Le Chat et un vieux Rat. […] Nous en sçavons plus d’un, dit-il en les gobant : C’est tour de vieille guerre ; et vos cavernes creuses Ne vous sauveront pas ; je vous en avertis ; Vous viendrez toutes au logis. […] C’estoit un vieux routier ; il sçavoit plus d’un tour ; Mesme il avoit perdu sa queuë à la bataille.
Sur la branche d’un arbre estoit en sentinelle Un vieux Coq adroit et matois. […] Le galand aussi-tost Tire ses gregues, gagne au haut, Mal-content de son stratagême ; Et nostre vieux Coq en soy-mesme Se mit à rire de sa peur : Car c’est double plaisir de tromper le trompeur.
Chambry 139 Chambry 139.1 Ἵππος γέρων — Le vieux cheval. […] Un vieux cheval fut vendu pour tourner la meule.
Chambry 224 Chambry 224.1 Λύκος καὶ γραῦς — Le loup et la vieille. […] Arrivé dans un certain endroit, il entendit un petit enfant qui pleurait et une vieille femme qui lui disait : « Ne pleure plus, sinon je te donne au loup à l’instant même. » Le loup pensant que la vieille disait vrai, s’arrêta et attendit longtemps. Quand le soir fut venu, il entendit de nouveau la vieille qui choyait le petit enfant et lui disait : « Si le loup vient ici, nous le tuerons, mon enfant. » En entendant ces mots, le loup se remit en route en disant : « Dans cette ferme on parle d’une façon, on agit d’une autre. » Cette fable s’adresse aux hommes qui ne conforment pas leurs actes à leurs paroles.
Le Lion devenu vieux.
Estant devenu vieux, on le mit au moulin.
Chambry 87 Chambry 87.1 Γραῦς καὶ ἰατρός — La vieille et le médecin. […] Une vieille femme, qui avait les yeux malades, fit appeler, moyennant salaire, un médecin. […] La vieille se refusant à payer, il la traduisit devant les magistrats.
Les stupides moutons convinrent de le faire ; mais un vieux bélier s’écria : « Comment pourrais-je vous croire et vivre avec vous, alors que, même sous la garde des chiens, il m’est impossible de paître en sécurité. » Il ne faut pas nous défaire de ce qui assure notre sécurité, en prêtant foi aux serments de nos ennemis irréconciliables.
Un vieux Renard, mais des plus fins, Grand croqueur de Poulets, grand preneur de Lapins ; Sentant son Renard d’une lieuë, Fut enfin au piege attrapé.
C’est ce Chien affoibly de vieillesse, qui n’estant plus bon aux exercices de la chasse, reçoit des traictemens indignes de luy, et passe ses vieux jours avec des mespris fâcheux, et des injures continuelles. […] Mais de tous les maux qu’endurent les vieux serviteurs, le plus grand, et le plus déplorable, à mon advis, c’est le mespris qu’en fait la pluspart du temps un mauvais Maistre, qui apres avoir eu leur jeunesse, et tiré d’eux tous les services dont ils ont esté capables ne les regarde sur le declin de leur âge, que comme des Creatures inutiles, ou si vous voulez, comme des fardeaux tres-pesants, et tres-ennuyeux.