Il existe même un document qui permet de fixer l’époque à laquelle il cessa sa compilation ; c’est la lettre suivante qu’un de ses amis, François Philelphe, l’un de ses précurseurs italiens dans la science philologique, lui adressa, le 15 décembre 1463, pour le féliciter de sa traduction latine en vers élégiaques d’un vieil oracle d’Apollon : « Franciscus Philelphus Nicolao Archiepiscopo Sipontino, sal. […] Il paraît ressortir des cinq distiques élégiaques qui précèdent, que c’est Veterani d’Urbin, qui, à une époque antérieure, a écrit le volume, et que, si l’écriture de son épigramme est moins bonne, la cause en est imputable au chagrin qui fait couler ses larmes sur la page et qui paralyse ses facultés de calligraphe.