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1 (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 323 » p. 240
Chambry 323 Προμηθεὺς καὶ ἄνθρωποι — Prométhée et les hommes . Προμηθεὺς κατὰ πρόσταξιν Διὸς ἀνθρώπους ἔπλασ
121 Me 156 Mf 130. Prométhée, sur l’ordre de Zeus, avait modelé les hommes et les bêtes. Mais Zeus, ayant remarqué que les b
nda d’en faire disparaître un certain nombre en les métamorphosant en hommes . Prométhée exécuta cet ordre. Il enr ésulta que c
qui n’ont pas reçu la forme humaine dès le début ont bien une forme d’ homme , mais une âme de bête. La fable s’applique aux ho
bien une forme d’homme, mais une âme de bête. La fable s’applique aux hommes balourds et brutaux.
2 (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 121 » p. 108
Chambry 121 Ζεὺς καὶ ἄνθρωποι — Zeus et les hommes . Ζεὺς πλάσας ἀνθρώπους ἐκέλευσεν Ἑρμῇ νοῦν αὐτ
4 Pf 54 Pg 68 Ph 55 Mb 59 Me 69 Mf 61 Mj 69. Zeus, ayant modelé les hommes , chargea Hermès de leur verser de l’intelligence.
des parts égales, versa à chacun la sienne. Il arriva par là que les hommes de petite taille, remplis par leur portion, furen
aille, remplis par leur portion, furent des gens sensés, mais que les hommes de grande taille, le breuvage n’arrivant pas dans
s, eurent moins de raison que les autres. Cette fable s’applique à un homme grand de taille, mais dépourvu d’esprit.
3 (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 57 » p. 311
Chambry 57 Ἄνθρωποι καὶ Ζεὺς — Les hommes et Zeus. Λέγουσι πρῶτον τὰ ζῷα πλασθῆναι καὶ χ
l’un la force, à l’autre la vitesse, à l’autre des ailes ; mais que l’ homme resta nu et dit : « Moi seul, tu m’as laissé sans
rand ; car tu as reçu la raison, puissante chez les dieux et chez les hommes , plus puissante que les puissants, plus rapide qu
que les plus rapides. » Et alors reconnaissant le présent de Dieu, l’ homme s’en alla, adorant et rendant grâce. Tous les hom
résent de Dieu, l’homme s’en alla, adorant et rendant grâce. Tous les hommes ont été favorisés de Dieu qui leur a donné la rai
4 (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre quatriéme. — XIII. Le Cheval s’estant voulu vanger du Cerf. » p. 269
ulu vanger du Cerf. De tout temps les Chevaux ne sont nez pour les hommes . Lors que le genre humain de glan se contentoit,
n de vîtesse, Et ne pouvant l’attraper en courant, Il eut recours à l’ Homme , implora son adresse. L’Homme luy mit un frein, l
attraper en courant, Il eut recours à l’Homme, implora son adresse. L’ Homme luy mit un frein, luy sauta sur le dos, Ne luy do
fust pris, et n’y laissast la vie. Et cela fait, le Cheval remercie L’ Homme son bienfaiteur, disant : Je suis à vous, Adieu.
s, Adieu. Je m’en retourne en mon sejour sauvage. Non pas cela, dit l’ Homme , il fait meilleur chez nous : Je vois trop quel e
5 (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 165 » p. 131
Mj 84 — La 106 Lb 73 Lc 26 Le 73 Lf 106 Lg 26 Me 90 Mg 97 Ml 91. Un homme ayant attrapé un choucas et lui ayant lié la patt
son enfant. Mais le choucas, ne pouvant se résigner à vivre avec les hommes , profita d’un instant de liberté pour s’enfuir et
suis bien malheureux : pour n’avoir pas supporté l’esclavage chez les hommes , je me suis sans m’en douter privé de la vie. » C
sans m’en douter privé de la vie. » Cette fable pourrait se dire des hommes qui, en voulant se défendre de médiocres dangers,
6 (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 140 » pp. 105-105
ος καὶ βοῦς καὶ κύων καὶ ἄνθρωπος — Le cheval, le bœuf, le chien et l’ homme . Ζεὺς ἄνθρωπον ποιήσας ὀλιγοχρόνιον αὐτὸν ἐπο
εσϐύτην θυμώδη καὶ δύστροπον. Codd. Pb 104 Pg 67. Quand Zeus créa l’ homme , il ne lui accorda qu’une courte existence. Mais
Zeus créa l’homme, il ne lui accorda qu’une courte existence. Mais l’ homme , tirant parti de son intelligence, quand vint l’h
mise à tomber, le cheval, ne pouvant y durer, vint en courant chez l’ homme et lui demanda de l’abriter. Mais l’homme déclara
rer, vint en courant chez l’homme et lui demanda de l’abriter. Mais l’ homme déclara qu’il ne le ferait qu’à une condition, c’
si se présenta : lui non plus ne pouvait soutenir le mauvais temps. L’ homme répondit de même qu’il ne le recevrait pas, s’il
t à vivre, il obtint un abri. Voici ce qui en est résulté : quand les hommes accomplissent le temps que leur a donné Zeus, ils
7 (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 98 » p. 247
qui coulait à pleins bords, et s’arrêta sur la berge, embarrassé. Un homme qui avait l’habitude de faire passer l’eau, le vo
t de payer de retour son bienfaiteur. Il y songeait encore, lorsque l’ homme , apercevant un autre voyageur qui ne pouvait trav
n aussi bien que les gens de mérite, on s’expose à passer non pour un homme serviable, mais pour un homme sans discernement.
érite, on s’expose à passer non pour un homme serviable, mais pour un homme sans discernement.
