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1 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — Esope est derechef vendu. Chapitre VII. »
ndé au Musicien de quel pays il estoit ; « Je suis de Capadoce », luy respondit il. « Que sçais tu faire ? », luy dit Xanthus, « 
’un d’entr’eux, luy en ayant demandé la cause ; « Retire-toy d’icy », respondit Esope, « ô brebis de mer » ; Paroles qui le rendi
irien. D’abord il l’interrogea de quel païs il estoit ? « de Lydie », respondit -il. « Que sçais-tu faire ? », reprit Xanthus : « 
rquoy il rioit ainsi à tout propos ; « Va-t’en le luy demander », luy respondit un de ses compagnons, « si tu veux estre appellé
ues ne luy estoient point agreables ? « Ils me plaisent assez », leur respondit Xanthus, « mais je ne suis pas d’advis d’avoir de
tant retourné vers Esope ; « Réjouy-toy », luy dit-il. « Pourquoy ? » respondit Esope, « estois-je maintenant triste ? » « Je te
udaine responce, « Qui es-tu ? », luy demanda-t’il. « Je suis noir », respondit Esope ; « Ce n’est pas ce que je desire sçavoir d
, respondit Esope ; « Ce n’est pas ce que je desire sçavoir de toy », respondit Xanthus ; « Je veux seulement que tu me dies ton
haut, ou bas ». « Que sçais tu faire ? » continüa Xanthus. « Rien », respondit Esope ; « D’où vient cela ? », adjoûta le Philoso
je t’auray achepté, ne t’enfuyras tu point ? » « Si je le veux faire, respondit Esope en riant, je ne me serviray nullement de to
veux-tu, dit-il, que je te paye de celuy-cy ? » « A ce que je vois », respondit le marchand, « tu sembles n’estre icy venu que po
2 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — D’un seul grain de lentille qu’Esope fit cuire en un Pot, et de quelques autres choses facetieuses. Chapitre X. »
er la puanteur. « Qu’est-cecy, dit-il ? » « C’est de l’eau du bain », respondit Esope, « que tu as voulu que je te donnasse ». Bi
s, « quoy ? » luy dit-il, « ne donnes-tu point à laver ? » « Nenny », respondit Esope, « pource qu’il me seroit mal-seant de fair
onné, « Où est la lentille, luy demanda-t’il ? » « Tu l’as euë », luy respondit Esope : « Quoy ? » reprit Xanthus, « n’y en a-t’i
« n’y en a-t’il qu’un seul grain de cuict ? » « Nenny sans mentir », respondit Esope, « car tu m’as dit au singulier, que je fis
3 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — Du thresor trouvé par Esope, et de l’ingratitude de Xanthus. Chapitre XXII. »
un thresor, quelle recompense me feras tu ? » « Foy de Philosophe », respondit Xanthus, « si tu le fais, je te donneray la liber
que tu me tiennes promesse ». « Je ne suis pas si fol de le faire », respondit Xanthus, « si premierement tu ne m’expliques ces
 et prends la moitié du thresor. Ce n’est point toy qui me le donnes, respondit Esope, mais celuy qui l’a icy caché. Que cela ne
ffranchy, tu m’accuses de meilleur courage ». « Si est-ce pourtant », respondit Esope, « qu’apres m’avoir fait du pire que tu pou
4 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — La vente d’Esope. Chapitre V. »
 ? » A ces mots Zenas s’estant un peu remis. « Ce que je viens icy », respondit -il, « c’est pour vous dire, Seigneur, qu’il est a
de tenir pour monstrueux cét évenement ». « J’en suis bien content », respondit Zenas, « et veux taire tres-volontiers les injure
’il n’avoit point quelque beste à vendre ? « Je n’en ay aucune », luy respondit Zenas, « mais bien un esclave, qui n’est pas loin
ns dy moy quelle affaire t’ameine en ce lieu ». « Je n’y suis venu », respondit le marchand, « que pour y achepter quelque chose
ien me veux-tu vendre ce mal-heureux ? » « Donne m’en trois oboles », respondit Zenas, « et l’emmene avecque toy ». Le marchand e
5 (1495) Hecatomythium primum - Hecatomythium secundum « [Hecatomythivm primvm] — Abstemius 6. De colvmba et pica » p. 
quom eius pulli inde sibi semper suriperentur [sic], « Simplicitas » respondit . Hæc indicat fabula (facile esse uiros probos sæ
6 (1495) Hecatomythium primum - Hecatomythium secundum « [Hecatomythivm primvm] — Abstemius 3. De accipitre colvmbam inseqvente » p. 
