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48. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE CXVIII. De l’Ours, et des Mouches à Miel. »

Mais ce qu’il y a d’insupportable en leur humeur, c’est qu’il ne s’en trouve que trop parmy eux, qui sont bien contents de faire comme l’Ours de ceste Fable, c’est à dire, de manger la plus pure substance des Innocents, et de ne vouloir pas toutesfois que ces pauvres gents s’en ressentent ; Car alors s’ils en reçoivent le moindre déplaisir, il n’est pas à croire combien est grande la violence où leur passion les porte.

49. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XCIX. Du Sapin, et du Buisson. »

Que s’il est question maintenant de venir à l’impudicité, y a-t’il rien qui nous y porte avec tant d’excez, que la richesse sans bornes ? […] d’enfoncer des portes ?

50. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 142 » pp. 181-181

Pour n’avoir pas voulu me charger d’un léger fardeau, voilà que je porte tout, avec la peau en plus. » Cette fable montre que, si les grands font cause commune avec les petits, les uns et les autres assureront ainsi leur vie.

51. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXXVII. Du Laboureur, et de la Cigongne. »

Cela estant, qu’une mauvaise honte, de celles que Plutarque nous dépeint, ne nous empesche point de leur fermer nostre porte, et de leur feindre des affaires, quand mesme ils sçauroient que nous n’en aurions aucunes ; Que s’ils ont quelque bon mouvement dans l’ame, pour changer la condition de leur vie, il les faut esprouver auparavant que s’apprivoiser avec eux, et les renvoyer aux gents d’âge et de profonde sagesse, pour lesquels je n’escris point ces instructions ; au contraire, je desirerois prendre les leurs, et pour la conduite de ma vie, et pour l’ornement de mon ouvrage.

52. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XC. De deux Chiens. »

Ce défaut procede du seul déreglement de nôtre desir, qui se porte tous-jours au trop, et condamne absolument le trop peu.

53. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE CI. De l’Avare, et de l’Envieux. »

L’Avarice est un soin démesuré d’acquerir des biens, procedant ou d’une extrême peur d’en avoir faute, ou de l’amour déreiglé que l’on porte aux richesses. […] Quant aux Bilieux, et aux Sanguins, ils dissipent et donnent abondamment, d’autant que leur naturel ardant et vigoureux leur fait croire toutes choses faciles, et les porte vertement aux plus hautes entreprises. […] Il y a bien plus encore en nos débordements : l’insatiable convoitise d’acquerir nous porte jusqu’à égorger nos proches et nos amis, et nous fait violer inhumainement le droict de Parentage et d’Hospitalité, pour nous soüiller du sang des nostres. […] C’est elle qui sert d’éguillon aux plus hautes entreprises ; Elle qui fait les Vaillants et les Doctes, et qui porte nos Esprits non seulement à l’action vertueuse, mais encore à la perfection de toute Vertu.

54. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LI. Du Paon, et du Rossignol. »

O L’estrange humeur où nous porte nostre ambition !

55. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XV. De l’Asne, et du Chien. »

Puis je ne crois pas qu’il soit necessaire d’en alleguer d’avantage, pour prouver une verité si reçeuë, à sçavoir, que nous tenons de la naissance un certain instinct, qui nous porte ordinairement aux actions où nous sommes le plus propres, qui se fortifient par l’exercice, et par le raisonnement.

56. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XX. Des Colombes, et du Faucon leur Roy. »

Or ces delices qu’on trouve à changer, viennent, sans doute, de ce que nous nous rassasions facilement d’une mesme action, ou d’un mesme object, et de ce que nostre entendement se portant à tout cognoistre, nostre volonté de mesme se porte à tout esprouver ; En quoy, certes, les animaux ont de l’avantage par dessus nous ; Car ils vivent dés le commencement du monde dans les mesmes regles, et relevent des mesmes principes.

57. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXXXV. De la Nourrice, et du Loup. »

Elle eust à peine proferé ces mots, que le Loup qui les ouyst, esperant de trouver quelque butin, s’approcha de la porte du logis ; Mais il fût contraint de s’en retourner au bois à jeun, pource qu’à la fin l’Enfant s’endormit.

58. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE CVII. Du Taureau, et du Rat. »

Aussi est-ce de là que viennent les revoltes des Paysans et du menu peuple, à qui la Fureur met les armes à la main, et les porte indiscrettement à des actions precipitées et dommageables.

59. (1893) Les fabulistes latins depuis le siècle d’Auguste jusqu’à la fin du moyen âge. Tome I : Phèdre et ses anciens imitateurs directs et indirects pp. -818

Le second manuscrit est celui qui porte les fables de Phèdre. […] Ce fragment porte la date de 1318. […] L’épître porte la date du seizième jour avant les calendes de décembre 1808. […] La première, en 42 pages sans la préface, ne porte que le texte latin des fables nouvelles. […] La porte de la bibliothèque était ouverte.

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