Je vous payray, luy dit-elle, Avant l’Oust, foy d’animal, Interest et principal.
Un renard, ayant aperçu un dragon endormi, envia sa longueur, et, voulant l’égaler, il se coucha près de lui et essaya de s’allonger, jusqu’à ce que, outrant son effort, l’imprévoyant animal creva.
Elle qui n’estoit pas grosse en tout comme un œuf, Envieuse s’étend, et s’enfle et se travaille, Pour égaler l’animal en grosseur ; Disant : Regardez bien, ma sœur, Est-ce assez ?
Pour un pauvre Animal, Grenoüilles, à mon sens, ne raisonnoient pas mal.
Deinde quum huiusmodi animal cotidie per urbem duceretur desierunt admirari. « Itidem inquit ad uiduam commater, eueniet tibi.
Je me sers d’animaux pour instruire les Hommes.
L’Oiseleur repartit : Ce petit animal T’en avoit-il fait davantage ?
La Cicogna, che in riva al fiume stava, In ch’ei lavar solea le bianche piume, Se gli fa incontra, e la cagion li chiede Del suo cantar poi ch’è vicino a morte, Che per natura ogni animal paventa, E pianger suol pur a pensarvi il giorno, Ch’ella sia per venir, benché lontana. […] Ché, se ben quello io non sarò, che adesso Mi sento, onde potria dir forse alcuno Ch’io non sia per sentir mai mal né bene ; Io, che cangiato havrò sorte e figura, In quel vivrò, che mi darà fortuna Viver con quel vigor, che da me vita Trarrà sotto altra forma in mezo al grande Fascio de gli elementi in qual si voglia Di lor che ’l corpo estinto si risolva, O forse altro animal, che da lui n’esca Per gran virtù de le celesti sfere, Che danno al tutto ognihor principio e fine.
Il se rendit donc dans une caverne et s’y coucha, contrefaisant le malade ; et ainsi, quand les animaux vinrent le visiter, il les saisit et les dévora. Or beaucoup avaient déjà péri, quand le renard, ayant deviné son artifice, se présenta, et s’arrêtant à distance de la caverne, s’informa comment il allait. « Mal », dit le lion, qui lui demanda pourquoi il n’entrait pas. « Moi, dit le renard, je serais entré, si je ne voyais beaucoup de traces d’animaux qui entrent, mais d’animal qui sorte, aucune. » Ainsi les hommes judicieux prévoient à certains indices les dangers, et les évitent.
Quelle abomination de voir que ce noble animal, à qui l’excellence de son estre a fait donner le tiltre de raisonnable, invente tous les jours de nouveaux appas, pour tromper ses ennemis, caressant plustost ceux qu’il veut perdre, que ceux qu’il ayme veritablement ? Certes, les animaux qui n’ont pas le don de cognoistre le bien et le mal, sont capables de faire plusieurs actes de cruauté, et mesme de supercherie, qu’à n’en point mentir, cela leur arrive peu souvent, qu’en l’extremité de la faim ou de la colere ; mais du moins ils ne s’aydent point du bon semblant pour la ruyne d’autruy, et ne font jamais perir ceux qu’ils hayssent, en les attirant par de feints embrassements, et par des visages déguisez ; ny encore moins servir de complice à leur vengeance une amour dissimulée. […] Sortons en doncques bien vistement, et voyons une autre sorte de ruze au Lyon, par laquelle il desire attrapper les animaux ses inferieurs.
Il se leva et essaya lui aussi de danser ; mais il fit mainte extravagance, et les animaux indignés le mirent dehors à coups de bâton.