eret, obsecrabat. « Non enim te læsi » dicens. Cui Rusticus « Nec hæc respondit te læserat. » Fabula indicat merito puniri, qui
7 (1495) Hecatomythium primum - Hecatomythium secundum « [Hecatomythivm primvm] — Abstemius 26. De aqvila et pica » p. 
um ad mandata peragenda linguæ uolubilitate. Cui Aquila « Hoc facerem respondit , ni uererer, ne quæ intra regiam fiunt tua loquac
8 (1495) Hecatomythium primum - Hecatomythium secundum « [Hecatomythivm primvm] — Abstemius 64. De asino ægrotante et lvpis visitantibvs » p. 
a filio, quomodo pater eius se haberet. Ille per hostii [sic] rimulam respondit . « Melius quam uelletis. » Hæc indicat fabula, q
9 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — L’ingratitude de Xanthus. Chapitre XIX. »
ur les fidelles services que je t’ay rendu toute ma vie ». « Quoy ? » respondit Xanthus, en le tançant aigrement, « ne veux-je pa
y dit-il, « ne m’as-tu pas asseuré qu’il y en avoit deux ? » « Ouy », respondit Esope, « mais l’une s’en est volée ». « Et quoy »
10 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — Esope découvre le derriere de sa Maistresse. Chapitre XX. »
isine, pour y donner ordre au reste ». « Va t’en où tu voudras », luy respondit -elle, « et n’aye peur que la viande ne soit bien
, dit-il à Esope, « d’où vient tout ce beau mesnage ? » « Seigneur », respondit Esope, « quand j’ay mis les viandes sur la table,
11 (1495) Hecatomythium primum - Hecatomythium secundum « [Hecatomythivm primvm] — Abstemius 95. De asino tvbicine et lepore tabellario » p. 
iam conferre possent, quos ibi inter cæteros milites adesse cernebat, respondit . « Asinus tubæ suæ clangore milites ad pugnam con
12 (1495) Hecatomythium primum - Hecatomythium secundum « [Hecatomythivm secvndvm] — Abstemius 144. De olitore qvi talpam occidere volebat » p. 
ulchra pelle contectam, et hortulos tuos gratis fodientem. » « Non me respondit olitor his blandulis delinies uerbis quom me inui
13 (1495) Hecatomythium primum - Hecatomythium secundum « [Hecatomythivm primvm] — Abstemius 87. De lepore calliditatem, et vvlpe celeritatem a Iove petentibvs » p. 
, ille ut uelocitati suæ calliditatem adiungeret, quibus Iuppiter ita respondit . « Ab origine mundi e sinu nostro liberalissimo s
14 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — Subtile response d’Esope, touchant les superfluitez que la Nature rejette. Chapitre XVIII. »
ller là bas aux enfers ». « Ce sera donc toy qu’on y traisnera », luy respondit Esope. Voila cependant qu’un des Disciples de Xan
« y a t’il quel-qu’un qui puisse boire la Mer ? » « Ouy sans doute », respondit Xanthus,  « je m’offre à la boire moy-mesme ». « 
donc voulu sçavoir d’Esope s’il ne l’avoit point veuë, « Nenny », luy respondit -il, « et je ne sçay ce que tu en as fait : Tout c
d’accord de boire la Mer, et laissas ta bague pour gage ». « Quoy ? » respondit Xanthus, « pourray-je bien faire quelque chose, q
15 (1495) Hecatomythium primum - Hecatomythium secundum « [Hecatomythivm primvm] — Abstemius 93. De leone porcvm sibi socivm eligente » p. 
pretisf cum porco solum societatem uoluit inire, rogatus autem causam respondit . « Quia hoc animal adeo fidum est, ut amicos et s
16 (1495) Hecatomythium primum - Hecatomythium secundum « [Hecatomythivm secvndvm] — Abstemius 114. De bvbone dicente aqvilæ filios svos cæterarvm avivm filiis esse formosiores » p. 
. » « Qua forma inquit Aquila sunt filii tui ? » « Qua ego sum » Bubo respondit . Tunc cunctæ aues sunt uehementi cachinno commotæ
17 (1495) Hecatomythium primum - Hecatomythium secundum « [Hecatomythivm secvndvm] — Abstemius 164. De capra prohibita a cane hortvm intrare » p. 
« Quid inquit me esse prohibes, quæ tibi nulli sunt usui ? » « Nulla respondit canis ratione hoc facio, sed quia ita mihi insitu
18 (1495) Hecatomythium primum - Hecatomythium secundum « [Hecatomythivm primvm] — Abstemius 36. De cane et hero » p. 
emper dilectus pastusque fuisset, ligatus autem uerberatusque numquam respondit . « Quod seruus tuo iussu facit, a te factum puto.
