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30. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre premier. — Fable I. La Cigale et la Fourmy. » p. 112373

Je vous payray, luy dit-elle, Avant l’Oust, foy d’animal, Interest et principal.

31. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 33 » p. 268

Un renard, ayant aperçu un dragon endormi, envia sa longueur, et, voulant l’égaler, il se coucha près de lui et essaya de s’allonger, jusqu’à ce que, outrant son effort, l’imprévoyant animal creva.

32. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre premier. — III. La Grenoüille qui se veut faire, aussi grosse que le Bœuf. » p. 376

Elle qui n’estoit pas grosse en tout comme un œuf, Envieuse s’étend, et s’enfle et se travaille, Pour égaler l’animal en grosseur ; Disant : Regardez bien, ma sœur, Est-ce assez ?

33. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre sixiéme. — XII. Le Soleil et les Grenoüilles. » p. 314

Pour un pauvre Animal, Grenoüilles, à mon sens, ne raisonnoient pas mal.

34. (1495) Hecatomythium primum - Hecatomythium secundum « [Hecatomythivm primvm] — Abstemius 80. De vidva et asino viridi » p. 

Deinde quum huiusmodi animal cotidie per urbem duceretur desierunt admirari. « Itidem inquit ad uiduam commater, eueniet tibi.

35. (1692) Fables choisies, mises en vers « A monseigneur, le dauphin. »

Je me sers d’animaux pour instruire les Hommes.

36. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre sixiéme. — XV. L’Oiseleur, l’Autour et l’Aloüette. » p. 

L’Oiseleur repartit : Ce petit animal T’en avoit-il fait davantage ?

37. (1570) Cento favole morali « CENTO FAVOLE MORALI. raccolte, et trattate in varie maniere di versi da m. gio. mario verdizoti. — [87.]. DEL CIGNO, E DELLA CICOGNA. » p. 95

La Cicogna, che in riva al fiume stava, In ch’ei lavar solea le bianche piume, Se gli fa incontra, e la cagion li chiede Del suo cantar poi ch’è vicino a morte, Che per natura ogni animal paventa, E pianger suol pur a pensarvi il giorno, Ch’ella sia per venir, benché lontana. […] Ché, se ben quello io non sarò, che adesso Mi sento, onde potria dir forse alcuno Ch’io non sia per sentir mai mal né bene ; Io, che cangiato havrò sorte e figura, In quel vivrò, che mi darà fortuna Viver con quel vigor, che da me vita Trarrà sotto altra forma in mezo al grande Fascio de gli elementi in qual si voglia Di lor che ’l corpo estinto si risolva, O forse altro animal, che da lui n’esca Per gran virtù de le celesti sfere, Che danno al tutto ognihor principio e fine.

38. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 197 » pp. 142-142

Il se rendit donc dans une caverne et s’y coucha, contrefaisant le malade ; et ainsi, quand les animaux vinrent le visiter, il les saisit et les dévora. Or beaucoup avaient déjà péri, quand le renard, ayant deviné son artifice, se présenta, et s’arrêtant à distance de la caverne, s’informa comment il allait. « Mal », dit le lion, qui lui demanda pourquoi il n’entrait pas. « Moi, dit le renard, je serais entré, si je ne voyais beaucoup de traces d’animaux qui entrent, mais d’animal qui sorte, aucune. » Ainsi les hommes judicieux prévoient à certains indices les dangers, et les évitent.

39. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LV. Du Vautour, et des autres Oyseaux. »

Quelle abomination de voir que ce noble animal, à qui l’excellence de son estre a fait donner le tiltre de raisonnable, invente tous les jours de nouveaux appas, pour tromper ses ennemis, caressant plustost ceux qu’il veut perdre, que ceux qu’il ayme veritablement ? Certes, les animaux qui n’ont pas le don de cognoistre le bien et le mal, sont capables de faire plusieurs actes de cruauté, et mesme de supercherie, qu’à n’en point mentir, cela leur arrive peu souvent, qu’en l’extremité de la faim ou de la colere ; mais du moins ils ne s’aydent point du bon semblant pour la ruyne d’autruy, et ne font jamais perir ceux qu’ils hayssent, en les attirant par de feints embrassements, et par des visages déguisez ; ny encore moins servir de complice à leur vengeance une amour dissimulée. […] Sortons en doncques bien vistement, et voyons une autre sorte de ruze au Lyon, par laquelle il desire attrapper les animaux ses inferieurs.

40. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 307 » p. 83

Il se leva et essaya lui aussi de danser ; mais il fit mainte extravagance, et les animaux indignés le mirent dehors à coups de bâton.

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