Marie de France, n° 30 Le loup et le berger D’un veneür nus cunte ici quë un lu aveit acuilli.
Marie de France, n° 51 Le singe et son enfant Une singesse ala mustrant a tutes bestes sun enfant — [e] cil la teneint pur fole e par semblant e [par] parole – tant que a un liun le ala mustrer ; si li comence a demander s’il fu mut beus, e il li dit unc plus leide beste ne vit ; porter li ruve a sa meisun, e si recorde ceste reisun : chescun gupil prise sa cüe si se merveille que ele est süe.
Marie de France, n° 52 Le dragon et l’homme Ore cunterai d’un dragun qu’un vilein prist a cumpainun, e cil suvent li premetteit que leaument lui servireit.
Marie de France, n° 56 Le paysan et le choucas D’un vilein cunte ki aveit une caue qu’il nurisseit ; tant la nurri que ele parla.
Marie de France, n° 57 Le paysan et le lutin D’un vilein cunte ke prist ja un folet que lung tens gueita cil lui dona treis uremenz, pur quei [il] nel mustrast as genz.
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V. Zenas (c’estoit le nom de celuy qui avoit la charge de la Mestairie) estant allé voir si les manœuvres s’acquittoient bien de leur travail, en apperçeut un entre les autres qui ne s’y portoit pas si ardemment qu’il eust voulu, ce qui fut cause, qu’il se mit à le frapper pour une legere faute. […] » « Donne m’en trois oboles », respondit Zenas, « et l’emmene avecque toy ». […] Il se mit donc en chemin, et son Esclave apres luy ; Et ne fût pas plustost arrivé en sa maison, que deux enfants qui estoient à la mammelle voyant Esope, en eurent peur aussi-tost, et se mirent à crier.
FABLE LXXXIII. D’un Homme qui avoit deux femmes. […] L’extrême inégalité des deux partis paroist clairement aux yeux du monde ; mais ce que la femme a d’honneur et de fidelité, n’est pas tellement en son jour, qu’il ne s’y remarque de l’ombrage. […] D’ailleurs, sa grande jeunesse opposée aux vieilles années de son Mary, entretient l’opinion de tout le monde, qui n’en peut avoir que de sinistres soupçons, à bien considerer la difference de leurs deux âges. […] De plus, remettons-nous en memoire l’advis que nous donne à ce propos la Saincte Escriture, à sçavoir, « Que l’une des trois choses contre Nature, c’est le Vieillard amoureux ».
XI.
XVIII.
VII.
Marie de France, n° 12 L’aigle et la corneille Ci dit que uns egles vient volant juste la mer peissun querant : une welke truva entiere, mes [il] ne sot en quel manere peüst la scale depescer.
Marie de France, n° 13 Le corbeau et le renard Issi avient, e bien pot estre, que par devant une fenestre quë en une despense fu vola un corf, si ad veü furmages que dedenz esteient, e desur une cleie giseient ; un en ad pris, od tut s’en va.
Marie de France, n° 20 Le voleur et le chien De un larun cunte ki ala berbiz embler qu’il espia dedenz la faude a un vilein.
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[22.]
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[94.]
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X. Quelque temps apres, Xanthus s’en estant allé aux estuves, y trouva quelques-uns de ses amis, qu’il voulut traicter, et commanda pour cét effect à Esope, de courir viste au logis, et d’y faire cuire un grain de lentille. […] Apres ces choses, se tournant vers Esope, « Viens çà », luy dit-il, « meschant que tu és, va-t’en tout maintenant m’achepter quatre pieds de Pourceau, et nous les apporte, apres qu’ils seront promptement cuits ».
FABLE XI. […] Si l’amitié consiste en la parfaicte union de deux ames, comment peuvent elles se joindre ensemble, s’il y a quelque chose de terrestre d’un costé ?
FABLE LXXXVI. […] Or toutes ces trois raisons s’accommodent à la ruyne des nouveaux Eslevez.
FABLE LXXXVIII. […] La mesme chose arriva, mais plus effroyablement, en la personne de ce fameux Docteur, que toute l’Université de Paris reputoit pour sainct personnage, et qui toutesfois, Dieu le permettant ainsi, se leva du cercueil par trois fois, pour publier sa condemnation, et des-abuser luy-mesme les hommes de l’opinion qu’ils avoient de sa saincteté.
[97.] […] Onde matura a pieno era la biada Quando anchor non haveano il volo appreso I pargoletti figli anchora ignudi Di quelle penne, onde sian atti al volo.
FABLE XXXV.
