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2. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE VI. Du Lion, et de quelques autres Bestes. »

Le Lion, et la Brebis, avec quelques autres animaux, estant demeurez d’accord d’aller à la chasse ensemble, et de posseder en commun tout ce qui en proviendroit, il arriva qu’ils prirent un Cerf. […] Mais le Lion, qui ne prenoit pas plaisir à cela ; « Tout beau », leur dit-il en rugissant, « la premiere de ces parts est mienne, pour-ce qu’il n’y a pas un de vous qui me vaille ; la seconde l’est aussi, à cause des grands advantages que ma force me donne par dessus vous ; et la troisiesme m’appartient encore, pour avoir plus travaillé que tous à prendre le Cerf ». […] Ce partage que fait le Lion aux animaux, ses inferieurs, de la venaison qu’ils ont prise ensemble, represente les injustes avantages que les riches prennent sur les pauvres, qu’ils ont accoûtumé de tromper, en retenant leurs salaires ; de s’attribuër des honneurs immoderez, de rehausser l’excellence de leur protection, de rendre leur conduitte necessaire à l’appuy des affligez, et par toutes ces raisons usurper injustement ce que la nature, ou le hazard leur fait escheoir.

3. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — La response d’Esope à un Jardinier. Chapitre IX. »

Le Jardinier en ayant fait un faisseau, Esope le prit, et alors comme Xanthus voulust payer, le Jardinier s’addressant à luy […] « Seigneur », luy dit-il, « vous m’obligeriez fort, si vous me vouliez resoudre d’une question que j’ay à vous faire ». « Quelle est donc ceste question », respondit Xanthus ; « D’où vient », reprit le Jardinier, « qu’encore que je cultive, et que j’arrose avec tout le soing qui m’est possible, les herbes que j’ay plantées, elles ne prennent toutesfois leur accroissement que bien tard, au contraire de celles, que la terre produict de soy-mesme, qui ne laissent pas d’estre plustost advancées, encore qu’on n’y prenne pas tant de peine ?  […] Ce qu’oyant Esope, qui étoit là present, il se prit à rire ; Son Maistre luy demanda pour lors, si c’estoit pour se mocquer, qu’il rioit ainsi ? […] Car elle ayme ceux qu’elle a mis au monde, et ne se lasse jamais du soing qu’elle prend à les eslever.

4. (1180) Fables « Marie de France, n° 92. Le corbeau et son petit » p. 679

Marie de France, n° 92 Le corbeau et son petit Ci nus recunte d’un corbel quë enseignot un suen oisel qu’il ne deüst nul humme atendre quil vousist encumbrer e prendre ; s’il humme veïst baisser vers tere, prendre bastun u piere quere, dunc s’en deüst aillurs voler, que cil nel poïst encumbrer.

5. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre quatriéme. — XX. L’Avare qui a perdu son tresor. » p. 225

Qu’il allast ou qu’il vinst, qu’il bust ou qu’il mangeast, On l’eust pris de bien court à moins qu’il ne songeast A l’endroit où gisoit cette somme enterrée. […] C’est mon tresor que l’on m’a pris. […]pris ?

6. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre premier. — VI. La Genisse, la Chevre et la Brebis en societé avec le Lion. » p. 339149

Dans les lacqs de la Chevre un Cerf se trouva pris. […] Eux venus, le Lion par ses ongles conta,
 Et dit : Nous sommes quatre à partager la proye ;
 Puis en autant de parts le Cerf il dépeça :
 Prit pour lui la premiere en qualité de Sire ;
 Elle doit estre à moy, dit-il ; et la raison,
 C’est que je m’appelle Lion,
 A cela l’on n’a rien à dire.


7. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre deuxiéme. — VII. La Lice et sa Compagne. » p. 480

Laissez-leur prendre un pied chez vous, Ils en auront bien-tôt pris quatre.

8. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre cinquiéme. — XI. La Fortune et le jeune Enfant. » p. 174

Si vous fussiez tombé, l’on s’en fust pris à moy : Cependant c’estoit vostre faute. […] Est-on sot, étourdi, prend-on mal ses mesures ; On pense en estre quitte en accusant son sort.

9. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 301 » pp. 265-265

Un homme, ayant pris à la chasse une perdrix, allait la tuer. Elle le supplia en ces termes : « Laisse-moi vivre ; à ma place je te ferai prendre beaucoup de perdrix. – Raison de plus pour te tuer, repartit l’homme, puisque tu veux prendre au piège tes camarades et tes amis. » Cette fable montre que l’homme qui trame des machinations contre ses amis tombera lui-même dans les embûches et le danger.

10. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre troisiéme. — VIII. La Goute et l’Araignée. » p. 587


Elle prend l’autre lot ; y plante le piquet ;
 S’étend à son plaisir sur l’orteil d’un pauvre homme,
 Disant : Je ne croy pas qu’en ce poste je chomme, 
Ny que d’en déloger, et faire mon paquet
 Jamais Hippocrate me somme.
 L’Aragne cependant se campe en un lambris, 
Comme si de ces lieux elle eust fait bail à vie ;
 Travaille à demeurer : voilà sa toile ourdie ;
 Voilà des moûcherons de pris.
 […] Elle la prend au mot, se glisse en la cabane :
 Point de coup de balay qui l’oblige à changer.

11. (1180) Fables « Marie de France, n° 47. Le paysan et son cheval » p. 653

Tant l’ot gardé qu’il le vot vendre : deners [en] volt aver e prendre ; pur vint souz, ceo dist, le durra. […] Cil a ki le cheval esteit otri’ l’autre qu’il le larreit al pris que cil humme i* metreit quë encuntre eus primes vendreit, desqu’il vendreient al marché ; de tutes parz l’unt otrïé. Quant el marché furent entré, un humme borne unt encuntré qui le destre oil aveit perdu ; ensemble od eus l’unt retenu, si li demandent sun avis que del cheval die le pris.

12. (1180) Fables « Marie de France, n° 33. Le voleur et les brebis » p. 575

Les berbiz mut s’en curucerent : entre eus distrent e cunseilerent que ne se veulent pas defendre ; pur dreit’ ire se laissent prendre, ne ja ne se desturnerunt, ne pur murir mot ne dirrunt. […] « Grant laschesce », fet il « fesimes e trop mauveis cunseil creïmes, que grant cumpainie esteiums, quant nus ne nus defendïums vers cest humme, quë a grant tort nus ad tuz pris e jeté mort. » Pur ceo dit hum en repruver : plusurs se leissent damager, cuntrester n’osent lur enemis que ne facent a eus le pis.

13. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre deuxiéme. — III. Le Loup plaidant contre le Renard pardevant le Singe. » p. 474

Aprés qu’on eut bien contesté, Repliqué, crié, tempesté, Le Juge instruit de leur malice, Leur dit : Je vous connois de long-temps, mes amis ; Et tous deux vous payrez l’amende : Car toy, Loup, tu te plains, quoiqu’on ne t’ait rien pris ; Et toy, Renard, as pris ce que l’on te demande.

14. (1180) Fables « Marie de France, n° 6. Le mariage du soleil » p. 314

Marie de France, n° 6 Le mariage du soleil Par essample fet ci entendre que li soleil volt femme prendre. […] Les creatures s’asemblerent ; a la Destinee en alerent, si li mustrerent del soleil que de femme prendre quert cunseil.

15. (1180) Fables « Marie de France, n° 49. Le forgeron et la cognée » p. 

Al bois ala pur demander a chescun fust qu’il pot trover al quel il li loënt entendre, del queil il puisse mance prendre. […] De l’espine ad la mance pris, si l’ad en sa cuinee asis.

16. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre sixiéme. — XIII. Le Villageois et le Serpent » p. 176

Le Villageois le prend, l’emporte en sa demeure ; Et sans considerer quel sera le loyer D’une action de ce merite, Il l’étend le long du foyer, Le réchauffe, le ressuscite. […] A ces mots, plein d’un juste courroux Il vous prend sa cognée, il vous tranche la Beste, Il fait trois Serpens de deux coups, Un tronçon, la queuë et la teste.

17. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre quatriéme. — XVIII. Le Vieillard et ses enfans. » p. 53

L’aisné les ayant pris, et fait tous ses efforts, Les rendit en disant : Je le donne aux plus forts. […] Il prend à tous les mains ; il meurt ; et les trois freres Trouvent un bien fort grand, mais fort meslé d’affaires. […] Tous perdirent leur bien ; et voulurent trop tard Profiter de ces dards unis et pris à part.

18. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre premier. — XIX. L’Enfant et le Maistre d’Ecole. » p. 211

S’estant pris, dis-je, aux branches de ce saule ;
 Par cet endroit passe un Maistre d’école.
 […] Et puis prenez de tels fripons le soin.


19. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre deuxiéme. — XVI. Le Corbeau voulant imiter l’Aigle. » p. 2

Elle empestra si bien les serres du Corbeau, Que le pauvre animal ne put faire retraite ; Le Berger vient, le prend, l’encage bien et beau ; Le donne à ses enfans pour servir d’amusette. […] Mal prend aux Volereaux de faire les Voleurs L’exemple est un dangereux leure.

20. (1180) Fables « Marie de France, n° 13. Le corbeau et le renard » p. 124

Marie de France, n° 13 Le corbeau et le renard Issi avient, e bien pot estre, que par devant une fenestre quë en une despense fu vola un corf, si ad veü furmages que dedenz esteient, e desur une cleie giseient ; un en ad pris, od tut s’en va. […] Ceo est essample des orguillus, ki de grant pris sunt desirus ; par losanger, [e] par mentir les puet hum bien a gré servir ; le lur despendent folement pur faus losenge de la gent.

21. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — D’un seul grain de lentille qu’Esope fit cuire en un Pot, et de quelques autres choses facetieuses. Chapitre X. »

Apres donc que Xanthus se fust bien baigné avecque ses amis, ils les pria de prendre un mauvais disner, avecque protestation, qu’il n’y auroit point d’excés au festin qu’il leur feroit, et qu’il ne leur donneroit que des lentilles, adjoûtant pour compliment, qu’il ne falloit pas juger d’un amy par la diversité des viandes ; mais loüer plustost sa bonne volonté Comme ils fûrent donc sortis des estuves, et entrez en la maison de Xanthus ; « Esope », luy dit-il, « apporte-nous du bain ». Esope courut aussi tost prendre de l’eau du bain, et leur en donna : Mais Xanthus en eust à peine gousté, que n’en pouvant supporter la puanteur […] En suitte de tout cecy, apres qu’ils se furent assis à table, et que Xanthus eust demandé si la lentille estoit cuite, Esope prit la Cueiller, et tira du pot un seul grain, qu’il leur servit, Xanthus la prit à mesme temps, et sur la creance qu’il eust d’abord, qu’Esope ne luy avoit presenté ce grain tout seul, que pour voir s’il estoit cuict, l’ayant froissé du bout des doigts ; « Apporte », dit-il, « la lentille, elle est assez cuite ».

22. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXXVII. Du Laboureur, et de la Cigongne. »

Le Laboureur tendist aux champs ses filets pour prendre des Gruës et des Oyes sauvages, qui luy mangeoient tous les jours le bled qu’il avoit semé. Il advint donc qu’il prit avec elles une Cigongne, qui se sentant attachée par le pied, pria le Laboureur de la laisser aller, luy remonstrant qu’elle n’estoit ny Gruë ny Oye, mais bien Cigongne, et par consequent le plus debonnaire de tous les autres Oyseaux, qui avoit accoûtumé de servir ses parents pieusement, sans les abandonner jamais en leur vieillesse. […] En ceste profonde consideration, ils trouvent que bien souvent les bons s’accompagnent des mauvais, bien qu’à la verité ils n’ayent aucune teincture de leur vice, ny aucune inclination à la prendre. […] Car s’ils sont veritablement gents de probité, il faut de necessité conclure, qu’il n’y a rien qui leur soit plus insupportable que la praticque des meschants, tant pource que les contraires ont tous accoustumé de se fuyr naturellement, qu’à cause qu’ils se fortifient à cela par une reflexion continuelle, et s’estudient à prendre le vice en horreur, avec des raisons que la bonne conscience leur inspire secrettement. […] Cela estant, qu’une mauvaise honte, de celles que Plutarque nous dépeint, ne nous empesche point de leur fermer nostre porte, et de leur feindre des affaires, quand mesme ils sçauroient que nous n’en aurions aucunes ; Que s’ils ont quelque bon mouvement dans l’ame, pour changer la condition de leur vie, il les faut esprouver auparavant que s’apprivoiser avec eux, et les renvoyer aux gents d’âge et de profonde sagesse, pour lesquels je n’escris point ces instructions ; au contraire, je desirerois prendre les leurs, et pour la conduite de ma vie, et pour l’ornement de mon ouvrage.

23. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 294 » pp. 199-199

Après en avoir pris un certain nombre, il vit un scorpion ; il le prit pour une sauterelle, et, creusant la main, il allait l’y déposer, quand le scorpion, dressant son dard, lui dit : « Plût aux dieux que tu l’eusses fait ! du même coup tu aurais perdu les sauterelles que tu as prises. » Cette fable nous enseigne qu’il ne faut pas se comporter de même envers les bons et envers les méchants.

24. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre deuxiéme. — VIII. L’Aigle et l’Escarbot. » p. 3

L’Escarbot prend son temps, fait faire aux œufs le saut : La mort de Jean Lapin derechef est vangée. […] Hardy qui les iroit là prendre. Aussi ne les y prit-on pas.

25. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXXV. Du Pescheur. »

Un Pescheur, qui ne sçavoit guere bien son mestier, ayant pris sa flûte et ses filets, s’approcha de la rive de la Mer, et s’assid sur une pierre pour faire sa pesche. […] Mais comme il vid que cela ne luy servoit de rien, il jetta ses rets dans la Mer, et en prit plusieurs : Et d’autant qu’en les tirant de son filé, ils ne cessoient de sauter ; « Sottes Creatures », leur dit-il, « vous n’avez jamais voulu danser tantost, quand j’ay joüé de ma fluste, et maintenant que je n’en joüe plus, vous ne faites que caprioler ».

26. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 167 » pp. 323-323

Un corbeau pris au piège promit à Apollon de lui brûler de l’encens ; mais sauvé du danger, il oublia sa promesse. Pris de nouveau, à un autre piège, il laissa Apollon pour s’adresser à Hermès, à qui il promit un sacrifice.

27. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre quatriéme. — IV. Le Jardinier et son Seigneur. » p. 

Ce maudit animal vient prendre sa goulée Soir et matin, dit-il, et des pieges se rit : Les pierres, les bastons y perdent leur crédit. […] Disant ces mots, il fait connoissance avec elle ; Auprés de luy la fait asseoir ; Prend une main, un bras, leve un coin du mouchoir ; Toutes sotises dont la Belle Se défend avec grand respect ; Tant qu’au pere à la fin cela devient suspect. […] Il déjeûne trés-bien, aussi fait sa famille, Chiens, chevaux et valets, tous gens bien endentez : Il commande chez l’hoste, y prend des libertez, Boit son vin, caresse sa fille.

28. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre sixiéme. — II. Le Lion et le Chasseur. » p. 326

Il s’en va prés d’un antre, et tend à l’environ Des laqs à prendre Loups, soupçonnant cette engeance. Avant que partir de ces lieux, Si tu fais, disoit-il, ô Monarque des Dieux, Que le drosle à ces laqs se prenne en ma presence, Et que je goûte ce plaisir, Parmi vingt Veaux je veux choisir Le plus gras, et t’en faire offrande. […] Pour trouver le Larron qui détruit mon troupeau, Et le voir en ces laqs pris avant que je parte, O Monarque des Dieux, je t’ay promis un Veau ; Je te promets un Bœuf, si tu fais qu’il s’écarte.

29. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXXXII. D’un Enfant, et de sa Mere. »

Un Enfant qui alloit à l’Écolle, déroba un Livre à son Compagnon, et le mit entre les mains de sa Mere, qui le prit volontiers sans le châtier. Une autre fois il en fit de mesme de la robe de son Compagnon, qu’il prit pareillement, et la porta derechef à sa Mere, a qui ce larcin fût encore plus agreable que le premier. […] Comme on le menoit au gibet, ayant pris garde à sa Mere, qui faisoit d’estranges plaintes en le suivant, il pria les Officiers de la Justice, qu’il luy fût permis, de luy dire un mot à l’oreille ; Ce qu’on luy accorda facilement. […] La Mere d’un Lacedemonien auroit eu bonne grace de conniver au larcin de son Enfant, puis qu’il estoit permis à ceux de ceste nation de prendre le bien d’autruy, et qu’ils s’exerçoient à cela dés leur enfance. […] Cela n’empesche pas toutesfois, qu’il n’y ait encore aujourd’huy quantité de larrons, qui s’accommodent injustement de la dépoüille d’autruy, et qui prennent plus de formes que Prothée, pour voler avec impunité les Innocents, les Orphelins, et les Veufves.

30. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 208 » pp. 339-339

Quand ils eurent pris un certain nombre de pièces, le lion partagea et fit trois parts qu’il étala. « Je prendrai la première, dit-il, comme étant le premier, puisque je suis roi ; la deuxième aussi, comme associé à part égale ; quant à la troisième, celle-là te portera malheur, si tu ne te décides pas à décamper. » Il convient en toutes choses de se mesurer à sa propre force, et de ne point se lier ni s’associer à de plus puissants que soi.

31. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre quatriéme. — VII. Le Singe et le Daufin. » p. 73

Un Daufin le prit pour un homme, Et sur son dos le fit asseoir, Si gravement qu’on eust crû voir Ce chanteur que tant on renomme. […] Nostre Magot prit pour ce coup Le nom d’un port pour un nom d’homme.

32. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre quatriéme. — XII. Tribut envoyé par les Animaux à Alexandre. » p. 339

On en prit d’un Prince obligeant, Qui possedant dans son domaine Des mines d’or fournit ce qu’on voulut. […] Il prit tout là-dessus ; Ou bien s’il ne prit tout, il n’en demeura gueres.

33. (1180) Fables « Marie de France, n° 11. Le lion chasseur » p. 149

Un cerf trevent, sil chacerent ; quant pris l’eurent, si l’escorcerent. […] Un cerf unt pris e retenu.

34. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — Esope se justifie devant son Maistre, et luy fait voir qui avoit mangé les figues. Chapitre III. »

Le Maistre d’Esope le croyant inhabile aux affaires domestiques, s’advisa de l’envoyer travailler aux champs, où il ne fust pas plustost arrivé, qu’il mit tout de bon la main à l’œuvre Cependant, comme il eust pris fantaisie à son Maistre de s’en aller en sa Mestairie, pour y voir le travail de son nouveau serviteur, il arriva qu’un certain Laboureur luy fist present de belles et grosses figues. […] Sur ses entre-faites, Esope s’en estant allé au logis pour quelques affaires, Agatopus sçeut prendre son temps, et donna ce conseil à l’un de ses compagnons : « Saoulons-nous », luy dit-il, « de ces figues : Que si nostre Maistre les demande, nous luy ferons accroire qu’Esope les aura mangées, et témoignerons nous deux contre luy. […] Cela dit, il courut prendre de l’eau tiede, qu’il beut devant tous : puis s’estant mis les doigts dans la bouche, pour se faire vomir, il ne rendit seulement que l’eau, pource qu’il n’avoit rien mangé tout ce jour là.

35. (1180) Fables « Marie de France, n° 73. Le mulot qui cherche à se marier » p. 73

Fet li mulez : « A lui irai, jamés ta fille ne prendrai. » Idunc en est alez avant, si li ad dit cumfeitement la ue l’i ot enveié, si li ot dit e enseigné qu’il ert la plus forte creature, en sa force n’aveit mesure : tutes autres riens departeit, quant il ventot, tut destrueit. Pur ceo voleit sa fille prendre, ne voleit mes aillurs entendre, pur ceo qu’il ot oï* cunter que rien nel pot cuntreester. […] Unc[es] ne le poi depescer ne par vent[er] afiebl[i]er ; e me rebut si fort ariere que n’ai talent ke le requere. » Li mulez li respundi tant : « De ta fille n’ai dunc talant ; ne dei plus bas femme choisir que a mei ne deie apurtenir ; femme prendrai a bon eür.

36. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 22 » pp. 21-21

Des pêcheurs étant allés à la pêche avaient peiné longtemps sans rien prendre ; assis dans leur barque, ils s’abandonnaient au découragement. […] Ils le prirent et l’emportèrent à la ville, où ils le vendirent.

37. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 62 » p. 71

Ô fortune qui offre et qui ne permet pas de prendre ! […] Je m’en vais et j’amènerai ici mes serviteurs pour prendre le lion avec cette troupe d’alliés, et moi, de loin, je les regarderai faire. » Cette fable s’applique à un riche qui n’ose ni toucher à ses trésors, ni les mettre en usage.

38. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 75 » pp. 48-48

Une chauve-souris entendit de loin sa voix, et, s’approchant de lui, lui demanda pour quelle raison il se taisait le jour et chantait la nuit. « Ce n’est pas sans motif, dit-il, que j’en use ainsi ; car c’est de jour que je chantais, lorsque j’ai été pris ; aussi depuis ce temps, je suis devenu prudent. » La chauve-souris reprit : « Mais ce n’est pas à présent qu’il faut te mettre sur tes gardes, alors que c’est inutile : c’est avant d’être pris que tu devais le faire. » Cette fable montre que, quand le malheur est venu, le regret ne sert à rien.

39. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 184 » pp. 254-254

Un chien, s’étant élancé dans une boucherie, y saisit un cœur, tandis que le boucher était occupé, et prit la fuite. Le boucher s’étant retourné et le voyant fuir, s’écria : « Toi, sache bien que, partout où tu seras, je te tiendrai à l’œil : car ce n’est pas à moi que tu as pris le cœur, bien au contraire tu m’en as donné. » Cette fable montre que souvent les accidents sont des enseignements pour les hommes.

40. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre quatriéme. — XXI. L’œil du Maistre. » p. 492

Il se cache en un coin, respire, et prend courage. […] Le Cerf est reconnu ; chacun prend un épieu ; Chacun donne un coup à la beste.

41. (1180) Fables « Marie de France, n° 16. Le lion et la souris » p. 150

La nuit fut pris li leün dedeinz. […] Cil respunt quë il esteit pris, ocis sereit a grant dolur.

42. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 5 » pp. 2-3

À cette vue, un choucas, pris d’émulation, voulut l’imiter. Alors, se précipitant à grand bruit, il s’abattit sur un bélier ; mais ses griffes s’étant enfoncées dans les boucles de laine, il battait des ailes sans pouvoir s’en dépêtrer, Enfin le berger, s’avisant de la chose, accourut et le prit ; puis il lui rogna le bout des ailes, et, quand vint le soir, il l’apporta à ses enfants.

43. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — Partement d’Esope, et son arrivée en Lydie. Chapitre XXIV. »

Il y eust jadis un homme, qui s’amusant à prendre des sauterelles, qu’il tuoit à l’instant, il prit aussi une Cigale, qu’il voulut tuer de mesme ; ce que voyant la Cigale, “ô homme”, luy dit-elle, “ne me donne point la mort : Je ne fais aucun dommage aux blez, et ne t’offence en chose quelconque ; au contraire je resjoüis les passans par l’agreable son qui se forme du mouvement de mes aisles : Tu ne trouveras donc rien en moy, que le chant”.

44. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE V. Du Chien, et de l’Ombre. »

Un Chien traversoit une riviere à la nage, et portoit entre ses dents une piece de chair, de qui l’ombre, comme c’est l’ordinaire, paroissant dans l’eau à la clarté du Soleil, il l’a voulut aller prendre avidement, et ainsi la viande luy eschappa. […] Ce Chien, qui laisse tomber ce qu’il tenoit, pour en prendre l’ombre, peut servir d’instruction à quantité de personnes, et en general et en particulier. […] Ainsi en prit-il à Minutius, qui enflé par le succés d’une escarmouche, s’attribua les honneurs qui estoient deubs à Fabius Maximus, et brigua contre toute raison d’entrer en part avecques luy au souverain commandement de l’armée, dont toutesfois il descheut avecque honte, en la seconde attaque qu’il fit à Annibal, où il fust demeuré avecque plusieurs Citoyens Romains, sans le genereux secours de celuy-là mesme qu’il avoit offensé.

45. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 17 » pp. 6-6

Le mauvais temps ayant pris fin, il les fit toutes sortir dans le pâtis ; mais les chèvres sauvages, gagnant la montagne, s’enfuirent. Comme le berger les accusait d’ingratitude pour l’abandonner ainsi, après les soins particuliers qu’il avait pris d’elles, elles se retournèrent pour répondre : « Raison de plus pour nous d’être en défiance ; car si tu nous as mieux traitées, nous, tes hôtesses d’hier, que tes vieilles ouailles, il est évident que, si d’autres chèvres viennent encore à toi, tu nous négligeras pour elles. » Cette fable montre qu’il ne faut pas accueillir les protestations d’amitié de ceux qui nous font passer, nous, les amis de fraîche date, avant les, vieux amis. Disons-nous que, quand notre amitié aura pris de l’âge, s’ils se lient avec d’autres, c’est ces nouveaux amis qui auront leurs préférences.

46. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — Du thresor trouvé par Esope, et de l’ingratitude de Xanthus. Chapitre XXII. »

Une autrefois Xanthus ayant Esope à sa suite, s’en alla dans un certain Cimetiere, où il se mit à lire sur les tombeaux quelques Epigrammes, à quoy il prit un plaisir extrême. […] Comme Xanthus eust recognu tout de bon que ce thresor appartenoit à un Roy, voulant adoucir Esope : « Sois secret », luy dit-il, « et prends la moitié du thresor. […] Cela dit, ils prirent le chemin du logis, où ils furent à peine arrivez, que Xanthus voulut faire mettre Esope en prison, de peur qu’il eust, que son babil ne luy fit violer le secret.

47. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre sixiéme. — Epilogue »

Loin d’épuiser une matiere, On n’en doit prendre que la fleur.

48. (1180) Fables « Marie de France, n° 64. L’homme, le cheval et le bouc » p. 674

Marie de France, n° 64 L’homme, le cheval et le bouc Un riches hum, ceo dit, aveit un cheval, que vendre voleit, e un sun buc tut a un pris.

49. (1180) Fables « Marie de France, n° 77. Le loup et le hérisson » p. 686

Puis avient si que li lus fu pris.

50. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 6 » pp. 275-275

Un jour un aigle fut pris par un homme. […] Alors l’oiseau baissait la tête et, de chagrin, ne mangeait plus : on l’eût pris pour un roi prisonnier.

51. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 305 » pp. 203-203

A un moment donné, laissant là leur seine, ils se retirèrent à quelque distance pour prendre leur déjeuner. […] Mais quand il eut touché aux filets, il se prit dedans et se vit en danger d’être noyé.

52. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — La vente d’Esope. Chapitre V. »

Esope ayant pris garde à cela ; « pourquoy », luy dit-il, « frappe-tu sans cause ce bon-homme, qui ne t’a fait aucun tort, et d’où vient encores qu’il ne se passe aucun jour que tu n’en fasse de mesme à tout ce que nous sommes icy de serviteurs ? […] « Ainsi t’en puisse t’il prendre », reprit le Maistre, « puis que tu és si peu sensé, que de tenir pour monstrueux cét évenement ». « J’en suis bien content », respondit Zenas, « et veux taire tres-volontiers les injures qu’il m’a dittes. […] » dit-il à Zenas, « où as-tu pris ce pot ? […] A ces mots le marchand luy commanda de salüer ses compagnons, et d’entrer plus avant dans le logis ; mais comme il se fût mis en estat de le faire : « Vrayment », dirent ils entr’eux, « c’est un grand malheur à nostre Maistre, d’avoir achepté un valet si monstrueux, et si difforme que celuy-cy, et il semble proprement qu’il ne l’ait pris que pour servir de mal-encontre et de sortilege dans sa maison ».

53. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 103 » pp. 74-74

Il prit la fuite, et le devança d’une longue distance ; car la force des cerfs est dans leurs jambes, celle des lions dans leur cœur. Tant que la plaine fut nue, il maintint l’avance qui le sauvait ; mais étant parvenu à un endroit boisé, il arriva que ses cornes se prirent aux branches et que, ne pouvant plus courir, il fut pris par le lion.

54. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 285 » pp. 194-194

Or une cigogne s’étant posée parmi les grues, il accourut et la prit elle aussi avec elles. Comme elle le priait de la relâcher, disant que, loin de nuire aux hommes, elle leur était même fort utile, car elle prenait et mangeait les serpents et autres reptiles, l’oiseleur répondit : « Si vraiment tu n’es pas méchante, tu mérites en tout cas un châtiment pour t’être posés parmi les méchants. » Nous aussi nous devons fuir la société des méchants, afin qu’on ne nous prenne pas nous-mêmes pour les complices de leur méchanceté.

55. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE IV. Du Cerf, et de la Brebis. »

L’on prit donc jour pour le payement, qui fût à peine venu, que le Cerf en advertit la Brebis : mais elle nia la debte, et luy dit, que si elle luy avoit promis quelque chose, elle l’avoit fait de peur du Loup, adjoustant à cela, qu’on n’estoit pas obligé de tenir promesse à ceux qui l’avoient exigée par la force. […] Pour le premier poinct à sçavoir que ce n’est pas un crime d’y consentir, il suffit de s’en tenir à la loy naturelle, qui porte tout le monde à sa propre conservation, non seulement au pris de dire un mensonge, mais encore de faire un homicide, ou quelque action plus tragique et plus extraordinaire. […] Car qui a plus d’interest en nous que nostre propre personne, et en quelle consideration nous doit estre un peu de bien au pris de nostre repos ?

56. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XXXI. Du Geay. »

Ils empruntent les plumages des Grands, c’est à dire, qu’ils prennent à credit des habillements precieux. […] Nous voyons tous les jours le commencement, le progrés, et la fin de ces Presomptueux, voire mesme nous prenons quelquesfois part à la despense, et servons inconsiderément de soufflet à leurs vanitez. […] Car la confusion qui suit les pompes de ces gents-là, est partagée à ceux qui les ont causées, ou qui ont pris la moindre part à leur intelligence ; Et comme en matiere d’opinions, il ne faut pas se laisser charmer aux specieuses maximes, mais rechercher la solide verité, et choisir plustost à dire les choses vrayes, que les subtiles ; De mesme aux amitiez que nous voulons establir, il ne faut pas tant donner à l’esclat et à la monstre exterieure, qu’à la vraye et parfaite vertu de l’ame.

57. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre quatriéme. — IX. Le Geay paré des plumes du Paon. » p. 101472

Un Paon muoit ; un Geay prit son plumage ; Puis aprés se l’accommoda ; Puis parmy d’autres Paons tout fier se panada, Croyant estre un beau personnage.

58. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre sixiéme. — VIII. Le Vieillard et l’Asne. » p. 476

Non pas, dit le Vieillard, qui prit d’abord le large.

59. (1180) Fables « Marie de France, n° 58. Le renard et le reflet de la lune » p. 669

L’ewe comencë a laper ; tresbien quida en sun penser, si l’ewe de la mare ert mendre, que le furmage peüst bien prendre.

60. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 248 » pp. 66-66

Mais celui qui les avait pris jura qu’il ne les avait pas, et celui qui les avait, qu’il ne les avait pas pris.

61. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 194 » p. 139

Un milan, l’ayant aperçue, dit : « Tu n’as que ce que tu mérites, puisque, née oiseau, tu cherchais ta vie sur la mer. » Ainsi les gens qui abandonnent leur propre métier pour en prendre un qui n’est pas le leur sont justement malheureux.

62. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 320 » p. 367

Tous les dieux ayant décidé de se marier, chacun prit la femme que le sort lui assignait.

63. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre premier. — II. Le Corbeau et le Renard. » p. 124

Le Corbeau honteux et confus Jura, mais un peu tard, qu’on ne l’y prendroit plus.

64. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 38 » pp. 81-81

Le renard en fut jaloux et, ayant vu un morceau de viande dans un lacs, il y mena le singe en lui disant qu’il avait trouvé un trésor, mais qu’au lieu d’en user lui-même, il le lui avait gardé, comme étant un apanage de la royauté, et il l’engagea à le prendre. Le singe s’en approcha étourdiment et fut pris au lacs.

65. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XLIV. De la Forest, et du Paysan. »

Au temps que les Arbres parloient, un Paysan s’en alla dans une Forest, et la pria qu’il luy fust permis de prendre autant de bois qu’il en falloit pour pour faire un manche à sa coignée ; et ce que la Forest luy accorda tres-volontiers. […] C’est là que le moindre advis qu’on donne est serieusement profité, où les paroles que l’on exige font autant de pieges pour surprendre celuy qui les dit, et où la cognoissance qu’on a prises des forces d’un Estat, pendant la bonne intelligence, sert à sa ruyne, dés que les interests sont partagez.

66. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXV. Du Renard, trahy par le Coq. »

Le Renard avoit tué beaucoup de Poules à un Paysant, qui pour se venger tendit des lacs, et le prit. […] Comme en effect, il courut droit à son Maistre, et luy dit, que le Renard estoit pris.

67. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXXXVII. De deux Escrevices. »

Quelle apparence y a-t’il qu’ils leur fassent prendre le bon chemin, s’ils ne les y mettent par leur exemple ? […] Ce n’est pas servir de guide, que de parler tant seulement ; Il faut prendre par la main celuy qu’on veut addresser, et le conduire, en marchant devant, dans le chemin de la probité.

68. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre quatriéme. — XVI. Le Loup, la Mere et l’Enfant. » p. 158

Ce Loup me remet en memoire Un de ses compagnons qui fut encor mieux pris. […] Me prend-on pour un sot ?

69. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 158 » p. 86

Un oiseleur, ayant remarqué qu’elle se plaisait en ce lieu, la prit à la glu.

70. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 182 » p. 253

Mais ses entrailles s’alourdissant, il eut mal et dit : « Je n’ai que ce que je mérite, moi qui ai pris tous les objets ronds pour des œufs. » Cette fable nous enseigne que ceux qui entreprennent une affaire sans discernement s’empêtrent à leur insu dans d’étranges embarras.

71. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 341 » p. 242

Or une hyène, apercevant un renard, lui reprochait de la repousser, alors qu’elle voulait devenir son amie. « Ce n’est pas à moi qu’il faut t’en prendre, repartit le renard, mais à ta nature, qui fait que j’ignore si j’aurai en toi une amie ou un ami. » Ceci vise l’homme ambigu.

72. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre cinquiéme. — IX. Le Laboureur et ses enfans. » p. 42

Travaillez, prenez de la peine.

73. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre cinquiéme. — XVI. Le Serpent et la Lime. » p. 93

Tu te prends à plus dur que toy, Petit Serpent à teste folle, Plutost que d’emporter de moy Seulement le quart d’une obole, Tu te romprois toutes les dents.

74. (1180) Fables « Marie de France, n° 24. Le cerf qui buvait à la source » p. 74

Aprés lui vienent, sil quereient pur ce que prendre le voleient.

75. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — Le voyage d’Esope en Delphes. Chapitre XXIX. »

Ce qui luy estant accordé, il prit congé de luy, et partit de Babylone, à condition neantmoins qu’il y retourneroit, et y passeroit le reste de ses jours. […] Pour cét effect ils s’adviserent de prendre un flacon d’or dans le fameux Temple d’Apollon, qui estoit en leur Ville, et de le mettre secrettement dans la male ou la valise d’Esope. […] Tout ce qu’il pût dire, pour prouver son innocence, ne les empescha point de foüiller par force dans ses males et ses valises, où trouvant la phiole d’or qu’on y avoit mise, ils la prirent et la monstrerent aux Citoyens, qui en firent un grand bruict.

76. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXXXIV. D’un Laboureur et de ses Enfants. »

Il voulut donc qu’ils le desliassent, et que chacun prît sa part affin de la rompre ; dequoy ils vindrent à bout aisément. […] Pour commencer donc par celuy des Perses, n’est il pas vray que la ruine de ce grand Empire a pris naissance des desseins de Cyrus avecque son frere, et que les noises de la Reine Parisatis l’ont acheminée ? […] Quant à leurs Successeurs qui furent les Othomans, ils prirent pié dans l’Europe par les divisions d’Andronic avecque son Fils, et n’envahirent toute la Grece, la Sclavonie, la Moldavie, la Valachie, et le Peloponese, qu’à la faveur des seditions, et des maudites rancunes de leurs Princes.

77. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 36 » p. 41

Un renard s’étant glissé dans un troupeau de moutons, prit un des agneaux à la mamelle et fit semblant de le caresser.

78. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 117 » p. 93

Après l’avoir reçue des autres, elle vint à la lime et la pria de lui donner quelque chose. « Tu es bonne, répliqua la lime, de croire que tu obtiendras quelque chose de moi : j’ai l’habitude, non pas de donner, mais de prendre de chacun. » Cette fable fait voir que c’est sottise de s’attendre à tirer quelque profit des avares.

79. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 132 » p. 110

Comme il ne cessait de dépenser et de consommer en sacrifices des sommes considérables, le demi-dieu lui apparut la nuit, et lui dit : « Cesse, mon ami, de dilapider ton bien ; car, si tu dépenses tout et que tu deviennes pauvre, c’est à moi que tu t’en prendras. » Ainsi beaucoup de gens, tombés dans le malheur par leur sottise, en rejettent la responsabilité sur les dieux.

80. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 213 » pp. 341-341

» Évitons les hommes emportés et habitués à faire du mal, quand ils ont pris le pouvoir et qu’ils règnent.

81. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 220 » p. 260

» Comme il s’abandonnait à l’orgueil, un puissant lion le prit et se mit à le dévorer.

82. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre cinquiéme. — IV. Les Oreilles du Liévre. » p. 

Vous me prenez pour cruche ; Ce sont oreilles que Dieu fit.

83. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre cinquiéme. — VII. Le Satyre et le Passant. » p. 35

Au fond d’un antre sauvage, Un Satyre et ses enfans, Alloient manger leur potage Et prendre l’écuelle aux dents.

84. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 73 » pp. 46-46

Mais l’homme incommodé encore davantage par le froid, prit un vêtement de plus, si bien que, rebuté, Borée le livra au Soleil. Celui-ci tout d’abord luisit modérément ; puis, l’homme ayant ôté son vêtement supplémentaire, le Soleil darda des rayons plus ardents, jusqu’à ce que l’homme, ne pouvant plus résister à la chaleur, ôta ses habits et s’en alla prendre un bain dans la rivière voisine.

85. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre quatriéme. — XXII. L’Aloüette et ses petits, avec le Maistre d’un champ. » p. 325

Les bleds d’alentour mûrs, avant que la nitée Se trouvast assez forte encor Pour voler et prendre l’essor, De mille soins divers l’Aloüette agitée S’en va chercher pâture, avertit ses enfans D’estre toujours au guet et faire sentinelle. […] Il faut qu’avec nostre famille Nous prenions dés demain chacun une faucille ; C’est là nostre plus court ; et nous acheverons Nostre moisson quand nous pourrons.

86. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 112 » p. 103

Mais, comme il ne restait plus que le cordonnier et qu’il y avait encore beaucoup de poison, il prit tout le mortier et le versa sur lui.

87. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre troisiéme. — XII. Le Cigne et le Cuisinier. » p. 399


Un jour le Cuisinier ayant trop bû d’un coup,
 Prit pour Oison le Cigne ; et le tenant au cou,
 Il alloit l’égorger, puis le mettre en potage.


88. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 240 » pp. 167-167

Sur le point d’être noyée dans la sauce, elle se dit à elle-même : « J’ai mangé, j’ai bu, j’ai pris un bain ; la mort peut venir : il ne m’en chaut. » Cette fable montre que les hommes supportent facilement la mort, quand elle survient sans douleur.

89. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre cinquiéme. — III. Le petit Poisson et le Pescheur » p. 18

Un Carpeau qui n’estoit encore que fretin, Fut pris par un Pescheur au bord d’une riviere.

90. (1180) Fables « Marie de France, n° 39. La fourmi et la cigale » p. 112

Sulum ceo que chescun deit feire se deit pener de bien atreire ; plus est cheri s’il ad quei prendre que si a autrui se deit entendre.

91. (1180) Fables « Marie de France, n° 42. Le riche qu’on saigne » p. 684

Autresi vet des tricheürs, des larruns, [e] des boiseürs, en ki la feluni meint : par eus me[i]smes sunt ateint ; quant meins se gardent de estre pris, si sunt encumbré e ocis.

92. (1180) Fables « Marie de France, n° 50. Le loup et le mouton » p. 655

Jeol puis bien prendre pur un mutun, sil mangerai pur un saumun ; meuz vaut li saumun a manger, e sil peot l’um vendre plus cher. » Si vet de humme de mauvais quer : il ne peot lesser a nul fu[e]r sun surfet ne sa glutunerie ; ja encuntre sa lecherie humme ne femme lecheresse ne gardera vou ne pramesse.

93. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XXIV. D’un vieil Chien, et de son Maistre. »

Or quoy qu’il eust pris la beste, il ne pût neantmoins la retenir, pour n’avoir aucune dent. […] Il en prend de mesme à la pluspart de ces pauvres Infortunez, qui s’obstinent à suivre la Cour, où ils blanchissent avant que devenir libres, voire mesme ils ne le deviennent jamais que par leur mort.

94. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XLI. Du Cerf, et du Chasseur. »

Mais pendant qu’il s’amusoit ainsi à se contempler, et à faire ce jugement de soy-mesme, il survint un Veneur, qui luy fit prendre la fuite plus viste que n’est le vent. En mesme temps se sentant poursuivy des chiens, il se jetta dans une forest espaisse, où ses cornes se prirent aux branches d’un arbre, et ce fut alors, que se dédisant de son opinion, il se mit à loüer ses jambes, et à blasmer ses cornes, qui avoient esté cause de sa prise.

95. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LIII. Du Cerf, et du Cheval. »

Cela se verifie par l’exemple de quelques grandes Monarchies, qui n’ont pris leur accroissement que d’avoir esté appellées au secours des querellans. […] Ce n’est donc pas étre bien conseillé que de mandier le secours d’un puissant Prince, et particulierement lors que les Estats de celuy qui le requiert sont à sa bien-seance, si ce n’est qu’on le tienne de long-temps pour si Vertueux, ou qu’on ayt esprouvé si peu de nouveaux desseins en la nation dont il est Chef, que l’on puisse apparemment prendre là dessus une juste et parfaite confiance.

96. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre deuxiéme. — XX. Testament expliqué par Esope. » p. 512

Ainsi chacune prit son inclination ; Le tout à l’estimation. […] Esope seul trouva Qu’aprés bien du temps et des peines, Les gens avoient pris justement Le contrepied du Testament.

97. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « AU LECTEUR. Sur le sujet des Fables. »

Telle est la fable de Prothée Dieu marin, par les transformations duquel nous est figurée la matiere premiere, qui se change d’une forme en l’autre, ainsi que l’expliquent presque tous les Philosophes ; Il est vray qu’à le prendre moralement cela peut s’entendre des hommes, qui tiennent de la Divinité, et qui neantmoins se changent, par maniere de dire, en bestes irraisonnables et en pierres mesme, toutes les fois qu’ils se laissent emporter à leurs passions brutales, et qu’insensibles à leur devoir, ils negligent ingratement le culte de leur Createur. […] Que s’il y a quelque chose à blasmer en la pluspart des fictions Poëtiques, c’est à mon advis quand il arriue que ceux qui en sont les Autheurs, inventent des Fables, qui à le prendre à la lettre, tiennent du des-honneste, et de l’impie mesme ; A cause de quoy le divin Platon les bannit entierement de sa Republique, comme contraires à la pieté et aux bonnes mœurs, combien que d’ailleurs il les estime grandement, pour la gentillesse de leurs inventions. […] De la derniere espece de Fables, à qui l’on peut donner un sens Speculatif et moral, est celle de Venus et de Mars, que le jaloux Vulcan prit dans ses filets, et rendit ainsi sa honte publique à la face de tous les Dieux, comme le raconte le Poëte Homere. […] Augustin a pris la peine d’en moraliser plusieurs, que S. 

98. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XII. De l’Aigle, et du Renard. »

Mais si c’estoit là son intention, je ne serois pas d’accord avecque luy ; Car j’estime tout au contraire, que s’il faut manquer de parole à l’un des deux, à sçavoir à l’homme de bien, ou au meschant, il est presque plus à propos que ce soit au premier, pource qu’il tire de si grandes satisfactions de sa propre vertu, qu’il luy est aisé de prendre patience en toute sorte d’accidents, voire mesme de trouver des delices en sa mauvaise fortune. D’ailleurs, l’homme de bien estant d’ordinaire beaucoup plus traictable que le meschant, il est à croire, qu’il prendra nos excuses en meilleure part, et se laissera peu à peu gagner aux raisons que nous aurions euës de luy manquer de parole. […] Comme ils ne sont pas d’humeur de rien endurer, ils fulminent d’abord contre ceux qui leur ont fait la moindre fourbe ; Et quand mesme la tromperie seroit capable d’excuse, c’est à quoy ils ne se cognoissent point, mais ils se laissent emporter aux plaintes, et aux paroles outrageuses : Ils reclament la foy qu’on leur a promise : ils prennent à tesmoins les Dieux et les hommes : ils nomment l’imprudence, malice, et bref ils scandalisent le Vertueux, sous le nom d’Hypocrite. […] Celuy-cy ayant reçeu des outrages non-pareils du Prince de Valachie, voire mesme ayant esté plusieurs fois reduit au poinct de mourir par son commandement au retour de la bataille de Varne, fut à la fin sauvé de la prison par l’entremise des Seigneurs d’Hongrie, et revenant quelques jours apres dans le Pays des Valaques, defit en Bataille, et prit prisonnier son mortel Ennemy, auquel encore qu’il voulust laisser la vie, selon son ordinaire generosité, si luy fust-il impossible d’obtenir cela des Hongres, qui vengerent sa querelle en despit de luy-mesme, et se rendirent les Juges de celuy qui avoit eu dessein d’estre son homicide.

99. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE CXIII. Des Coqs, et de la Perdrix. »

Toutesfois ayant pris garde qu’ils n’étoient pas exempts de querelle entr’eux, elle modera sa tristesse ; et se consolant, « Arrive ce qui pourra », dit-elle, « je suis resoluë de ne me plus tourmenter, puis que je voy maintenant qu’ils s’entrebattent eux-mesmes ». […] Certes, elle ne sera pas mal-aisée à prendre, quand ils considereront bien ce que c’est de l’un et de l’autre. […] Mais prenons que le deshonneur y fut tout certain, ce qui toutesfois est une chose impossible, (car nostre siecle n’est pas si dépourveu de Vertueux, qu’on ny condamne encore les mauvaises actions ; et qu’on ny mette la constance au nombre des choses heroïques). Prenons, dis-je, que l’homme de bien estant affronté par le Vicieux, en reçeust tous-jours de l’opprobre, et fust sans cesse exposé à la risée des autres hommes ; quel des-advantage est cela, pour entrer en parallele avec la solide possession des Vertus, principalement de la divine et admirable patience ? […] Mais Esope fournit bien une autre raison aux Courages Vertueux, pour leur servir de consolation, quand les Meschants les affligent ; C’est qu’il feint la Perdrix mesme mal traittée par les Coqs, en leurs contentions mutuelles, d’où il luy fait prendre sujet de s’appaiser.

100. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 174 » p. 399

Chambry 174 Κύκνος <ἀντὶ χηνὸς ἀπαχθείς> – Le cygne pris pour l’oie.

101. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 198 » p. 144

Celui-ci, voulant le prendre, ferma la porte de la cour.

102. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 137 » pp. 396-396

Mais il eut beau répéter ses essais : il ne réussit pas à prendre exactement la voix du cheval et il perdit en outre sa propre voix.

103. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 241 » pp. 80-80

Mais leurs pattes s’y étant engluées, elles ne purent prendre l’essor, et se sentant étouffer, elles dirent : « Malheureuses que nous sommes, nous périssons pour un instant de plaisir. » C’est ainsi que la gourmandise est souvent la cause de bien des maux.

104. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 329 » p. 269

Mais celui-ci ayant déclaré qu’il ne pouvait lui prêter main-forte que s’il consentait à recevoir un frein et à le prendre lui-même sur son dos, le cheval se soumit à toutes ses exigences.

105. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 340 » pp. 243-243

Or un jour une hyène mâle prit à l’égard d’une hyène femelle une posture contre nature.

106. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre premier. — XVIII. Le Renard et la Cicogne. » p. 426

Il luy falut à jeun retourner au logis ;
 Honteux comme un Renard qu’une Poule auroit pris,
 Serrant la queue, et portant bas l’oreille.


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