8 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LIX. Du Lion, et de l’Homme. »
FABLE LIX. Du Lion, et de l’ Homme . Le Lion et l’Homme voyageoient ensemble, et co
FABLE LIX. Du Lion, et de l’Homme. Le Lion et l’ Homme voyageoient ensemble, et comme ils devisoient en
ines colomnes de marbre, et un pied-estail, où se voyoit en relief un homme qui estouffoit un Lion. Alors l’Homme se tournant
tail, où se voyoit en relief un homme qui estouffoit un Lion. Alors l’ Homme se tournant vers son compagnon ; Asseurément, luy
pagnon ; Asseurément, luy dit-il, tu peux bien voir par cecy, que les hommes sont beaucoup plus forts que les Lions, et que to
 ; Mais si les Lions avoient des Sculpteurs et des Peintres comme les hommes en ont, tu verrois en peinture, et en marbre beau
s hommes en ont, tu verrois en peinture, et en marbre beaucoup plus d’ hommes étouffez par des Lions, que tu ne verrois de Lion
s étouffez par des Lions, que tu ne verrois de Lions étouffez par des Hommes . Discours sur la cinquante-neufviesme Fable.
de flaterie que de verité. Ce qui arrive, certes si souvent parmy les hommes , qu’en voyant ces superbes marques de nostre orgu
nd Alexandre. Il fait une disgression sur la fortune de cét excellent Homme , et conclud, que si de hazard il eust tourné ses
sa Patrie, ou mesme les siens propres. Car il est fort mal-aisé qu’un homme ne donne à son ancre la teinture de ses passions,
mort le nom de ceux qui maintiennent le repos de leur vie. Quant aux hommes de moindre qualité, mais qui ont assez d’ambition
 ; que si les Lions avoient des Graveurs et des Sculpteurs, comme les hommes en ont, l’on en verroit plusieurs en peinture que
9 (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 124 » pp. 312-312
nfermé tous les biens dans un tonneau, le laissa entre les mains d’un homme . Cet homme, qui était curieux, voulut savoir ce q
les biens dans un tonneau, le laissa entre les mains d’un homme. Cet homme , qui était curieux, voulut savoir ce qu’il y avai
ez les dieux. Cette fable montre que l’espérance seule reste avec les hommes , qui leur promet les biens enfuis. Chambry 12
10 (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 59 » pp. 284-284
mbry 59 Chambry 59.1 Ἄνθρωπος καὶ λέων <συνοδεύοντες> – L’ homme et le lion voyageant de compagnie. Ποτὲ ὥδευσ
ας ἐξελέγχει. Codd. Ba 148 Bb 91. Un lion voyageait un jour avec un homme . Ils se vantaient à qui mieux mieux, lorsque sur
r le chemin ils rencontrèrent une stèle de pierre qui représentait un homme étranglant un lion. Et l’homme la montrant au lio
ne stèle de pierre qui représentait un homme étranglant un lion. Et l’ homme la montrant au lion dit : « Tu vois comme nous so
en souriant : « Si les lions savaient sculpter, tu verrais beaucoup d’ hommes sous la patte du lion. » Bien des gens se vantent
11 (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 1 » p. 274
Là, ils demandèrent à Zeus comment ils devaient se comporter avec les hommes . Le dieu leur dit de se présenter aux hommes, non
nt se comporter avec les hommes. Le dieu leur dit de se présenter aux hommes , non pas tous ensemble, mais l’un après l’autre.
, mais l’un après l’autre. Voilà pourquoi les Maux, habitant près des hommes , les assaillent sans interruption, tandis que les
12 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « AU LECTEUR. Sur le sujet des Fables. »
, ou Propre, ou tres propre. La Raisonnable est celle où l’on feint l’ homme estre autheur de quelque chose qu’on se figure ;
fait Esope en toutes ses Fables ; Et la tres-propre, qui convient aux hommes , et aux fabuleuses Deïtez, en ce qui regarde les
sont pas naturelles ; comme on pourroit dire de la ressemblance de l’ homme à la Chimere, non pas touchant la figure exterieu
du Dragon ; par où il nous est enseigné, que la pluspart du temps les hommes se laissent conduire ou par l’apetit irascible, o
ce de la Nature, et des operations ensemble, comme ce qu’on feint des hommes et des Dieux sous l’une et l’autre forme ; Et tro
hes ; Il est vray qu’à le prendre moralement cela peut s’entendre des hommes , qui tiennent de la Divinité, et qui neantmoins s
avecque tant de bon heur, que de leurs mensonges mesme, les excellens hommes en tirent des veritez et des meditations ravissan
e ceste fable se peut encore expliquer du petit monde, à sçavoir de l’ Homme , en qui sous les noms de Celius, de Saturne, de J
sformé en une Plante appellée de son nom. Ce qui nous apprend que les hommes qui s’ayment par trop, et qui semblent faire gloi
ecy se rapporte à peu près une Fable bien plaisante, qui dit, que les hommes autrefois doubles, furent coupez en deux pour pun
lente : et c’est d’où procede que dans la diversité de ses humeurs, l’ homme veut du mal à l’un, et qu’il ayme l’autre, à caus
, qu’il dit estre de complexion plus amoureuse que ne sont les autres hommes . Je laisse à part plusieurs autres fictions de ce
13 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XCIV. Du Taureau, et du Bouc. »
e de la moins supportable lascheté qui puisse tomber en l’esprit d’un homme , à sçavoir de courir sus à un Malheureux. Elle es
s vices du monde, si vous ne possedez hautement la bonne volonté d’un homme , et encore d’un homme bien souvent imparfaict, et
ous ne possedez hautement la bonne volonté d’un homme, et encore d’un homme bien souvent imparfaict, et mal conseillé. Ils vo
ble que de les appeller lâches, puis que c’est faire supercherie à un homme de ne le point attaquer ouvertement, ny tout seul
ui nous persecutent en nostre affliction, qui sont par consequent les hommes du monde que nous devons le plus apprehender, à c
14 (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre quatriéme. — IV. Le Jardinier et son Seigneur. » p. 
