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128. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXXXI. Du Dieu Mercure, et d’un Charpentier. »

Un Charpentier coupoit du bois prés d’une riviere, consacrée au Dieu Mercure, quand il arriva par mégarde, que sa coignée tomba dedans.

129. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — Xanthus fait un present d’Esope à sa femme. Chapitre VIII. »

Ils s’entretenoient ensemble de tels discours en s’en allant au logis, où apres qu’ils furent arrivez, Xanthus voulut qu’Esope demeurât devant la porte, pource, disoit il, qu’il sçavoit que sa femme se picquoit un peu de gentillesse, et qu’il ne falloit pas luy presenter un object si difforme, sans l’avoir prevenüe par quelque bon mot.

130. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — Du present fait à la maistresse de Xanthus. Chapitre XII. »

» A quoy le subtil Esope, qui étoit auprés de luy, respondit ainsi ; « Ce que tu desires sçavoir arrivera quand les morts ressusciteront, Car alors un chacun d’eux redemandera ce qu’il possedoit en ce monde ».

131. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — La mort d’Esope. Chapitre XXX. »

Mais il n’y fust pas plustost entré, qu’ils l’en retirerent tous irritez, et le menerent au lieu du supplice, où auparavant qu’arriver, il leur conta ceste fable. « Escoutez moy », leur dit-il, « hommes Delphiens.

132. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE X. Du Rat de Ville et de celuy de Village. »

Ils les cognoissent donc, et les cherissent aussi : ils se repentent à tout moment d’avoir choisi ceste condition, puis ils s’en dédisent : La felicité des hommes champestres leur touche quelquesfois l’esprit, s’il arrive qu’ils aillent à la chasse avec eux.

133. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XLV. Du Loup, et du Chien. »

Ce qui arrive necessairement à ceux qui prennent d’autres devoirs à rendre, que ceux de la Nature et des Loix : Avecque cela, l’on peut dire que c’est estre cruel à soy-mesme, que de s’astreindre à trop déferer à autruy.

134. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE CIV. De la Corneille, et de la Cruche. »

Mais il arriva que l’Artisan estonné au possible de la docilité de cét animal, et plus encore de son esprit, se resolut de le tromper en l’ouvrage qu’il luy avoit apporté. […] Or il arriva qu’un soir le mesme Maistre s’estonnant au possible dequoy sa beste n’avoit pas l’en-bon-poinct, ny la vigueur accoûtumée, voulut sçavoir si elle mangeoit bien l’avoine, ou si sa maigreur provenoit de quelque autre cause. […] Une pareille chose, et encore plus admirable, se raconte d’un autre Chien, qui fit un duel contre un homme, pour prouver corps à corps l’assassinat de son Maistre ; et de cela il en arriva la victoire au Chien, et la punition au meurtrier.

135. (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 200 » pp. 336-336

Mais, si tu veux bien écouter un vieillard, je te conseille de venir aussi et d’attendre sa mort près de lui. » Ainsi parla le renard, et le cœur du cerf se gonfla de vanité à ces discours, et il vint à l’antre sans se douter de ce qui allait arriver.

136. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XCIX. Du Sapin, et du Buisson. »

Elle ne craint ny le feu, ny l’eau, ny les tortures : Sa nature est au dessus de toute souffrance corporelle : rien ne la peut subvertir que le Peché, ce qui est non seulement une opinion du Christianisme, mais encore de la Philosophie Moralle, dont j’appelle à tesmoins les Peripateticiens, le Maistre desquels a mis l’Ethique au plus haut poinct où puisse arriver ceste Science dans l’opinion des hommes.

137. (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE C. Du Pescheur, et d’un petit Poisson. »

Voyez dans la poussiere une infinité de gents, dont la gloire devroit arriver jusques au Ciel.

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