C’est ce Chien affoibly de vieillesse, qui n’estant plus bon aux exercices de la chasse, reçoit des traictemens indignes de luy, et passe ses vieux jours avec des mespris fâcheux, et des injures continuelles. […] Mais de tous les maux qu’endurent les vieux serviteurs, le plus grand, et le plus déplorable, à mon advis, c’est le mespris qu’en fait la pluspart du temps un mauvais Maistre, qui apres avoir eu leur jeunesse, et tiré d’eux tous les services dont ils ont esté capables ne les regarde sur le declin de leur âge, que comme des Creatures inutiles, ou si vous voulez, comme des fardeaux tres-pesants, et tres-ennuyeux.
Une vieille chienne lui dit : « Qu’as-tu à te pavaner ?
La Vieille à tous momens de sa part emportoit Un peu du poil noir qui restoit, Afin que son amant en fust plus à sa guise.
Comme le berger les accusait d’ingratitude pour l’abandonner ainsi, après les soins particuliers qu’il avait pris d’elles, elles se retournèrent pour répondre : « Raison de plus pour nous d’être en défiance ; car si tu nous as mieux traitées, nous, tes hôtesses d’hier, que tes vieilles ouailles, il est évident que, si d’autres chèvres viennent encore à toi, tu nous négligeras pour elles. » Cette fable montre qu’il ne faut pas accueillir les protestations d’amitié de ceux qui nous font passer, nous, les amis de fraîche date, avant les, vieux amis.
Nous lisons presque la mesme chose de Diogene, à sçavoir, qu’ayant mesprisé toute sa vie le soing d’acquerir des richesses, voire jusques-là que de refuser les presents du plus grand Monarque de la terre, il fût attrappé sur ses vieux jours d’une extrême necessité ; de sorte qu’il s’exerçoit le long d’un porche à demander l’aumône aux statuës, afin, disoit-il, d’apprendre à n’avoir point de honte de mendier. […] La pauvreté ne leur sembla point nouvelle en leurs vieux jours : ils se l’étoient renduë trop familiere, pour en estre incommodez, et la fin de leur âge ne leur fût point si fascheuse, que l’on pourroit se l’imaginer, pource qu’elle ne leur apporta que des rides, et des cheveux blancs. […] Mais au défaut d’une profession saincte et Chrestienne, comme celle là, prenons garde, s’il est possible, de n’estre reduits à la mendicité sur nos vieux jours ; imitons plustost l’exemple de la sage Fourmy, qui recueille pendant l’hyver les fruicts de son laborieux esté.
Tous les jours ; il est mon amy, C’est une vieille connoissance.
Le plus vieux au garçon s’écria tant qu’il put : Oh là oh, descendez, que l’on ne vous le dise, Jeune homme qui menez Laquais à barbe grise. […] N’ont-ils point de pitié de leur vieux domestique ?
Alors un des plus vieux, et des plus éloquents de leur trouppe, les voulant rasseurer ; « Pourquoy », dit-il, « nous donnons-nous ainsi l’alarme mal à propos ?
J’ay regret que ce mot soit trop vieux aujourd’huy, Il m’a toujours semblé d’une énergie extrême.
Cette litiere est vieille ; allez vîte aux greniers.
Un grison avait deux maîtresses, l’une jeune et l’autre vieille. […] La jeune, de son côté, reculant à l’idée d’avoir un vieux pour amant, lui enlevait ses poils blancs.