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65. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XXVIII. Du Laboureur et du Serpent. »

Uu Laboureur fasché contre un Serpent qu’il nourrissoit, prit une cognée en main, et se mit à le poursuyvre.

66. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XXIII. De l’Enfantement des Montagnes. »

Tel encore fut le destour de l’Euphrate par Semiramis, qui ne fut achevé de personne ; Et telle la grande Pyramide d’Egypte, où nul n’a sçeu mettre la derniere main.

67. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XXXIV. Du Singe, et du Renard. »

Or de ces Sages, qui avoient atteint plus que tous les autres à la perfection humaine, qui est le raisonnement, les uns mirent la forme de leur Gouvernement entre les mains de plusieurs, et les autres s’attribuërent à eux tous seuls le pouvoir de commander, et ses derniers se nommerent Monarques ou Roys.

68. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LI. Du Paon, et du Rossignol. »

Ce qui ne sera pas mal-aisé à croire, si nous considerons que le cours des choses ne peut estre outre-passé que miraculeusement, et que toutesfois il faudroit de necessité conclure qu’il le seroit, si estant produict de tels parents que nous, et de tels temperaments ; nourris sous tel climat, de telle main, et de telle sorte ; si, dis-je, les mesmes circonstances y estant observées de poinct en poinct, nous n’estions pas ce que nous sommes.

69. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 297 » pp. 200-200

Mais un jour il fut pris sur le fait ; on lui lia les mains derrière le dos, et on le conduisit au bourreau.

70. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — Esope ameine à son Maistre un homme niais, et sans soucy. Chapitre XVI. »

Or bien que ce pauvre Idiot jugeast assez, qu’elle mesme estoit la Maistresse du logis, si est ce que tenant cela pour indifferent, « asseurément (disoit-il à par soy) c’est pour me faire plus d’honneur, qu’elle me veut laver les pieds de ses propres mains, bien qu’elle le puisse commander à quelqu’une de ses servantes ».

71. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XVI. Du Lion, et du Rat. »

Il arriva depuis, que passant en ceste mesme forest, il vint à estre attaqué d’une trouppe de Voleurs, de la violence desquels il ne pensoit pas se pouvoir deffendre, lors que son vieil hoste accourut à luy par une estrange merveille, et le sauva de la main de ces Brigands.

72. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE IX. Du Sanglier, et de l’Asne. »

C’est ce qui fait qu’un genereux Empereur, arrivé depuis peu à ceste souveraine dignité, rencontrant son ennemy dans la ruë ; « Tu és », luy dit-il, « eschappé de mes mains », donnant à entendre par ces paroles, que la disproportion de leurs qualitez, et les faciles moyens qu’il avoit de le perdre, luy en ostoient pour jamais la resolution.

73. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXI. De la Fourmy, et de la Cigale. »

Ceste Allegorie sert d’un bel exemple à l’homme faineant et voluptueux ; Car d’avoir employé presque tout son aage dans la mollesse et dans l’oisiveté ; de s’estre gorgé de delices, d’avoir perdu l’usage de ses mains, et engourdy jusques-là sa personne, qu’elle demeure incapable des fonctions les plus vigoureuses ; puis de se voir reduite non seulement à quester sa vie, mais encore à la gagner avecque difficulté, parmy les affronts du mépris et de la honte ; c’est, à mon advis, une chose hors de toute consolation.

74. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE CI. De l’Avare, et de l’Envieux. »

Ce fût elle qui mit le poignard dans la main de Polymnestor, pour tuër l’innocent Polydore, que Priam luy avoit remis, affin de le conserver ; et de faire revivre en luy les esperances de Troye, en cas que toute la race demeurast accablée de la fureur des Grecs. […] Ils ont multiplié leurs tirans, au lieu de se mettre en liberté : A quel propos donc nous disent-ils que les choses ne leur semblent desirables que pour l’usage, puis qu’ils ne le cognoissent jamais, et qu’ils demeurent immuables et perclus dans leurs cabinets, à faute d’estendre la main, pour tirer les pistolles de leur place, et en faire part liberalement aux malades, et aux necessiteux ? […] O le beau destin que c’est à l’ame raisonnable d’estre venuë du Ciel, d’estre faite pure et incorruptible par les mains de Dieu, et puis d’espouser icy bas la chetive passion d’un vil metail, l’appetit d’une monnoye crasseuse, et pour le dire en un mot, la servitude d’une chaisne d’or.

75. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — De l’affranchissement d’Esope. Chapitre XXIII. »

Mais apres que devant l’assemblée il eust estendu la main, et obtenu silence des assistans, « Hommes Samiens », dit-il, « d’où vient que ma mine vous est un subjet de raillerie ?

76. (1893) Les fabulistes latins depuis le siècle d’Auguste jusqu’à la fin du moyen âge. Tome I : Phèdre et ses anciens imitateurs directs et indirects pp. -818

Voyons maintenant par quelles mains, depuis 1596, il est successivement passé. […] C’est ce qu’indiquent certaines corrections d’une encre un peu plus foncée, mais évidemment de la même main. […] Cet exemplaire était passé des mains de M. de Foncemagne dans celles de M.  […] Le manuscrit de Phèdre passa dans les mains de la reine Christine. […] Je n’aurais jamais mis la main à une si pénible besogne, si j’avais su qu’un autre l’eût exécutée ou s’y fût seulement engagé.

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