19 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XXII. Du Loup, et de la Truye. »
promit de l’accoucher, et de luy bien garder sa portée. Mais elle luy respondit , qu’elle n’avoit nullement besoin de son ayde, et
le supplioit instamment de vouloir estre son amy ; « Je seray », luy respondit -il, « ce que tu voudras, pourveu que tu sois ce q
20 (1495) Hecatomythium primum - Hecatomythium secundum « [Hecatomythivm secvndvm] — Abstemius 130. De sacerdote qvi tvrdos pvero svo assandos dederat » p. 
nda profectus) reperit puerum eiulantem. Qui interrogatus cur fleret, respondit , quia non potuisset nisi nouem comesse, quum in c
21 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — De quelle façon Esope nourrit, et dressa quatre Poussins d’Aigle. Chapitre XXVIII. »
s-tu Esope, et ceux qui sont avec moy ? » « Au Soleil du Printemps », respondit Esope, « et tes Conseillers aux Espics meurs ». C
x qui sont à l’entour de ma personne ? » « Je te compare au Soleil », respondit Esope, « et ceux qui t’environnent en sont comme
est venuë ceste engeance d’hommes volants ? » « Du pays de Lycerus », respondit Esope, « qui en a quantité à son commandement : e
comme un Dieu ? Parle donc ? qui t’a obligé à cela ? » « Seigneur », respondit Esope, « ce que j’en ay fait a esté pour vanger l
il est question, soit allé d’Egypte en Babylone ? » « Pourquoy non », respondit Esope en sousriant, « s’il se peut faire, comme t
ne nous fasse tributaires du Roy Lycerus ». « Avant que cela soit », respondit un de l’assemblée, « je suis d’advis que nous luy
22 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — De la response qu’Esope fist à un Juge. Chapitre XVII. »
au Philosophe Xanthus, luy demanda où il alloit ? « Je ne sçay », luy respondit Esope, sans en dire d’avantage ; ce qui fut cause
tu pas asseuré que tu n’as veu ceans qu’un homme ? » « Il est vray », respondit Esope, « et je le soustiens encore. Car à l’entré
23 (1495) Hecatomythium primum - Hecatomythium secundum « [Hecatomythivm secvndvm] — Abstemius 180. De avaro nimis agros cvstodiente » p. 
fructus illi reddebant. Consultus autem deus unde hoc accidisset, ita respondit . « Ipse mali tanti causa es, qui sæpibus agros pa
24 (1495) Hecatomythium primum - Hecatomythium secundum « [Hecatomythivm secvndvm] — Abstemius 198. De viro qvi se felicitatis svæ cavsam infelicitatis vero fortvnam esse dicebat » p. 
omnium copiis affluentem ad tantam paupertatem redigisset « Fortuna » respondit . Quod fortuna audiens uehementer indoluit ingratu
25 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — Xanthus fait un present d’Esope à sa femme. Chapitre VIII. »
nt je m’enfuïray ». « Pourquoy cela ? » ; reprit Xanthus. « Pource », respondit Esope, « que je ne pourray jamais servir un tel M
stoit point celuy qu’on nommoit Esope ? « Je le suis en effect », luy respondit -il. « Puis que cela est », continüa la servante,
re ? Ostez-le, je vous prie de devant moy ». « Tout beau, ma femme », respondit Xanthus, « ne vous fâchez point, je vous prie, et
ien, puis que tu és reconcilié avec ta Maistresse ». « Il est vray », respondit Esope, en riant, « Car ce n’est pas peu de chose,
26 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — Du present fait à la maistresse de Xanthus. Chapitre XII. »
demanda, s’il avoit tout donné à sa bien aymée ; « Elle a eu tout », respondit Esope, « et l’a mangé en ma presence ». « Qu’a-t’
parmy les hommes ? » A quoy le subtil Esope, qui étoit auprés de luy, respondit ainsi ; « Ce que tu desires sçavoir arrivera quan
rie, au lieu que le Pourceau faisoit un estrange bruict ? « Pource », respondit Esope, « qu’on a accoustumé de tirer le laict à l
qui as-tu baillé ce dequoy je t’avois chargé ? » « A ta bien aymée », respondit Esope. Surquoy Xanthus s’estant enquis de sa femm
27 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LVII. De l’Asne malade, et des Loups. »
Père ? », luy demanderent-ils ; « Mieux que vous ne voudriez », leur respondit l’Asnon. Remarque sur la cinquante-septiesme Fa
28 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — Esope ameine à son Maistre un homme niais, et sans soucy. Chapitre XVI. »
op de soucy, monstre-moy quelque homme qui n’en ait point ». Esope ne respondit rien à cela, mais s’en alla le lendemain à la pla
bord ; « Qui est celuy-cy ? », dit-il : « C’est l’homme sans soucy », respondit Esope. Alors Xanthus parlant tout bas à sa femme,
ce gasteau ? » A ces mots Esope se sentant surpris, « Mon Maistre », respondit -il, « s’il se trouve que le gasteau ne soit bien
29 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — La response d’Esope à un Jardinier. Chapitre IX. »
question que j’ay à vous faire ». « Quelle est donc ceste question », respondit Xanthus ; « D’où vient », reprit le Jardinier, « 
toit pour se mocquer, qu’il rioit ainsi ? « Je me mocque voirement », respondit Esope, « non pas de toy, mais de celuy qui t’a in
30 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XVII. Du Milan malade. »