FABLE LXVII.
FABLE LXXV.
FABLE LXXIX.
FABLE XCI.
XXII.
XVI.
IV.
Marie de France, n° 8 La chienne qui était sur le point de mettre bas De une lisee voil ore cunter que preste esteit de chaeler ; mes ne sot u estre peüst, ne u ses chaels aveir deüst.
Marie de France, n° 14 Le lion malade De un leün cunte li escriz, ki fu defreiz e enveilliz ; malades jut mut lungement, del relever n’i ot n[i]ent.
Marie de France, n° 22 Les lièvres et les grenouilles Ci dit que lievres s’asemblerent a parlement, si esgarderent que en autre tere s’en ireient hors de la grave u il esteient.
Marie de France, n° 25 La femme qui fit pendre son mari De un humme cunte li escriz que mort esteit e enfuïz ; sa femme demeine grant dolur [de]sur sa tumbë nuit e jur.
Marie de France, n° 79 L’autour et le hibou D’un ostur recuntë ici que sur un fust aveit sun ni e li huan ensemble od lui.
Marie de France, n° 91 La biche qui instruisait son faon Une bisse chastiot ja un suen fëon que ele mena cum il se deust par tut guarder e des veneürs desturner e del lu* qu’il ne l’encuntrast qu’il ne l’ocesist e mangast.
Marie de France, n° 94 Le paysan et son épouse querelleuse Un vilein ot femmë espuse que mut esteit cuntrarïuse.
[31.]
[66.]
[92.]
II.
XIV.
IV.
VI.
XVIII.
Marie de France, n° 4 Le chien et la brebis Ci cunte d’un chien menteür de males* guisches, e tricheür que une berbiz enpleida : devant justise la mena, si li a un pain demandé, qu’il li aveit, ceo dist, apresté.
Marie de France, n° 7 Le loup et la grue Issi avint que un lus runga un os quë al col li vola, e quant el col li fu entrez, mut durement en fu grecez.
Marie de France, n° 35 L’âne et le lion D’un asne dit ki encuntra un leün fier, sil salua : « Deus te saut, frere !
Marie de France, n° 61 Le renard et la colombe D’un columb cunte ke jadis sur une croiz s’esteit asis.
Marie de France, n° 69 Le renard et l’ourse D’un gupil nous recunte e dit quë une urse trova e vit.
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[45.]
[60.]
FABLE XLIX. […] Trasibule tout de mesme avoit fort bien estudié ; Et le Corinthien Timoleon ayant acquis la liberté à sa Patrie, par la mort de son propre frere, demeura jusqu’à l’âge de quarante-cinq ans hors la ville de Corinthe, à vacquer incessamment à l’Estude, en attendant que l’occasion de delivrer la Sicile le tirast derechef de son repos, pour le conduire aux plus belles actions, qu’homme de sa nation eût jamais executées.
FABLE LIV. […] Il y a trois choses à remarquer en l’application de ceste Fable.
FABLE LXVIII. […] De plus, il se proposera mille fois devant les yeux l’extrême impertinence de ceste façon de vivre, qui ne nous sçauroit apporter, non pas mesme temporellement aucune sorte de gloire, ny de profit.
FABLE CXVII. […] Ce défi accepté, et tous deux estans demeurez d’accord du lieu jusques où ils devoient courre, ils prirent le Renard pour leur Juge.
A I LETTORI. […] E scendendo col figlio, anch’ei smarrito, Da le riprension, c’havea lor fatto Il popol vario al dar sentenze ardito, Legò con una fune affatto affatto I piedi a due a due de l’Asinello, E tra lor fecer di portarlo patto.
FABLE XIII. […] Car pour nostre regard, il se peut faire que nous soyons esblouys de sa majesté, ou saisis de la crainte de ses jugements, qui sont deux conditions capables d’empescher l’amitié d’homme à homme, et ne sont compatibles qu’avecque l’amitié de l’homme à Dieu ; au lieu que le Prince nous peut regarder, sans estre frappé de peur, n’y d’esblouyssement. […] Or est-il qu’il falloit bien qu’ils jugeassent tres-licite celuy que l’on fait à la Cour des Princes, veu que l’un des deux devint riche auprés d’Alexandre, et l’autre auprés de Denys.
