/ 26
5. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre premier. — VI. La Genisse, la Chevre et la Brebis en societé avec le Lion. » p. 339149

La Genisse, la Chevre et la Brebis en societé avec le Lion. La Genisse, la Chevre, et leur sœur la Brebis,
 Avec un fier Lion, Seigneur du voisinage,
 Firent societé, dit-on, au temps jadis,
 Et mirent en commun le gain et le dommage.


6. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE IV. Du Cerf, et de la Brebis. »

Du Cerf, et de la Brebis. Le Cerf accusa la Brebis devant le Loup, luy demandant un muy de froment. […] L’on prit donc jour pour le payement, qui fût à peine venu, que le Cerf en advertit la Brebis : mais elle nia la debte, et luy dit, que si elle luy avoit promis quelque chose, elle l’avoit fait de peur du Loup, adjoustant à cela, qu’on n’estoit pas obligé de tenir promesse à ceux qui l’avoient exigée par la force. […] Aussi est ce pour cela qu’Esope baille ceste cause à disputer à la Brebis, qui est le plus innocent, mais le plus timide de tous les animaux. […] Mais c’est assez justifier la Brebis d’Esope.

7. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XXVII. Du Chien, et de la Brebis. »

Du Chien, et de la Brebis. Le Chien ayant fait adjourner la Brebis, pour se voir condamner à luy payer un pain qu’il luy avoit presté, elle ny a de luy rien devoir ; mais le Milan, le Loup, et le Vautour, en estans pris à tesmoins, ils déposerent contre la pauvre Brebis, qui fut condamnée à rendre le pain, que le Loup luy osta en mesme temps, et le devora. […] Ce qu’Esope a fort bien donné à cognoistre, en faisant le Chien accusateur de la Brebis, bien que neantmoins il la deût proteger continuellement, estant destiné à cela par la coustume, et par la raison.

8. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 313 » pp. 206-206

Chambry 313 Chambry 313.1 Ποιμὴν καὶ κύων <τὰ πρόϐατα σαίνων> – Le berger et le chien qui caresse les brebis. […] Or un jour que le troupeau était resté à l’étable, le berger vit son chien qui s’approchait des brebis et les caressait. « Hé !

9. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 231 » pp. 159-159

Chambry 231 Chambry 231.1 Λύκος <κεκορεσμένος> καὶ πρόϐατον — Le loup rassasié et la brebis. […] Un loup gorgé de nourriture vit une brebis abattue sur le sol. […] Alors la brebis commença par lui dire qu’elle aurait voulu ne pas le rencontrer ; puis, qu’à défaut de cela, elle aurait voulu le trouver aveugle ; en troisième lieu, elle s’écria : « Puissiez-vous, méchants loups, périr tous de male mort, puisque, sans avoir souffert de nous aucun mal, vous nous faites méchamment la guerre ! 

10. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 322 » pp. 212-212

Chambry 322 Chambry 322.1 Πρόϐατον κειρόμενον — La brebis tondue. […] Une brebis que l’on tondait maladroitement dit à celui qui le tondait : « Si c’est ma laine que tu veux, coupe plus haut ; si au contraire c’est ma chair que tu désires, tue-moi une fois pour toutes, et cesse de me torturer pièce à pièce. » Cette fable s’applique à ceux qui sont mladroits dans leur métier.

11. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXII. De la Brebis, et de la Corneille. »

De la Brebis, et de la Corneille. La Corneille se débattoit sur le dos d’une Brebis, qui ne pouvant se deffendre ; « Asseurément », luy dit-elle, « si tu en faisois autant à quelque chien, il t’en arriveroit du malheur ». « Cela seroit bon », luy respondit la Corneille, « si je ne sçavois bien à qui je me joüe ; car je suis mauvaise aux debonnaires, et bonne aux meschants ». […] Je ne trouve point de plus naïfve peinture de la coustume du siecle en toutes les autres Fables du Phrygien, que je fais en celle-cy, où il monstre par l’exemple de la Brebis, que l’innocence attire tousjours sur soy les outrages, et que plus elle est humble, plus elle est persecutée.

12. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXXVIII. Du Berger, et du Loup . »

Un petit Berger faisant paistre ses Brebis sur une coline, s’estoit mocqué trois ou quatre fois des autres Bergers2 d’alentour, qu’il appelloit à son ayde, en criant au Loup. Mais quand ce fut tout de bon qu’il en implora le secours, ils le luy dénierent, le laissant crier tout à son aise : Tellement que sa Brebis fut la proye du Loup. […] A force de mentir ce petit Berger se rend indigne de foy, quand il crie tout de bon, et comme cela il perd une de ses brebis ; ordinaire advanture de ceux qui mentent, ausquels on n’ajouste point de creance, encore qu’ils disent vray.

13. (1180) Fables « Marie de France, n° 40. La corneille et la brebis » p. 655

Marie de France, n° 40 La corneille et la brebis Plest vos oïr de une corneile que s’asist sur le dos de une oeile ?

14. (1180) Fables « Marie de France, n° 33. Le voleur et les brebis » p. 575

Marie de France, n° 33 Le voleur et les brebis Issi avient qu’en* un pastiz ot grant cumpaine de berbiz.

15. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre quatriéme. — II. Le Berger et la Mer. » p. 207

Son maistre fut reduit à garder les Brebis ; Non plus Berger en chef comme il estoit jadis, Quand ses propres Moutons paissoient sur le rivage ; Celuy qui s’estoit veu Coridon ou Tircis, Fut Pierrot et rien davantage.

16. (1180) Fables « Marie de France, n° 4. Le chien et la brebis » p. 478

Marie de France, n° 4 Le chien et la brebis Ci cunte d’un chien menteür de males* guisches, e tricheür que une berbiz enpleida : devant justise la mena, si li a un pain demandé, qu’il li aveit, ceo dist, apresté.

/ 26