/ 19
6. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — Esope découvre le derriere de sa Maistresse. Chapitre XX. »

Mais comme il voulut mettre toutes ses provisions dans la salle, ayant trouvé sa Maistresse sur le lict, où elle s’estoit mise pour reposer, « Madame », luy dit-il, « si cela ne vous importune, vous prendrez garde, s’il vous plaist, que les chiens ne mangent ces viandes, tandis que je m’en retourneray à la Cuisine, pour y donner ordre au reste ». « Va t’en où tu voudras », luy respondit-elle, « et n’aye peur que la viande ne soit bien gardée ; car mon derriere a des yeux ».

7. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LII. De l’Oyseleur, et du Merle. »

Premierement, pource que la famille estant une Communauté composée de plusieurs personnes, et la Republique une Communauté composée de beaucoup de familles, il faut necessairement conclure que ceste espece de Republique sera la meilleure, qui approchera le plus de l’ordre et de la liaison d’une famille, c’est à dire, celle dont les habitants se garderont plus de foy et de sincerité les uns aux autres.

8. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 247 » pp. 168-168

La mer, ayant pris la forme d’une femme, lui dit : « Mais, mon ami, ce n’est pas à moi, c’est aux vents qu’il faut adresser tes reproches ; car moi, je suis naturellement telle que tu me vois à présent : ce sont les vents qui, tombant sur moi à l’improviste, me soulèvent et me rendent sauvage. » De même nous ne devons pas rendre responsable l’auteur d’une injustice, quand il agit sur les ordres d’autrui, mais bien ceux qui ont autorité sur lui.

9. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre quatriéme. — IV. Le Jardinier et son Seigneur. » p. 

On le queste, on le lance, il s’enfuit par un trou, Non pas trou, mais troüée, horrible et large playe Que l’on fit à la pauvre haye Par ordre du Seigneur ; car il eust esté mal Qu’on n’eust pû du jardin sortir tout à cheval.

10. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 86 » pp. 53-53

Quand ils eurent exécuté son ordre, tout d’abord il leur donna les baguettes en faisceau et leur dit de les casser.

11. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XIX. Des Grenoüilles, et de leur Roy. »

Ce qui estant ordinaire en la pluspart de nos actions, arrive sur tout en matiere de Gouvernement, où ne jugeant pas qu’il n’y a rien de parfaict sous le Ciel, nous trouvons extrêmes les moindres defauts des Princes, et en souhaittons de nouveaux, sans considerer que tout changement ne fait que troubler et confondre l’ordre d’un Estat, quand mesme il seroit de bien en mieux, principalement si l’on introduict de nouvelles Loix.

12. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — Subtile response d’Esope, touchant les superfluitez que la Nature rejette. Chapitre XVIII. »

Apres cela mets ordre, qu’il y ait quantité de paille sur le rivage, et une table dressée exprés, avec des garçons qui se tiennent prests, pour te verser à boire l’eau de la Mer.

13. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE CVII. Du Taureau, et du Rat. »

Aussi fust-ce pour cela qu’au temps des anciens Roys de France, et de la grand’ Bretagne, les Ordres de Chevalerie furent inventez, à sçavoir pour secourir les affligez, empescher l’oppression des pauvres, et les violements des filles ; tirer reparation des injures, délivrer les esclaves, et faire mille autres actions memorables, qui servoient de but à la gloire de ces vaillants Paladins.

14. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XCVII. Du Tygre, et du Renard. »

Deodat de Gozon, Chevalier de l’Ordre de sainct Jean de Jerusalem, merita depuis d’en estre grand Maistre, ayant dessein de combattre un furieux Dragon, qui affligeoit toute l’Isle de Rhodes de ses meurtres épouvantables, accoustuma si bien un cheval, et deux de ses chiens à un fantosme tout semblable à ce monstre, qu’ils n’apprehenderent point de l’aborder en effect, tellement que par ce moyen ayant sçeu joindre l’addresse à la valeur, il remporta la plus glorieuse Victoire qui fût oncques gaignée.

15. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE CIX. De la femelle du Singe, et de ses deux Enfants. »

Je verifieray ces deux propositions par ordre.

/ 19