FABLE CXI. […] Mais comme ils furent tous deux au lict, Venus voulant éprouver si le changement de forme ne luy auroit point aussi faict changer de naturel, lâcha expres un Rat dans la chambre. […] Trois choses dignes d’une grande consideration se presentent à moy dans ceste Fable. […] Cela nous arrive par je ne sçay quel malheur de nostre nature, soit qu’elle se porte d’inclination à penetrer tous-jours plus avant dans les choses, et par consequent à violer les limites qu’on luy prepare, soit que la grande amour de la liberté nous y convie, et que ce soit une espece de gehenne pour nostre humeur, de voir un obstacle, ou une barriere devant nous, comme il en advint à ce Vieillard Milannois, qui ayant vescu jusqu’à soixante ans sans sortir des fauxbourgs de sa ville, reçeut un commandement de l’Empereur Charles V. de n’en bouger jamais, afin que tous les Estrangers peussent admirer le peu de curiosité de cét homme ; dequoy toutesfois il eût un déplaisir si extrême, qui ayant fait instamment prier l’Empereur de luy permettre de voyager, comme il se veid rebutté de toutes ses demandes, il en mourut de regret dans sa maison.
FABLE XLVIII.
FABLE CXIV.
XVIII.
VII.
XIII.
VIII.
Marie de France, n° 2 Le loup et l’agneau Ci dit del lu e de l’aignel, ki beveient a un clincel.
Marie de France, n° 15 L’âne qui veut jouer avec son maître De un riche hume cunte li escrit, quë aveit un chenet petit.
Marie de France, n° 26 Le loup et le chien Un lu e un chien s’encuntrerent par mi un bois u il alerent.
Marie de France, n° 44 La femme et son amant D’un vilein cunte que gueita dedenz sun hus, si espia.
Marie de France, n° 48 Le voleur et la sorcière D’un larun cunte ki se giseit suz un buissun, si se dormeit.
Marie de France, n° 60 Le coq et le renard D’un cok recunte ki estot sur un femer e si chantot ; par delez li vient un gupilz, si l’apela par muz beaus diz.
Marie de France, n° 71 Le loup et le hérisson Del lu dit e del heriçun, que jadis furent cumpainun.
Marie de France, n° 78 Le loup et le batelier Un lu vient a une rivere, mes il ne sot en queile manere utre l’ewe puisse passer.
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[67.]
[99.]
FABLE XIX. […] Les Grenoüilles sont accusées en ceste Fable de trois notables impertinences.
FABLE XXXI. […] Discours sur la trente et uniesme Fable.
Chapitre XXX. […] Ceste conclusion prise, elle sauta dans l’Estang, où tandis qu’elle nageoit entre deux eaux, le pauvre Rat estouffoit à force de boire. […] Car apres que le Rat fut mort, comme il flottoit au dessus de l’eau, voila qu’une Aigle qui vint à passer par là, s’en alla fondre sur luy, et attira par mesme moyen la Grenoüille, qui estoit attachée au filet, tellement que par ce moyen elle les devora tous deux.
FABLE XXXIX. […] Or ce qu’ils nous representent ce corps énorme et prodigieux, de l’étenduë de neuf arpents de terre, c’est affin de nous donner à cognoistre le grand pouvoir que ceste Fureur a dans le monde, et combien elle y est amplement establie. Que si l’on vouloit comparer ensemble l’Envie, et le remords de la conscience, l’on trouveroit asseurément que celuy-cy est mille fois plus desirable que celle-là.
FABLE VI.
V.
Marie de France, n° 18 Les grenouilles qui demandent un roi Jadis avient que en un estanc entur les rives e el fanc ot de reines granz cumpainies, que de lung tens i sunt nurries ; la desdeignerent arester : a la tere vodreient aler.
Marie de France, n° 74 L’escarbot D’un escarbot nus cunte e dit, et jeo l’ai trové en escrit, que ot jeü en un femer.
Marie de France, n° 83 L’hirondelle et les moineaux Um hom, ceo dit, entassot blé, e l’arunde l’ad esguardé cum li muissun defors estoënt, quë al blé asprimer n’osoënt.
[82.]
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FABLE C. […] D’ailleurs, la Vengeance n’est pas un bien solide : ce n’est qu’une action que vous appellez douce, et qui vous remplit mille fois d’amertume. […] Est-ce là un bien preferable aux promesses de Dieu, qui vous offre le pardon, si vous pardonnez, et vous prepare des douceurs infinies, si vous abandonnez celle-là, qui est de courte durée, et qui vous cause mille remords ? […] Certes, il n’est pas à croire que de tant de milliers de personnes, qui ont vescu depuis la naissance du monde, non seulement en Europe, mais dans les Royaumes estrangers, il n’y ait eu que ceste poignée d’honnestes gents, dont les Historiens nous ont parlé.