e felicité par un Lievre troublée, Fit qu’au Seigneur du Bourg nostre homme se plaignit. Ce maudit animal vient prendre sa go
En dépit de ses tours, l’attrapera bien-tost. Je vous en déferay, bon homme , sur ma vie : Et quand ? et dés demain, sans tard
rochez. Quand la marierons-nous ? Quand aurons-nous des gendres ? Bon homme , c’est ce coup qu’il faut, vous m’entendez, Qu’il
prépare : Les trompes et les cors font un tel tintamarre, Que le bon homme est étonné. Le pis fut que l’on mit en piteux équ
eust esté mal Qu’on n’eust pû du jardin sortir tout à cheval. Le bon homme disoit : Ce sont là jeux de Prince : Mais on le l
15 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE CXVI. De deux Hommes, et d’un Asne. »
FABLE CXVI. De deux Hommes , et d’un Asne. Deux hommes passants par des lie
FABLE CXVI. De deux Hommes, et d’un Asne. Deux hommes passants par des lieux deserts, trouverent fortui
ui ne leur appartient pas, ils me remettent en memoire une infinité d’ hommes pernicieux, qui font gloire de se rendre de mauva
16 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — Esope ameine à son Maistre un homme niais, et sans soucy. Chapitre XVI. »
Esope ameine à son Maistre un homme niais, et sans soucy. Chapitre XVI. Xanthus n’e
faires des autres, il avoit un peu trop de soucy, monstre-moy quelque homme qui n’en ait point ». Esope ne respondit rien à c
un coing, où il demeuroit oisif. Ayant jugé d’abord, que c’étoit là l’ homme qu’il luy falloit, pource qu’il recognût à sa min
ne s’enquerant de rien, et ne daignant pas mesme demander le nom de l’ homme qui l’invitoit, s’en alla droict au logis de Xant
anthus le voyant d’abord ; « Qui est celuy-cy ? », dit-il : « C’est l’ homme sans soucy », respondit Esope. Alors Xanthus parl
le servir, et qu’ainsi Esope meriteroit d’estre battu, pource que son homme se seroit mis dans le soing du compliment, et de
t nud, il le traita rudement à grands coups de foüet. Ce que voyant l’ homme sans soucy ; « Pour moy », disoit-il, « je trouve
our la brusler avecque la tienne ». Xanthus oyant ainsi parler ce bon homme , et voyant qu’il n’y avoit point de malice en son
it à Esope ; « Vrayment tu n’as pas eu mauvaise raison d’appeller cét homme exempt de soucy, car il l’est en effect ; Voila p
17 (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre troisiéme. — X. Le Lion abattu par l’Homme. » p. 284
X. Le Lion abattu par l’ Homme . On exposoit une peinture, 
Où l’Artisan avoit
re, 
Où l’Artisan avoit tracé
 Un Lion d’immense stature
 Par un seul homme terrassé.
 Les regardans en tiroient gloire.
 Un
18 (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 358 » p. 272
Chambry 358 Ψύλλα καὶ ἄνθρωπος — La puce et l’ homme . Ψύλλα δέ ποτέ τινι πολλὰ ἠνώχλει. Καὶ δὴ συλλ
d. Ch 128 Ca 196 Cb 105 Mb 232 Mc 99. Un jour une puce incommodait un homme sans relâche. Il l’attrapa et lui dit : « Qui es-
on de vivre ; ne ma tue pas ; car je ne puis pas faire grand mal. » L’ homme se mit à rire et lui dit : « Tu vas mourir tout d
19 (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 359 » p. 273
n jour la puce faisait au bœuf cette question : « Que t’a donc fait l’ homme pour que tu les serves tous les jours, et cela, g
ouche. » Le bœuf répondit : « J’ai de la reconnaissance à la race des hommes  ; car ils m’aiment et me chérissent, et me frotte
s mains. » Les fanfarons de paroles se laissent confondre même par un homme simple.
20 (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre premier. — XI. L’homme, et son Image. » p. 
XI. L’ homme , et son Image. Pour M. L. D. D. L. R. Un hom
XI. L’homme, et son Image. Pour M. L. D. D. L. R. Un homme qui s’aimoit sans avoir de rivaux,
 Passoit dans

 Est un mal que chacun se plaist d’entretenir.
 Nostre ame c’est cet Homme amoureux de luy-mesme.
 Tant de Miroirs ce sont l
21 (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 301 » pp. 265-265
4. Chambry 301.3 Aliter — Πέρδιξ καὶ ἄνθρωπος — La perdrix et l’ homme . Πέρδικά τις ἀγρεύσας ἤθελε ταύτην καταθῦσαι.
ὸς ἐν ταῖς ἐνέδραις τῶν κινδύνων ἐμπεσεῖται. Codd. Ba 122 Bb 73. Un homme , ayant pris à la chasse une perdrix, allait la tu
rendre beaucoup de perdrix. – Raison de plus pour te tuer, repartit l’ homme , puisque tu veux prendre au piège tes camarades e
rendre au piège tes camarades et tes amis. » Cette fable montre que l’ homme qui trame des machinations contre ses amis tomber
22 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — Partement d’Esope, et son arrivée en Lydie. Chapitre XXIV. »
Voyez », dit il, « si ce n’est pas une chose estrange, qu’un si petit homme m’ait empesché de subjuguer une si grande Isle ? 
re, permets, je te prie, que je te fasse un conte. Il y eust jadis un homme , qui s’amusant à prendre des sauterelles, qu’il t
une Cigale, qu’il voulut tuer de mesme ; ce que voyant la Cigale, “ô homme ”, luy dit-elle, “ne me donne point la mort : Je n
je te prie de ne me point faire mourir sans cause, car je ne suis pas homme qui veüille nuire à personne, et si l’on peut bla
23 (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 48 » p. 306
Chambry 48 Ἀνὴρ <δηχθεὶς ὑπὸ μύρμηκος> καὶ Ἑρμῆς — L’ homme mordu par une fourmi et Hermès. Ναῦν ποτε μετὰ
a 95. Un jour un vaisseau ayant coulé à fond avec ses passagers, un homme , témoin du naufrage, prétendait que les arrêts de
t : « Et maintenant tu n’admettras pas, toi, que les dieux jugent les hommes comme tu juges les fourmis ? » Ne blasphémez pas
24 (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 264 » p. 237
Chambry 264 Ὄνον ἀγοράζων — L’ homme qui achète un âne. Ὄνον τις ἀγοράσαι μέλλων ἐπ
ίοις ἂν ἥδηται τοῖς ἑταίροις. Codd. Pa 188 Pf 101 Mb 162 Me 128. Un homme qui avait dessein d’acheter un âne, le prit à l’e
rès du plus paresseux et du plus glouton. Comme il ne faisait rien, l’ homme lui passa un licol, l’emmena et le rendit à son p
25 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XCVII. Du Tygre, et du Renard. »
ye, qui est fort grande, je juge à peu prés qu’il faut que ce soit un homme  ». Discours sur la nonante-septiesme Fable.
