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE CXV. De la Chauue-souris, et du Buisson, et du Plongeon. »

De vigilance, pour surveiller aux moyens d’agir, et de venir à bout de quelque haute entreprise ; De bonne conduitte, pour ne laisser en arriere aucune industrie de celles qui peuvent faciliter une affaire ; Et de probité, affin que les Ministres n’ayant l’Esprit qu’à des interests mercenaires, ne tournent à leur proffit particulier les advantages qu’ils sont obligez de rapporter au bien du public. Ce fondement supposé, nous avons eu raison de dire, qu’en tous les Estats, où l’administration des affaires est donnée aux Stupides, aux Voluptueux, et aux Avares, il ne se peut faire qu’il n’y arrive du desordre, ou de la ruyne, et que leurs entreprises ne soient aussi malheureuses que celles du Buisson, de la Chauve-souris, et du Plongeon, assemblez pour le mesme commerce.

7. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 182 » p. 253

Mais ses entrailles s’alourdissant, il eut mal et dit : « Je n’ai que ce que je mérite, moi qui ai pris tous les objets ronds pour des œufs. » Cette fable nous enseigne que ceux qui entreprennent une affaire sans discernement s’empêtrent à leur insu dans d’étranges embarras.

8. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre troisiéme. — XVII. La Belette entrée dans un Grenier. » p. 24

Mais ne confondons point, par trop approfondir,
 Leurs affaires avec les vostres.

9. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre quatriéme. — XII. Tribut envoyé par les Animaux à Alexandre. » p. 339

Rendez-moy mon argent, j’en puis avoir affaire. […] C’eust esté Lion contre Lion ; Et le Proverbe dit : Corsaires à Corsaires, L’un l’autre s’attaquant ne font pas leurs affaires.

10. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXIII. De l’Arbre, et du Roseau. »

En suitte dequoy, il faut que nous le considerions, en qualité d’homme officieux, et qui a dessein de faire quelque chose pour le commerce du monde, comme ont fait autresfois plusieurs hommes extraordinaires, qui ont esté dans le perpetuel employ des affaires ; tels que furent jadis Zoroaste, Trismegiste, Platon, Aristote, Plutarque, et une infinite d’autres, à qui estoient commises les plus importantes charges des grands Estats. […] Mais quant aux hommes d’Estat, et d’affaires, desquels Platon a voulu parler, lors qu’il a dit, que ceste Republique estoit bien policée, où les Philosophes regnoient, et où les Roys philosophoient, il n’y a point de doute que le devoir de leur charge les oblige à suivre un autre genre de vie. […] Sa cheute apprend donc aux hommes d’affaires à ne s’ahurter jamais contre un puissant Ennemy, mais à gauchir et esquiver adroittement ses attaques, s’ils veulent que leurs desseins ayent un heureux, succés.

11. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 256 » p. 236

Des gens, qui voyageaient pour certaine affaire, rencontrèrent un corbeau qui avait perdu un œil.

12. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — Esope se justifie devant son Maistre, et luy fait voir qui avoit mangé les figues. Chapitre III. »

Le Maistre d’Esope le croyant inhabile aux affaires domestiques, s’advisa de l’envoyer travailler aux champs, où il ne fust pas plustost arrivé, qu’il mit tout de bon la main à l’œuvre Cependant, comme il eust pris fantaisie à son Maistre de s’en aller en sa Mestairie, pour y voir le travail de son nouveau serviteur, il arriva qu’un certain Laboureur luy fist present de belles et grosses figues. […] Sur ses entre-faites, Esope s’en estant allé au logis pour quelques affaires, Agatopus sçeut prendre son temps, et donna ce conseil à l’un de ses compagnons : « Saoulons-nous », luy dit-il, « de ces figues : Que si nostre Maistre les demande, nous luy ferons accroire qu’Esope les aura mangées, et témoignerons nous deux contre luy.

13. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre deuxiéme. — XIX. Le Lion et l’Asne chassant. » p. 151

Pour réüssir dans cette affaire, Il se servit du ministere De l’Asne à la voix de Stentor.

14. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre premier. — XVII. L’Homme entre deux âges, et ses deux Maistresses. » p. 31

Bien adresser n’est pas petite affaire.


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