Au moyen âge elles avaient bien servi de texte à des traductions latines, qui elles-mêmes avaient été la base de versions en prose et en vers ; mais, destinée singulière des choses humaines, alors que les imitations plus ou moins grossières avaient survécu, l’œuvre originale était tombée dans le plus complet oubli ; personne ne savait ce que Phèdre avait écrit ; on ignorait presque son nom. […] Faut-il avoir plus de confiance dans la version dont le Père Brotier, sur la foi des journalistes de Trévoux83, se fit le propagateur irréfléchi ? […] Cette traduction commence par cette phrase qui diffère également des deux versions connues du même passage de la Bible : « Inclina, Domine, aurem tuam, et exaudi me, quia pauper et obscurus sum. […] Désirant, sans tomber dans des longueurs inutiles, faire voir combien malheureusement les accusations de Jannelli étaient fondées, je vais donner seulement les trois versions de 5 vers, appartenant à la fable Mercurius et duæ mulieres et figurant dans le tableau comparatif : Première édition de Cassitto, fable iv, vers 13 et s.