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14. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre premier. — II. Le Corbeau et le Renard. » p. 124

Sans mentir, si vostre ramage Se rapporte à vostre plumage, Vous estes le Phenix des hostes de ces bois.

15. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 66 » pp. 44-44

Zeus, voyant leur simplicité, lança un morceau de bois dans le marais. Tout d’abord les grenouilles effrayées par le bruit se plongèrent dans les profondeurs du marais ; puis, comme le bois ne bougeait pas, elles remontèrent et en vinrent à un tel mépris pour le roi qu’elles sautaient sur son dos et s’y accroupissaient.

16. (1180) Fables « Marie de France, n° 93. Le loup et le bouc » p. 680

Li bucs respunt : « Jeo vus fuï tant cum jeo poi ; mes ore sai de fi que je ne poi fuïr* avant : pur ceo vus sui alé querant. » Li lus li dist : « E jeo te ai quis par tuz les bois de cest païs, ceo m’est avis, un an entier. […] Tutes les bestes qui l’orrunt, quë as bois u as viles sunt, ferunt pur nus a Deu preere. » Li lus l’otreie en teu manere.

17. (1180) Fables « Marie de France, n° 24. Le cerf qui buvait à la source » p. 74

El bois se met tut esmaiét, par ses cornes est atachiét, en un buissun est retenuz.

18. (1180) Fables « Marie de France, n° 36. Le lion et le renard » p. 142

Les bestes fist a sei venir, kar il voleit, ceo dist, choisir ki meuz purreit en bois chacer e sa vïande purchacer.

19. (1180) Fables « Marie de France, n° 89. Le loup et la chèvre » p. 572

Quant ele fu al bois venue e li lus l’ot dedenz veüe, al cheverol vet, si li rova que l’us overist ; ceo li pria od tele voiz cume la chevre aveit.

20. (1180) Fables « Marie de France, n° 49. Le forgeron et la cognée » p. 

Al bois ala pur demander a chescun fust qu’il pot trover al quel il li loënt entendre, del queil il puisse mance prendre.

21. (1180) Fables « Marie de France, n° 50. Le loup et le mouton » p. 655

En un bois trova un mutun cras e refait, sanz la toisun.

22. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 272 » p. 189

Un âne portant une charge de bois traversait un marais.

23. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre deuxiéme. — XIX. Le Lion et l’Asne chassant. » p. 151

Leur troupe n’estoit pas encore accoûtumée A la tempeste de sa voix : L’air en retentissoit d’un bruit épouventable : La frayeur saisissoit les hostes de ces bois.

24. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXXXI. Du Dieu Mercure, et d’un Charpentier. »

Un Charpentier coupoit du bois prés d’une riviere, consacrée au Dieu Mercure, quand il arriva par mégarde, que sa coignée tomba dedans. […] A la fin le mesme Dieu luy en fit voir une emmanchée de bois, que le Charpentier recognût pour celle qu’il avoit perduë. […] que c’est luy dont ils doivent tout pretendre ; et bref, que c’est luy qui ne les delaissera jamais, et qui au lieu d’un bien contemptible et fresle comme une coignée de bois, leur en donnera une d’or et d’argent ; c’est à dire, que pour les biens corruptibles et vains, il leur en baillera les éternels.

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