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2. (1893) Les fabulistes latins depuis le siècle d’Auguste jusqu’à la fin du moyen âge. Tome I : Phèdre et ses anciens imitateurs directs et indirects pp. -818

Depuis le commencement de son premier livre jusqu’à la fin de la première partie du IVe, les sujets de ses fables sont presque tous empruntés à Ésope, et dans ceux qui n’en sont pas tirés, il n’a pas davantage le mérite de l’invention ; car alors il n’est plus fabuliste, il est narrateur. […] Dans le prologue de son premier livre, il déclare qu’il s’est borné à versifier la matière qu’Ésope lui a fournie : Æsopus auctor quam materiam repperit Hanc ego polivi versibus senariis. […] Mais l’amour de la gloire et la manie de la persécution, qui étaient ses deux principales faiblesses, l’ont fait tomber ici dans une exagération, qui ressort matériellement d’abord des fables de ses deux premiers livres presque toutes imitées d’Ésope, et ensuite de ses aveux ultérieurs et notamment du poème du livre IV, qui est intitulé Phædrus et dans lequel il avoue que la pensée de ses œuvres appartient à Ésope : Sive hoc ineptum, sive laudandum est opus, Invenit ille, nostra perfecit manus. […] Malheureusement on est obligé de le croire sur son affirmation ; car il reste si peu de chose, soit de la deuxième partie du livre IV, soit du livre V, qu’il est impossible de savoir si Ésope n’en avait pas encore fait en partie les frais. […] Quand il annonce qu’il va parler du testament expliqué par Ésope, il déclare qu’il ne fera qu’un court récit : Narratione posteris tradam brevi67.

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