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2. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE CIII. Du Lion, et de la Chévre. »

Ceste Fable nous apprend encore à nous défier des ennemis découverts, qui ont cela de commun avecque les Voluptez de nous attirer puissamment, et de nous combler, comme elles, de honte et de confusion. […] Elles sont toutes comprises dessous l’exemple de ceste Chévre, qui nous apprend à ne nous laisser jamais persuader aux cajoleries de nos Ennemis.

3. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre premier. — II. Le Corbeau et le Renard. » p. 124

Le Renard s’en saisit, et dit : Mon bon Monsieur, Apprenez que tout flateur Vit aux dépens de celuy qui l’écoute.

4. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 316 » p. 366

Un berger, ayant trouvé un petit loup, le nourrit ; puis, quand il fut devenu louveteau, il lui apprit à enlever des moutons dans les troupeaux du voisinage.

5. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 93 » p. 326

Il demanda à un bûcheron s’il avait vu des pas de lion et où gîtait la bête. « Je vais, répondit le bûcheron, te montrer le lion lui-même. » Le chasseur devint blême de peur, et, claquant des dents, il dit : « C’est la piste seulement que je cherche, et non le lion lui-même. » Cette fable apprend à reconnaître les gens hardis et lâches, j’entends hardis en paroles et lâches en actions.

6. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XLII. Du Serpent, et de la Lime. »

Quant à la vaine entreprise du Serpent, qui s’efforce de ronger une lime, elle nous apprend à ne choquer point les Grands, de peur que nostre foiblesse ne nous soit enfin un fascheux sujet de confusion et de ruyne.

7. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre deuxiéme. — XV. Le Coq et le Renard. » p. 671

Ami, reprit le Coq, je ne pouvois jamais Apprendre une plus douce et meilleure nouvelle, Que celle De cette paix.

8. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XVII. Du Milan malade. »

Car nostre creance nous apprend, que Dieu est encore plus misericordieux que nous ne sommes meschants, et que le plus desesperé de tous les hommes, le trouve tousjours prest à son secours, si tant est qu’il implore sa bonté.

9. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XLVII. Du Singe, et du Renard. »

La premiere s’entend de la chicheté des Riches, qui font gloire de refuser aux personnes incommodées, les choses mesmes qu’ils ont avecque superfluité ; ce qui doit apprendre aux Pauvres, qu’ils n’ont guere à esperer des grands Seigneurs, mais que le meilleur pour eux, c’est de s’attendre à un honneste labeur, et tirer de là le soustien de leurs familles.

10. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XLVIII. Du Renard, et des Raisins. »

D’où nous apprenons, qu’il faut accortement rejetter son impuissance sur l’imperfection de la chose que l’on desire, quand on a regret de n’avoir pas réussi.

11. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 14 » pp. 7-7

Une belette, ayant appris qu’il y avait des poules malades dans une métairie, se déguisa en médecin, et, prenant avec elle les instruments de l’art, elle s’y rendit.

12. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XXV. Des Liévres craignans sans cause. »

Quant à la sage remonstrance que leur fit le plus vieil d’entr’eux, par l’exemple des Grenoüilles, cela nous apprend que c’est une excellente consolation à nos maux, de les comparer à ceux d’autruy, quand ils sont plus malheureux que nous.

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