us une trouppe de Soldats qu’on luy debittoit pour les plus vaillants hommes de la terre, et ceux-là estoient tous percez de c
de valeur il ne faut jamais donner des loüanges excessives à certains hommes , estant veritable que l’on ne voit point de si ma
es qualitez de l’esprit, de sorte qu’il arrive presque tous-jours aux hommes moyennement adroits et robustes, d’avoir un enten
souvent dépourveus de conduitte. D’où il s’ensuit qu’il est aisé à l’ homme industrieux de les surmonter, et de rendre son es
nemy. En quoy Scanderbeg a merité plus de loüange que tous les autres hommes des siecles passez, et des nostres, puis qu’avec
nostres, puis qu’avec un Camp volant, qui n’a jamais passé dix mille hommes , il a perpetuellement battu les armées du grand S
veritez qu’Esope nous veut enseigner dans le combat du Tygre contre l’ homme , à sçavoir que les plus meschants rencontrent bie
raison de l’appeller supercherie, qu’adresse loüable, et permise aux hommes valeureux.  
26 (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 44 » p. 278
Chambry 44 Ἄνδρες <δύο περὶ θεῶν ἐρίζοντες> - Les deux hommes qui disputent des dieux. Ἄνδρες δύο ἐμάχοντο τ
ς δεσπότας πείθει ὀργίλους εἶναι κατὰ τῶν ὑπηκόων. Cod. Ba 10. Deux hommes disputaient qui des deux dieux, Thésée ou Hercule
27 (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 58 » pp. 283-283
Chambry 58 Chambry 58.1 Ἄνθρωπος καὶ ἀλώπηξ — L’ homme et le renard. Ἀλώπεκά τις ἐχθρὰν ἔχων ὡς βλάπ
ις βλάϐη γίνεται μεγάλη τοῖς δυσοργήτοις. Codd. Ba 9 Bb 6 Mg 23. Un homme avait de la rancune contre un renard qui lui caus
s de celui qui l’avait lancé. Or c’était le temps de la moisson, et l’ homme suivait, en déplorant sa récolte perdue. Il faut
28 (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre quatriéme. — VII. Le Singe et le Daufin. » p. 73
a ressemblance, Luy pensa devoir son salut. Un Daufin le prit pour un homme , Et sur son dos le fit asseoir, Si gravement qu’o
ssance. Nostre Magot prit pour ce coup Le nom d’un port pour un nom d’ homme . De telles gens il est beaucoup, Qui prendroient
nd des eaux rien qu’une beste. Il l’y replonge, et va trouver Quelque homme afin de le sauver.
29 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXIII. De l’Arbre, et du Roseau. »
ussi blâmable que la lascheté. Ceste verité est si cognuë de tous les hommes , qu’ayant passé en proverbe parmy nous, elle cont
nes. En suitte dequoy, il faut que nous le considerions, en qualité d’ homme officieux, et qui a dessein de faire quelque chos
chose pour le commerce du monde, comme ont fait autresfois plusieurs hommes extraordinaires, qui ont esté dans le perpetuel e
du Sage consideré selon soy mesme, mais plustost à l’egard des autres hommes . Car il est vray, que tous les Vertueux doivent e
nle par aucuns orages, et ne cede à pas une adversité. Mais quant aux hommes d’Estat, et d’affaires, desquels Platon a voulu p
r cela moins vertueux, ou moins resolu ? Pouvoit-on dire que ce grand homme eût fléchy sous l’apprehension d’une guerre, ou q
ire mesme enveloppé de ses propres ruynes. Sa cheute apprend donc aux hommes d’affaires à ne s’ahurter jamais contre un puissa
30 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — De la response qu’Esope fist à un Juge. Chapitre XVII. »
« tu peux aller aux estuves, si tu veux, car je n’y ay veu qu’un seul homme  ». Ces paroles obligerent Xanthus de s’y achemine
« ô menteur Esope, ne m’as tu pas asseuré que tu n’as veu ceans qu’un homme  ? » « Il est vray », respondit Esope, « et je le
ent par là. J’ay remarqué en mesme temps qu’il est survenu un certain homme , qui plus advisé que les autres, pour s’empescher
ailleurs, Pour ceste seule raison, j’ay dit que je n’avois veu qu’un homme aux estuves, comme faisant plus d’estat de celuy-
31 (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 306 » pp. 73-73
alte et des singes pour se distraire pendant la traversée. Or donc un homme qui naviguait avait avec lui un singe. Quand on a
singe comme les autres. Un dauphin l’aperçut, et, le prenant pour un homme , il se glissa sous lui, le soutint et le transpor
nnaissait aussi le Pirée. Le singe, croyant qu’il voulait parler d’un homme , dit que oui, et que c’était même un de ses intim
ge, le dauphin le plongea dans l’eau et le noya. Cette fable vise les hommes qui, ne connaissant pas la vérité, pensent en fai
32 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXXXV. De la Nourrice, et du Loup. »
t dessein de parler d’elles en Philosophe, et non pas en Poëte, ny en homme enflammé d’Amour et de colere, je ne leur donnera
et les organes qu’elle y rencontre, il arrive presque tousjours que l’ homme surpasse la femme, et en grandeur de courage, et
eaucoup d’humide, et par consequent plus mol que la constitution de l’ homme . Ce que tesmoignent assez leurs évacuations ordin
la longueur de leurs cheveux, que la Nature ne boucle point comme aux hommes , marque infaillible de moiteur, et non de vivacit
ecessité leur chaleur naturelle, et les rendre moins capables que les hommes de toutes les bonnes choses. Je ne veux pas toute
n’en excepte plusieurs de leur sexe, qui surpassent de bien loing les hommes mediocres, et égalent quelquesfois ceux qu’on est
rmeté, je les treuve un peu suspectes, et de beaucoup inferieures aux hommes . Car quant aux contes que l’on nous fait de Thisb
33 (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 299 » p. 239
