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5. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 35 » pp. 20-20

Le crocodile s’étendit longuement sur l’illustration de ses aïeux et finit par dire que ses pères avaient été gymnasiarques. « Tu peux t’épargner la peine de le dire, répliqua le renard : ta peau fait assez voir que depuis de longues années tu es rompu aux exercices du gymnase. » Il en est de même chez les hommes : les menteurs sont confondus par les faits.

6. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre sixiéme. — XXI. La jeune Veuve. » p. 

Entre la Veuve d’une année, Et la Veuve d’une journée, La difference est grande.

7. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXXXVII. De deux Escrevices. »

Cela estant, et le Pere et la Mere sont doublement coûpables, quand ils donnent un mauvais exemple à leurs Enfans, pource qu’ils jettent alors les fondements de leur future ruyne, et pervertissent leur innocence en leurs plus tendres années, ce qui est une chose du tout barbare et dénaturée.

8. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XXVII. Du Chien, et de la Brebis. »

Avecque cela, les malins esprits sont en quelque façon excusables, à cause des peines qu’ils souffrent depuis tant d’années, et qu’il leur faudra souffrir eternellement.

9. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XIV. Du Lion affoibly de vieillesse. »

Le Lion, qui par un excés de cruauté s’estoit fait plusieurs ennemis en ses jeunes années, en porta la peine en sa vieillesse.

10. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXXXVIII. De l’Asne vestu de la peau du Lion. »

Cela s’est remarqué manifestement en la vie de Jeanne de la Croix, qui tint l’Espagne comme enchantée durant une longue suitte d’années ; jusques là que l’Empereur Charles V. luy communiquoit ses plus importantes entreprises, et les recommandoit aux prieres de Celle qu’il jugeoit Saincte, et qui estoit en effect une Pecheresse tres-infame.

11. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE CXI. De Venus, et d’une Chatte. »

Ce qu’on ne peut attribuër à l’inclination des voyages, puis qu’il avoit passé tant d’années dans une seule Ville, mais à une certaine humeur libertine, qui estant commune à la pluspart des hommes, leur fait hayr toutes les contrainctes, quelques justes qu’elles soient. […] Si elle est trop jeune, ils nous diront que son esprit va plus viste que ses années.

12. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « A MONSIEUR. MONSIEUR. DE SAINCT SYMON, premier Gentil-homme de la Chambre. du Roy, et son premier Escuyer. »

En voicy un qui pourroit bien estre de ce nombre, et s’exempter de l’empire des années, combien qu’il ne traitte que de Fables.

13. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXXIV. De l’Homme, et d’une Idole. »

Ne voyons nous pas multiplier en peu d’années l’heritage des hommes injustes, voire mesme s’accroistre jusques à une prodigieuse grandeur ?

14. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XVI. Du Lion, et du Rat. »

Car nous lisons dans les Histoires des Grecs, qu’un jeune homme ayant eslevé un Dragon depuis sa naissance, le despoüilla si bien de sa fierté naturelle, que durant plusieurs années il ne luy fist aucun mal, ny à ceux de son logis.

15. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXXXIII. D’un Homme qui avoit deux femmes. »

D’ailleurs, sa grande jeunesse opposée aux vieilles années de son Mary, entretient l’opinion de tout le monde, qui n’en peut avoir que de sinistres soupçons, à bien considerer la difference de leurs deux âges. […] Quand jouyra t’il de la liberté, si ce n’est en ses dernieres années ?

16. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XXXIII. De la Fourmy, et de la Mouche. »

En quoy, certes, elle presage le destin de ces infortunez Courtisans, qui se trouvent n’avoir rien amassé pendant leurs belles années, pour soulager l’incommodité de la vieillesse, et sont contraints de souhaitter la mort pour les calamitez de leur vie.

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