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89. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXX. De l’Aigle, et du Corbeau. »

Mais pour revenir à nostre Corbeau, qui fût comme un joüet entre les mains des Enfants, il nous apprend que si la folle imitation des personnes relevées n’apporte point d’autre dommage, pour le moins cause-t’elle tous-jours de la risée.

90. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXXXV. De la Nourrice, et du Loup. »

A quoy se rapportent encore ces autres vers : La femme ne vaut rien pour soy, ny pour personne, Et si quelqu’une au monde est bonne aucunement, Je ne sçay quant à moy par quel enchantement, Une chose mauvaise a pû devenir bonne.

91. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — Xanthus fait un present d’Esope à sa femme. Chapitre VIII. »

Car s’il est ainsi que toy qui as un empire absolu sur mes volontez, et qui ne crains personne, ne donnes point toutesfois aucun relâche à ta nature, puis que tu pisses en marchant ; que faudra-t’il que je fasse, si tu m’envoyes à quelque affaire ?

92. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XCVII. Du Tygre, et du Renard. »

Le mesme Autheur nous donne une seconde preuve de cela, en la personne de Burés, qui ayant défié au combat du Fleau toute la jeunesse Troyenne et Sicilienne, fût neantmoins vaincu par le Vieillard Entellus, bien que l’âge et la discontinuation semblassent le dispenser de ceste sorte d’escrime.

93. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE CIX. De la femelle du Singe, et de ses deux Enfants. »

Telle estoit jadis la Republique des Sybaritains, de qui mesme l’on trouve à peine le nom dans les Histoires, si ce n’est que les Autheurs vueillent parler de sa mollesse, pour monstrer que les personnes qui s’y adonnent, ne sont capables que de cela.

94. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XXXIX. Du Loup, et du Renard. »

Mais pendant que je m’esgare apres ces vaines exclamations, je laisse en arriere nostre Autheur, qui nous veut monstrer par la meschanceté du Renard, que les personnes atteintes de ceste maladie contagieuse, n’ont jamais de repos en leur ame qu’elles n’ayent brassé quelque embusche à ceux qu’ils envient.

95. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « AU LECTEUR. Sur le sujet des Fables. »

Mais il me semble plus à propos de dire que ceste Fable a esté inventée, pour monstrer la mutuelle correspondance qu’il y doit avoir en l’amitié, et que nous avons accoustumé d’aymer plus les uns, et les autres moins, selon que nous y sommes portez d’inclination, et par la conformité de nos mœurs, avec celles de la personne aymée.

96. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE X. Du Rat de Ville et de celuy de Village. »

Il est le Roy de son Village, sans que personne l’envie, pource qu’il n’est pas orgueilleux, et qu’il n’a point d’autre estude, que de bien faire à ses voisins.

97. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — De quelle façon Esope nourrit, et dressa quatre Poussins d’Aigle. Chapitre XXVIII. »

Le jour d’apres s’estant advisé de s’habiller au contraire de la journée precedente, à sçavoir d’une robe blanche, il en fit prendre de rouges à ses amis ; puis quand Esope fut derechef entré ; « Que penses-tu de moy », luy dit-il, « et de ceux qui sont à l’entour de ma personne ? 

98. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE CI. De l’Avare, et de l’Envieux. »

Ils craignent d’ordinaire que tout leur vienne à manquer : Ils se mesfient de toutes les entreprises, ils soupçonnent toutes les personnes, bref ils ne respirent qu’apres le gaing, pour le peu d’esperance qu’ils ont en la fortune.

99. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE CIV. De la Corneille, et de la Cruche. »

Pour ce qui est des Chiens, à peine y a t’il personne qui ne s’estonne de leur bon naturel, qui ne les trouve sensibles aux caresses, revéches à des obliger, bons, dociles, et hazardeux pour la deffence de ce qu’ils ayment.

100. (1893) Les fabulistes latins depuis le siècle d’Auguste jusqu’à la fin du moyen âge. Tome I : Phèdre et ses anciens imitateurs directs et indirects pp. -818

C’est une vaste tâche que personne encore ne s’est imposée, et qui, je le crains du moins, m’expose à être un peu soupçonné de présomption. […] Personne ne songea à suspecter sa sincérité. […] Cela ne fait de doute aujourd’hui pour personne. […] Mais que cela ne surprenne personne. […] Ici Perotti n’avait pas fait de double emploi, et l’erreur ne vient que de la personne qui a inscrit les chiffres.

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