σεϐῶν ἐκ θεοῦ τιμωρία. Codd. Mb 175 Pf 110 Ma 128 Me 157 Mf 131. Un homme qui avait reçu un dépôt d’un ami projetait de l’e
ut de quarante ans, parfois même de trente », répondit-il. Dès lors l’ homme jura le lendemain sans hésiter qu’il n’avait pas
pôt. Mais il tomba sur le Serment, qui l’emmena pour le précipiter. L’ homme récrimina : « Tu m’as déclaré, dit-il, que tu ne
34 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE CVI. Du Satyre, et du Voyageur. »
s », luy dit-il, « car je ne suis pas d’humeur à m’accommoder avec un homme qui se contre-dit ainsi en ses paroles ». Disco
L’action de ce Satyre nous advise de n’admettre à nostre table un homme double en paroles. Car c’est un glaive tranchant
le jour double à soy-mesme, et comment adjouster foy à la parole d’un homme qui n’en a point ? Si le plus aggreable fruict de
35 (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre quatriéme. — XX. L’Avare qui a perdu son tresor. » p. 225
mettre somme sur somme, Quel avantage ils ont que n’ait pas un autre homme  ? Diogene là-bas est aussi riche qu’eux ; Et l’Av
t aussi riche qu’eux ; Et l’Avare icy haut, comme luy vit en gueux. L’ homme au tresor caché qu’Esope nous propose, Servira d’
rien dire. Nostre Avare un beau jour ne trouva que le nid. Voilà mon homme aux pleurs ; il gémit, il soûpire, Il se tourment
36 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XLIX. De la Belette, et du Renard. »
nces. Aussi aprenons-nous dans les Histoires, que les plus excellents hommes de lettres ont esté maigres, et secs ; Tesmoin Ar
ils, comment pourroit s’exercer aux hautes et sublimes meditations un homme abruty dans l’oysiveté, qui ne s’étudie qu’à cont
mesme raison Jules Cesar souloit dire, qu’il n’apprehendoit point les hommes gras comme Crassus, mais bien les décharnez, et l
t derechef de son repos, pour le conduire aux plus belles actions, qu’ homme de sa nation eût jamais executées. Mais je m’esga
ences, je fais voir insensiblement par ces Histoires, que les sçavans hommes sont capables des plus hautes entreprises, et de
37 (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 73 » pp. 46-46
de ses vêtements. Borée commença ; il souffla avec violence. Comme l’ homme serrait sur lui son vêtement, il l’assaillit avec
rrait sur lui son vêtement, il l’assaillit avec plus de force. Mais l’ homme incommodé encore davantage par le froid, prit un
le livra au Soleil. Celui-ci tout d’abord luisit modérément ; puis, l’ homme ayant ôté son vêtement supplémentaire, le Soleil
lémentaire, le Soleil darda des rayons plus ardents, jusqu’à ce que l’ homme , ne pouvant plus résister à la chaleur, ôta ses h
38 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LX. De la Puce, et de l’Homme. »
FABLE LX. De la Puce, et de l’ Homme . Uu homme se sentant mordre par une puce ; « Qu
FABLE LX. De la Puce, et de l’Homme. Uu homme se sentant mordre par une puce ; « Qu’est-ce qui
pouvoit luy faire beaucoup de mal ; « Tu t’abuses », luy respondit l’ homme en soubs-riant ; « et c’est pour cela mesme que j
mal. Ainsi le sage Phrygien a eu beaucoup de raison de faire dire à l’ homme de ceste fable, que plus l’animal estoit petit, m
39 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE CXIII. Des Coqs, et de la Perdrix. »
FABLE CXIII. Des Coqs, et de la Perdrix. Un homme ayant plusieurs Coqs en sa maison, achepta une Pe
uand ils considereront bien ce que c’est de l’un et de l’autre. Car l’ homme ne doit pas estre mescontent quand il se void dan
ormité y peut-il avoir entre la condition d’un Vicieux, et celle d’un homme de bien ? l’un est mille fois le jour gesné du re
e, soit qu’on jette les yeux sur la future. Quelle raison aura donc l’ homme de bien de se plaindre, si la raison luy fait cog
Mais quelle injure peut reçevoir le Vertueux ? Si c’est la honte des hommes , qu’il sçache que l’insolence du Médisant ne le p
la constance au nombre des choses heroïques). Prenons, dis-je, que l’ homme de bien estant affronté par le Vicieux, en reçeus
-jours de l’opprobre, et fust sans cesse exposé à la risée des autres hommes  ; quel des-advantage est cela, pour entrer en par
ent de la divine et admirable patience ? Les voix et les opinions des hommes sont-elles quelque chose au prix des jugements de
y qui ay vescu jusqu’à maintenant en quelque consideration d’honneste homme  ? Si son outrage a semblé laid et hydeux dans son
agé se desesperast ? Quel si grand mal y a-t’il en une offence, qu’un homme bien Vertueux n’en puisse digerer d’avantage ? Ch
emment la mort, et il s’affligera pour la mauvaise action d’un simple homme  ? En quoy luy peut nuire un Ennemy, si la Vertu l
40 (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 109 » pp. 88-88
3 Pg 56. Hermès, voulant savoir en quelle estime il était parmi les hommes , se rendit, sous la figure d’un mortel, dans l’at
s messager de Zeus et dieu du gain, il était en haute estime chez les hommes . Aussi s’informa-t-il du prix. Le sculpteur répon
e donnerai celle-ci par-dessus le marché. » Cette fable convient à un homme vaniteux qui ne jouit d’aucune considération chez
41 (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 178 » pp. 64-64
Chambry 178 Chambry 178.1 Κυνόδηκτος — L’ homme mordu par un chien. Δηχθείς τις ὑπὸ κυνὸς περ
ῖν παροξύνεται. Codd. Pa 62 Pb 64 Pc 31 Pe 31 Pg 41 Ph 31 Ma 45. Un homme mordu par un chien courait de tous côtés, chercha
chiens de la ville. » Pareillement, si vous flattez la méchanceté des hommes , vous les excitez à faire plus de mal encore.