ere, « qu’elle s’en allast prier les Dieux pour luy » : mais elle luy respondit  ; « Il ne faut pas que tu esperes aucune sorte d’
31 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXVII. Du Renard, et du Loup. »
une corde, pour le retirer de ce peril. « Pauvre malheureux ! », luy respondit le Loup, « comment t’es-tu laissé choir ? » « Ce
32 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXXIII. Du Renard, et du Buisson. »
aire, tu as rendu mon mal pire qu’il n’estoit ». « Tu t’abuses », luy respondit le Buisson, « car c’est toy-mesme à qui rien n’es
y dire quelle chose il desiroit de luy ; Tout ce qu’il te plaira, luy respondit -il, horsmis ton secret. Par où il vouloit donner
33 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE CXIV. Du Charbonnier, et du Foullon. »
oullon son voisin d’y vouloir demeurer avecque luy ; « Mon amy », luy respondit le Foullon, « cela ne me seroit aucunement profit
34 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — Xanthus voulant tromper Esope, est trompé luy-mesme. Chapitre XI. »
-il, « en voy-la plus que je n’en ay fait achepter ». « Il est vray » respondit Esope, « et voicy comment. Combien de pieds ont d
35 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — Le voyage d’Esope en Delphes. Chapitre XXIX. »
e. La femme en ayant voulu sçavoir la cause ; “Ce que je pleure”, luy respondit le païsan, “c’est pour soulager le mal que je res
 : “Quoy”, luy dit-elle, “tu pleures encore ?” “Je pleure en effect”, respondit le Laboureur, “et c’est tout de bon”. J’en fay de
36 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE L. Du Renard, et des Chasseurs. »
qui demanderent au Bucheron s’il n’avoit point veu le Renard. Il leur respondit que nenny, et toutesfois leur faisant signe de la
n alloit, et ne l’en remercioit point. Mais le Renard qui l’ouyt, luy respondit de fort bonne grace en se retournant, « Hola, mon
37 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — Partement d’Esope, et son arrivée en Lydie. Chapitre XXIV. »
ope donnerent ensemble de l’admiration et de la pitié au Roy, qui luy respondit  ; « ô Esope ce n’est pas moy qui te donne la vie,
38 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — Invention d’Esope, pour faire retourner sa Maistresse avec Xanthus. Chapitre XIII. »
« qui est celuy qui en a besoin ? » « C’est le Philosophe Xanthus », respondit Esope, « Car il se doit marier demain ». Le valet
39 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LII. De l’Oyseleur, et du Merle. »
« Que fais-tu là ? », luy demanda-t’il. « Je bastis une Ville », luy respondit l’Oyseleur ; et en mesme temps s’en allant un peu
40 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XCIII. De deux pots flottans sur l’eau. »
çauray bien empescher que cela ne nous arrive ». « Voila qui est bon, respondit le pot de terre, mais si je viens à me briser con
41 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — De quelles viandes Esope traicta les Hostes de Xanthus. Chapitre XIV. »
dit-il, « n’as-tu donc point autre chose à nous donner ? » « Nenny », respondit Esope. « Vilain bout d’homme », continüa Xanthus,
42 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — Du second service de Langues. Chapitre XV. »
et plus excellent que toute autre chose ! » « Et quoy, mon Maistre », respondit Esope, « y a-t’il rien de plus mauvais que la lan
43 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXXXVII. De deux Escrevices. »
strer à sa fille, quelle n’allast point à reculons : « Ma mere », luy respondit -elle, « monstre moy le chemin, et je te suivray »
44 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE CXII. D’un Malade, et d’un Medecin. »
s’il ne se trouvoit pas mieux que de coustume, « Ah ! mon amy », luy respondit -il, « je me porte tousjours bien, à ce qu’on me d
45 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LX. De la Puce, et de l’Homme. »
bien elle ne pouvoit luy faire beaucoup de mal ; « Tu t’abuses », luy respondit l’homme en soubs-riant ; « et c’est pour cela mes
46 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — Ennus est adopté par Esope, qui en reçoit une grande injure. Chapitre XXVI. »
nsi passées, Esope se justifia du crime dont Ennus l’avoit chargé, et respondit si pertinemment aux causes de son accusation, qu’
47 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XXXVIII. De l’Esprevier, et de la Colombe. »
s, luy disant qu’il ne croyoit pas l’avoir offensé. Tu as raison, luy respondit le Paysan, mais la Colombe que tu poursuyvois n’a
48 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXXII. Du Chat, et du Coq. »
lloit les hommes, et les empeschoit de reposer. « Ce que j’en fais », respondit le Coq en s’excusant, « est pour leur profit, aff
49 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XLV. Du Loup, et du Chien. »
voir de luy, pourquoy il estoit si net et si poly. « Si je le suis », respondit le Chien, « le soing de mon Maistre en est cause.
