Quelqu’un le reconnut ; il se vit bafoüé, Berné, sifflé, moqué, joüé ; Et par Messieurs les Paons plumé d’étrange sorte : Mesme vers ses pareils s’estant refugié Il fut par eux mis à la porte.
Le Cheval refusa, fit une petarrade : Tant qu’il vid sous le faix mourir son camarade, Et reconnut qu’il avoit tort.
Il demanda à un bûcheron s’il avait vu des pas de lion et où gîtait la bête. « Je vais, répondit le bûcheron, te montrer le lion lui-même. » Le chasseur devint blême de peur, et, claquant des dents, il dit : « C’est la piste seulement que je cherche, et non le lion lui-même. » Cette fable apprend à reconnaître les gens hardis et lâches, j’entends hardis en paroles et lâches en actions.
Apollon reconnut ce qu’il avoit en teste.
Sa voix le fit reconnaître et son chant le sauva de la mort.
il suffit qu’on nous aperçoive, pour qu’on nous donne la chasse ; mais que ceux-ci osent s’approcher, on leur fait risette. » Cette fable fait voir que les gens malfaisants se reconnaissent à leur mine même et à première vue.
La chienne prétendait que, seule de tous les quadrupèdes, elle avait des portées courtes. « Quand tu dis cela, répartit la truie, reconnais que tu n’enfantes que des aveugles. » Cette fable montre qu’une œuvre se juge, non sur la vitesse, mais sur la perfection de l’exécution.
» Pillards et brigands insatiables qui, en butte à quelque revers, se chamaillent entre eux, peuvent se reconnaître dans cette fable.
Le Cerf est reconnu ; chacun prend un épieu ; Chacun donne un coup à la beste.
Si en effet les temps viennent à changer et que cet or passe en d’autres mains, je suis sûre qu’alors c’est à moi, la Fortune, que tu t’en prendras. » Cette fable montre qu’il faut reconnaître qui vous fait du bien et le payer de retour.
Le forgeron, lui ayant jeté un os, lui dit : « Malheureuse bête, toujours endormie, quand je frappe mon enclume, tu dors ; mais quand je remue les mâchoires, aussitôt tu t’éveilles. » Les gens endormis et paresseux qui vivent du travail d’autrui se reconnaîtront en cette fable.