42 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XXXIV. Du Singe, et du Renard. »
e semble veritablement qu’Esope luy fait joüer icy le personnage d’un homme sage et consideré, plustost que d’un meschant ; e
la sottise des autres animaux, celle que commettent fort souvent les hommes , à sçavoir de donner les grandes charges aux mal
té de l’ame n’estoit pas encore en lustre, à cause de l’ignorance des hommes , et de leur raisonnement. Mais la revolution des
rps monstrueux, doüez d’un entendement extraordinaire. Toutesfois ces hommes n’avoient pas encore assez fait de progrés dans l
scheut donc aux plus forts d’oster la possession des choses aux beaux hommes , et de se faire Roys eux-mesmes, par une maniere
isé les autres, qui ne regnoient que par la beauté ; de façon que les hommes sages, c’est à dire, ceux qui parvindrent à une p
43 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XCII. De deux Amis, et de l’Ours. »
l’enquist de ce que l’Ours luy avoit dit à l’oreille : Mais ce pauvre homme ayant un juste sujet de le tancer ; « Il m’a cons
u monde. Sur quoy il seroit à propos de se priver de la compagnie des hommes , de peur d’y rencontrer de la Perfidie, car il es
celuy qu’il se vante d’aymer, Esope nous rapporte icy l’exemple d’un homme , qui abandonne son Amy dans le peril de la mort ;
exemple ne me semble donc pas estre la vraye peincture de ce que les hommes ont accoustumé de praticquer en nos jours. Car no
vis, une chose qui arrive rarement, et qui ne se trouve que parmy les hommes extraordinaires. Ces marques neantmoins sont cell
ontractée comme il faut. Car nous ne voyons pas arriver souvent qu’un homme de bien devot et religieux devienne profane, si s
44 (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 260 » p. 355
mps anciens, le mensonge ne se rencontrait que chez un petit nombre d’ hommes  ; maintenant il est chez tous, quoi qu’on entende
nde et quoi qu’on dise. » La vie devient mauvaise et pénible pour les hommes , lorsque le mensonge prévaut sur la vérité.
45 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XIII. Du Corbeau, et du Renard. »
là, seroit de le chasser d’auprés de luy, et d’appeller à sa place un homme sincere et veritable. Que si le premier precepte
en public, et à la Vertu ? Quant à ce dernier poinct, il y a si peu d’ hommes qui soient touchez d’une si juste et honneste con
s jugements, qui sont deux conditions capables d’empescher l’amitié d’ homme à homme, et ne sont compatibles qu’avecque l’amit
nts, qui sont deux conditions capables d’empescher l’amitié d’homme à homme , et ne sont compatibles qu’avecque l’amitié de l’
itié d’homme à homme, et ne sont compatibles qu’avecque l’amitié de l’ homme à Dieu ; au lieu que le Prince nous peut regarder
ns venus avec une intention libre de tout interest. Car l’esprit de l’ homme se porte bien aisément de l’honneste et du delect
qui ne trompent point ; on y peut voir l’Image de la Verité, que les hommes vivants ne nous transmettent qu’à travers des rid
46 (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 9 » pp. 277-277
Bc 2. L’hirondelle engageait le rossignol à loger sous le toit des hommes et à vivre avec eux, comme elle-même. Le rossigno
voilà pourquoi j’habite les lieux déserts. » Cette fable montre que l’ homme affligé par quelque coup de la fortune veut évite
47 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — Du Pays, et de la condition d’Esope. Chapitre J . »
n d’Esope. Chapitre J . Je sçay qu’il s’est trouvé plusieurs grands hommes , de qui la plume excellente s’est employée à nous
avoir reçeu beaucoup de profit en leur besoin. Doncques cét excellent homme , qui durant sa vie se proposa dans l’esprit l’ima
Car la Nature ayant fait naistre Esope d’un Esprit libre, la Loy des hommes livra son corps à la servitude. Elle ne pût toute
48 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LV. Du Vautour, et des autres Oyseaux. »
esme Fable. Le Vautour de ceste Fable imite la cruauté de certains hommes dénaturez, qui sous l’apparence d’une courtoisie
esses et des tesmoignages d’amitié. Quelle honte, ô bon Dieu, que des hommes créez sociables par la Nature, et susceptibles de
et jusqu’aux baisers en usage ; Tesmoin le plus execrable de tous les hommes , la perfidie duquel osa bien s’attaquer à Iesus C
par ces paroles. « Amy, pourquoy t’en es-tu venu trahir le Fils de l’ Homme avec un baiser ? » Or ce ne sont pas seulement le
ray-je, sans que les cheveux me herissent sur la teste, que parmy les hommes il s’en est trouvé de si execrables, que de se vo
49 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — De quelles viandes Esope traicta les Hostes de Xanthus. Chapitre XIV. »
e chose à nous donner ? » « Nenny », respondit Esope. « Vilain bout d’ homme  », continüa Xanthus, « ne t’avois-je pas commandé
ine, ny point de Philosophie, qui par son moyen ne soit enseignée aux hommes . Par elle nous donnons et reçevons : Par elle on
te les mariages : on bastit les villes : on pourvoit à la seureté des hommes  : Et pour le dire en un mot, par elle mesme nostr
50 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XXII. Du Loup, et de la Truye. »
mesme il nous pourroit estre proffitable d’ailleurs. Car encore que l’ homme du monde qui a le plus d’habitude au vice, ne soi
é par un Meschant, ils s’adviserent de le faire dire au peuple par un homme de bien, comme ne voulant pas que la conservation
loüange à blasme, comme fist un ancien Philosophe, qui sçachant qu’un homme fort desbordé disoit tousjours du bien de luy ; «
51 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XVI. Du Lion, et du Rat. »
Je laisse à part les Histoires, qui démonstrent la recognoissance des hommes envers les hommes, et combien il a valu à quelque
es Histoires, qui démonstrent la recognoissance des hommes envers les hommes , et combien il a valu à quelques-uns d’avoir esté
ve de ceste mesme recognoissance, qui ne me semble que trop commune d’ homme à homme, puis qu’elle a passé jusques aux animaux