pelé, s’advisa de luy en demander la cause. « Tu dois sçavoir », luy respondit le Chien, « qu’au commencement je soulois aboyer
50 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXII. De la Brebis, et de la Corneille. »
lque chien, il t’en arriveroit du malheur ». « Cela seroit bon », luy respondit la Corneille, « si je ne sçavois bien à qui je me
51 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXIX. Du Loup, et des Chiens. »
uppeau, où il y avoit tant de valeureux Guerriers ? « Je l’ay fait », respondit le Loup, « pour m’estre laissé tromper à leur dif
52 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XXVIII. Du Laboureur et du Serpent. »
vers luy, pour le prier de s’en revenir à son logis. Pardonne-moy luy respondit le Serpent, si je n’y puis retourner : car il n’e
53 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LI. Du Paon, et du Rossignol. »
us les autres Oyseaux, à cause de sa voix déplaisante. « Mon amy, luy respondit Junon, les Dieux ont differemment partagé les don
54 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXVI. Du Renard, et du Chat. »
il avoit, disoit-il, une plaine besasse de tromperies. A quoy le Chat respondit  ; qu’il n’en avoit qu’une seule, mais qu’il s’en
55 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XCII. De deux Amis, et de l’Ours. »
e homme ayant un juste sujet de le tancer ; « Il m’a conseillé », luy respondit -il, » de ne me mettre jamais en chemin avec un te
56 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXXXI. Du Dieu Mercure, et d’un Charpentier. »
galant, luy demanda si c’estoit la sienne ? « C’est elle mesme », luy respondit l’Imposteur. Mais ce Dieu le voulant punir de son
57 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXXXV. De la Nourrice, et du Loup. »
onc de retour, luy demanda où estoit la proye. « Il n’y en a point », respondit le Loup extrémement triste, « car la Nourrice qui
58 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXI. De la Fourmy, et de la Cigale. »
i tost, et luy en demanda un grain. « Que ne fais-tu comme moy », luy respondit la Fourmy, « et que n’amonceles-tu tout ce que tu
59 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XCVII. Du Tygre, et du Renard. »
lant ? Qui est le temeraire qui t’a blessé ? » « Je n’en sçay rien », respondit le Tygre, « si ce n’est que par la playe, qui est
60 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — La mort d’Esope. Chapitre XXX. »
ontagion s’estant mise parmy eux, ils consulterent l’Oracle, qui leur respondit qu’il falloit expier la mort d’Esope. Sçachant do
61 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE X. Du Rat de Ville et de celuy de Village. »
s que neantmoins il s’en mit beaucoup en peine ; « Tous les jours ! » respondit l’autre ; « Si cela est, mon amy, ô que ton banqu
62 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE CIV. De la Corneille, et de la Cruche. »
e mesme commandement au nom du Serenissime Roy de Portugal. « Hoho », respondit -il, avec une voix articulée, c’est à dire en lang
63 (1893) Les fabulistes latins depuis le siècle d’Auguste jusqu’à la fin du moyen âge. Tome I : Phèdre et ses anciens imitateurs directs et indirects pp. -818
mum montem, et ostendam tibi quod etiam de me timorem habebunt. — Cui respondit Leo : Non miror quod terres bestias quæ te non no
alus inquit in judicio senioris hoc constare. Dérivé rythmique. Tunc respondit Bubalus totum jus constare Leonis judicio.   Rom
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