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23. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXXXIII. D’un Homme qui avoit deux femmes. »

Comme ils demeuroient tous ensemble dans une mesme maison, la Vieille voulant attirer son mary à l’aymer, luy arrachoit autant de cheveux noirs qu’elle en rencontroit, en luy poüillant tous les jours la teste. […] D’ailleurs, sa grande jeunesse opposée aux vieilles années de son Mary, entretient l’opinion de tout le monde, qui n’en peut avoir que de sinistres soupçons, à bien considerer la difference de leurs deux âges. […] Quel divertissement peut donner à leurs vieux jours une personne qui ne leur est point agreable ? […] A cela l’on m’objectera l’exemple de plusieurs grands personnages, qui ont esté amoureux sur leurs vieux jours, et sujets à ceste passion déreiglée, autant que la foiblesse de leur âge l’a pû souffrir.

24. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXXX. De la Mouche. »

Ainsi passa ses vieux jours le grand Tamberlan, oublieux des belles actions qu’il avoit faites, et tellement perdu apres ses infames desirs, qu’il découploit par trouppes de jeunes gents de sa Cour, sur un tas de filles abandonnées, pour repaistre ses yeux de ce brutal spectacle, au defaut d’y prendre part, comme les autres.

25. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XIV. Du Lion affoibly de vieillesse. »

Car tous les hommes qui ont fait estat de nous, pendant la verdeur de nostre âge, et l’utilité de nos services, nous quittent là froidement quand nous sommes vieux, pource que nous ne pouvons plus rien contribuër à leur bonne fortune.

26. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXXIII. Du Renard, et du Buisson. »

Comme par exemple, il n’y a point de doute que nous devons vivre tout autrement avec les Vieux, qu’avecque les Jeunes ; avec les Estrangers, qu’avecque les Citoyens ; avec les Soldats, qu’avecque les Religieux ; avec les malades, qu’avecque les sains.

27. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE CXI. De Venus, et d’une Chatte. »

Il prend plaisir d’assembler les Cedres aux Buissons, les Europeans aux Affriquains, les jeunes aux vieux, les beaux aux laids, les stupides aux galants, bref les plus gents de bien aux meschants, et aux vicieux. […] Si elle est trop vieille, ils loüeront l’assemblage du bon jugement avecque celuy du corps.

28. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 197 » pp. 142-142

Un lion devenu vieux, et dès lors incapable de se procurer de la nourriture par la force, jugea qu’il fallait le faire par adresse.

29. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXXXIV. D’un Laboureur et de ses Enfants. »

Ce fut par cette division d’interests que les Gots commencerent à s’enorgueillir, et qu’ils s’enflerent au delà de leurs bornes sur les vieilles terres de l’Empire.

30. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 3 » pp. 1-1

Or un vent violent s’étant mis à souffler fit flamber un vieux fétu, et par suite les aiglons furent brûlés, car ils étaient encore hors d’état de voler, et ils tombèrent sur le sol.

31. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXX. De l’Aigle, et du Corbeau. »

Par mesme moyen, avec ce qu’il praticque les encensements et les sacrifices, comme ils sont décrits en la vieille Loy, il a bien encore l’effronterie de profaner les sacrez Mysteres du Nouveau Testament, et se servir d’estolles et d’eau-beniste.

32. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE CI. De l’Avare, et de l’Envieux. »

Il leur déplaist d’estre vieux, pource que cela leur oste le moyen de retourner à leurs courses.

33. (1893) Les fabulistes latins depuis le siècle d’Auguste jusqu’à la fin du moyen âge. Tome I : Phèdre et ses anciens imitateurs directs et indirects pp. -818

Mais, suivant un vieux proverbe, on finit toujours par tomber du côté où l’on penche, et, mes goûts littéraires l’emportant, je m’abstins, pour les suivre, de solliciter de mes électeurs en 1890 le renouvellement du mandat qu’ils m’avaient deux fois donné. […] Mais alors, ainsi que je l’établirai, régnait l’empereur Claude, et Phèdre, si vieux qu’il fût, ne pouvait l’être assez pour avoir existé à l’époque de la victoire remportée sur les Thraces et les Besses. […] Quel autre enfin, en nous révélant la vieille légende relative au Castor41, eût pu, comme lui, signaler au passage un des défauts particuliers à la race grecque ? […] Ils avaient cru que Pithou avait publié les fables de Phèdre d’après un vieux codex, qui, légué au collège de Troyes, serait ensuite passé à l’abbaye de Saint-Remi. […] Sans parler des vieux manuscrits de Pithou et de Reims dont le témoignage est irrécusable, je pourrais, par bien des preuves tirées de ceux de Perotti, démontrer la fausseté de sa malencontreuse déclaration.

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