ste mesme recognoissance, qui ne me semble que trop commune d’homme à homme , puis qu’elle a passé jusques aux animaux. Car no
tant chacun une inscription, avec ces mots. Voicy le Lion hoste de l’ homme , voicy l’homme, Medecin du Lion. Mais c’est asse
inscription, avec ces mots. Voicy le Lion hoste de l’homme, voicy l’ homme , Medecin du Lion. Mais c’est assez prouvé par de
52 (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 2 » p. 99
Pa 170 Pb 99 Pc 98 Pe 59 Pf 93 Pg 61 Mb 53 Me 120 Mj 110 Ca 128. Un homme , ayant fabriqué un Hermès de bois, l’apporta au m
jamais pressé de procurer ses bienfaits. » Cet apologue convient à un homme bassement intéressé et qui ne se soucie même pas
53 (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 131 » p. 111
i je détourne les yeux de lui, c’est qu’au temps où j’étais parmi les hommes , je le voyais presque toujours acoquiné aux mécha
acoquiné aux méchants. » Cette fable pourrait se conter à propos d’un homme enrichi par la fortune, mais méchant de caractère
54 (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre premier. — XVII. L’Homme entre deux âges, et ses deux Maistresses. » p. 31
XVII. L’ Homme entre deux âges, et ses deux Maistresses. Un h
XVII. L’Homme entre deux âges, et ses deux Maistresses. Un homme de moyen âge,
 Et tirant sur le grison,
 Jugea qu
55 (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre quatriéme. — VIII. L’Homme et l’Idole de bois. » p. 285
VIII. L’ Homme et l’Idole de bois. Certain Payen chez luy gar
n sou d’orage en quelque endroit S’amassoit d’une ou d’autre sorte, L’ homme en avoit sa part, et sa bourse en souffroit. La p
56 (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 61 » pp. 285-285
Chambry 61 Chambry 61.1 Ἄνθρωπος καταθραύσας ἄγαλμα — L’ homme qui a brisé une statue. Ἄνθρωπος δέ τις ξύλιν
έον ὠφεληθήσῃ. Codd. Lc 55 Lg 55 Ma 150 Md 20 Mh 13 Mi 55 Mm 20. Un homme avait un dieu de bois, et, comme il était pauvre,
aille. La tête du dieu s’étant soudain cassée, il en coula de l’or. L’ homme le ramassa et s’écria : « Tu as l’esprit à rebour
nfaits. » Cette fable montre qu’on ne gagne rien à honorer un méchant homme , et qu’on en tire davantage en le frappant. C
57 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — Esope instruit Ennus, et luy donne des preceptes pour vivre en homme de bien. Chapitre XXVII. »
Esope instruit Ennus, et luy donne des preceptes pour vivre en homme de bien. Chapitre XXVII. Ennus estant remis en
d’avecque ta femme, de peur qu’elle ne vueille faire essay d’un autre homme que de toy : Car les femmes tiennent cela de leur
eüe du chien donne du pain à son Maistre. Ne te repens jamais d’estre homme de bien. Chasse de ta maison le Médisant, et tien
58 (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 258 » p. 175
rent l’un à l’autre : « Voilà un arbre qui est stérile et inutile à l’ homme . » Le platane prenant la parole : « Ingrats, dit-
, vous me traitez d’inutile et de stérile. » Il en est ainsi chez les hommes  : certains sont si malchanceux que, même en oblig
59 (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 304 » pp. 266-266
ων κήδεται. Codd. Pa 214 Pc 113. Jadis Prométhée, ayant façonné les hommes , suspendit à leur cou deux sacs, l’un qui renferm
andis qu’il suspendit l’autre par derrière. Il en est résulté que les hommes voient d’emblée les défauts d’autrui, mais n’aper
60 (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 215 » p. 152
. Pa 147 Pb 150 Pg 99 Mb 104 Ca 100. Un brigand, ayant assassiné un homme sur une route, et se voyant poursuivi par ceux qu
ur moi que tu en as essuyé le sang. » Il arrive souvent ainsi que des hommes naturellement bons, quand ils se voient dénigrer
61 (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre sixiéme. — XVIII. Le Chartier embourbé. » p. 291
. Le Phaëton d’une voiture à foin Vid son Char embourbé. Le pauvre homme estoit loin De tout humain secours. C’estoit à la
aillou qui te nuit. Comble-moy cette orniere. As-tu fait ? Oüy, dit l’ homme . Or bien je vas t’aider, dit la voix ; pren ton f
62 (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 46 » pp. 34-34
Chambry 46 Chambry 46.1 Ἀνὴρ ἀδύνατα ἐπαγγελλόμενος — L’ homme qui promet l’impossible. Ἀνὴρ πένης νοσῶν καὶ
σιν. Codd. Pa 35 Pb 34 Pc 13 Pe 2 Pf 18 Ph 19 Ma 26 Me 18 Mf 18. Un homme pauvre était malade et mal en point. Comme les mé
lir pour que les dieux me le réclament ? » Cette fable montre que les hommes font facilement des promesses qu’ils n’ont pas l’
63 (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 115 » pp. 68-68
8 Lf 27 Lg 15 Md 45 Me 45 Mf 40 Mg 47 Mi 80 Mj 44 Ml 49 Mm 57. Deux hommes qui se haïssaient naviguaient sur le même vaissea
tempête étant survenue et le vaisseau étant sur le point de couler, l’ homme qui était à la poupe demanda au pilote quelle par
t sombrer la première. « La proue, » dit le pilote. « Alors, reprit l’ homme , la mort n’a rien de triste pour moi, si je dois
64 (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 350 » pp. 39-39
rtaient ; mais si cela leur était impossible, de se réfugier chez les hommes et de les supplier de ne pas recourir à l’effet d
èrent d’elle, la traitant de radoteuse. Alors elle se rendit chez les hommes et se présenta en suppliante. Ceux-ci lui firent
Il arriva ainsi que les autres oiseaux furent pris et mangés par les hommes , et que seule, l’hirondelle, leur protégée, nicha
65 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXV. Du Renard, trahy par le Coq. »
nos amis, veu la grande tromperie qui se trouve d’ordinaire parmy les hommes , n’est ce pas une espece de manie d’en attendre d
e de ne nous souvenir plus du sujet que nous pouvons avoir donné à un homme , de se plaindre de nous ? Si nous avons eu assez
iracle se rencontre à nostre faveur. Mais quand mesme il y auroit des hommes assez heroïques pour une semblable action, nous n
66 (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre premier. — XIV. Simonide préservé par les Dieux. » p. 522
n belle humeur,
 Un domestique accourt, l’avertit qu’à la porte
 Deux hommes demandoient à le voir promptement.
