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2. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 47 » p. 245

Mais les corbeaux croassant de nouveau, il s’arrêta, et à la fin il leur dit : « Libre à vous de crier aussi fort que vous pourrez ; mais vous ne goûterez pas à ma chair. » Cette fable vise les poltrons.

3. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre quatriéme. — X. Le Chameau, et les Bastons flotans. » p. 195177

Le premier qui vid un Chameau S’enfuit à cet objet nouveau ; Le second approcha ; le troisiéme osa faire Un licou pour le Dromadaire.

4. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — Esope se justifie devant son Maistre, et luy fait voir qui avoit mangé les figues. Chapitre III. »

Le Maistre d’Esope le croyant inhabile aux affaires domestiques, s’advisa de l’envoyer travailler aux champs, où il ne fust pas plustost arrivé, qu’il mit tout de bon la main à l’œuvre Cependant, comme il eust pris fantaisie à son Maistre de s’en aller en sa Mestairie, pour y voir le travail de son nouveau serviteur, il arriva qu’un certain Laboureur luy fist present de belles et grosses figues. […] Ceste proposition d’Esope plust fort à son Maistre, qui bien estonné du bon sens, et de l’esprit de son nouveau serviteur, voulut que les deux autres beussent comme luy de l’eau tiede.

5. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre premier. — XVII. L’Homme entre deux âges, et ses deux Maistresses. » p. 31

Je vous rends, leur dit-il, mille graces, les Belles,
 Qui m’avez si bien tondu ;
 J’ai plus gagné que perdu :
 Car d’Hymen, point de nouvelles.

6. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre troisiéme. — VII. L’Yvrogne et sa femme. » p. 246

Là les vapeurs du vin nouveau 
Cuverent à loisir.

7. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE V. Du Chien, et de l’Ombre. »

En general, nous apprenons, par là, que tout insatiable desir d’une possession, non seulement reüssit pour l’ordinaire à neant, pour ce qui est d’acquerir de nouveau, mais encore nous couste bien souvent la perte de nostre vray bien ; Et en particulier, les Avares, les Amants, et les Ambitieux, peuvent rencontrer en ceste Fable les presages de leur avanture. […] Pour le regard des Amants, c’est presque l’ordinaire de voir, que n’estant pas rassasiez de la possession d’une femme legitime, ou de la conqueste d’une belle Maistresse, ils se jettent inconsiderément dans de nouvelles amours, où la cognoissance qu’on a de leur legereté, empesche le succés de leur dessein, et ne leur laissant attrapper que l’ombre, les rend semblables au Chien d’Esope, en leur faisant perdre le vray morceau de chair qu’ils avoient en leur possession.

8. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 120 » p. 107

Toutefois il voulut savoir si, en changeant de fortune, il avait aussi changé ses habitudes de convoitise ; et, tandis que le nouveau roi passait en litière, il lâcha un escarbot sous ses yeux.

9. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre troisiéme. — III. Le Loup devenu Berger. » p. 451

Un Loup qui commençoit d’avoir petite part Aux Brebis de son voisinage,
 Crut qu’il faloit s’aider de la peau du Renard,
 Et faire un nouveau personnage.


10. (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre sixiéme. — VI. Le Renard, le Singe, et les Animaux. » p. 81

Le nouveau Roy baaille aprés la Finance, Lui-même y court pour n’estre pas trompé.

11. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 167 » pp. 323-323

Pris de nouveau, à un autre piège, il laissa Apollon pour s’adresser à Hermès, à qui il promit un sacrifice.

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