 Il sort de ta
e table, et la cohorte
 N’en perd pas un seul coup de dent.
 Ces deux hommes estoient les gemeaux de l’éloge.
 Tous deux luy r
cun cria miracle ; on doubla le salaire
 Que meritoient les vers d’un homme aimé des Dieux.
 Il n’estoit fils de bonne mere

67 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXI. De la Fourmy, et de la Cigale. »
lle y est moins accoûtumée. Ceste Allegorie sert d’un bel exemple à l’ homme faineant et voluptueux ; Car d’avoir employé pres
inquietude necessiteuse, et abandonnez au mespris de tous les autres hommes  ? Ce sont asseurément des miseres qu’une personne
y d’une pauvreté si grande, qu’il estoit reduit à la mercy des autres hommes , pour trouver du pain, et ne mangeoit que ce qui
voir une malheureuse retraicte pour se loger. Voylà l’exemple de deux hommes , qui ont eu l’esprit assez fort pour souffrir en
ui nous fait tomber de la vie paresseuse à la penible, ces excellents hommes n’y trouverent point ceste difficulté. Car ils pa
t qu’ils ne soient affranchis, qu’à cause du general consentement des hommes . Mais au défaut d’une profession saincte et Chres
68 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XXXIII. De la Fourmy, et de la Mouche. »
buë, celle-cy l’impute à legereté, donnant à entendre par là, que les hommes qui vont dans le grand air, c’est à dire qui se j
pas. Car c’est une maxime reçeuë parmy tous les gents d’esprit, que l’ homme qui ne desire point une chose, n’est pas moins he
se plaindre ; En cela semblable à la pluspart des Courtisans, et des hommes intemperez, qui clabaudent sans fin contre les Gr
e l’autre. Ce que mesme ne des-advoüeront pas les Courtisants, ny les hommes engagez dans les plus importantes affaires d’un E
pour dire au vray leurs sentiments. Aussi voyons nous que les grands hommes , qui ont pris le plus de part aux choses importan
re agreablement, ou plustost par un caprice ordinaire aux esprits des hommes , qui est de n’estre jamais satisfaits de leur pro
onc point quelle peut estre la cause du mescontentement de ces grands hommes . Mais je sçay bien qu’ils envient, ou qu’ils feig
69 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XLV. Du Loup, et du Chien. »
Et Jesus-Christ mesme, quoy qu’il fust Dieu, et le plus parfaict des hommes tout ensemble, n’a pas laissé de déferer au Comma
i en abuse trop imprudemment, et que les richesses sont mal deües à l’ homme qui en est prodigue, ou qui n’en fait part à pers
n fait part à personne. Or c’est perdre les principaux avantages de l’ homme , que de rechercher la servitude. Car, comme les C
es Chrestiens et les Payens mesme l’asseurent, ce qui fait differer l’ homme des animaux, et qui luy donne de l’avantage par d
ir ses propres pensées, et cesse par consequent d’estre veritablement homme . De plus, encore que le desbordement des Vicieux,
égalité naturelle, si est-ce que de rendre la disproportion entre les hommes plus grande qu’ils ne l’ont faite, on ne peut nie
chaisnes, pourveu qu’elles soient dorées ; Je responds à cela, qu’un homme libre, qui a les choses necessaires, se fait tort
70 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE CIV. De la Corneille, et de la Cruche. »
plusieurs choses, semblables aux consequences et au raisonnement des hommes . Il y a quantité d’histoires et de preuves à prod
lu servir de l’introduction des bestes, pour apprendre la sagesse aux hommes . Ceux qui ont creu l’Esprit des Brutes capable de
le moins sans qu’ils raisonnent, pour n’estre pas si relevés que les hommes . C’est donc au seul instinct naturel que toutes c
de son Maistre, et faisoit beaucoup de choses de celles que font les hommes , voire mesme jusques là que d’avoir sçeu écrire c
des Elephants, qui les font semblables non seulement à l’esprit de l’ homme , mais encore à son naturel, comme, l’amour des fe
moin le Chien du Poëte Hesiode, qui demeura prés du corps de ce grand homme , jusques à ce que des survenants le mirent en ter
lus admirable, se raconte d’un autre Chien, qui fit un duel contre un homme , pour prouver corps à corps l’assassinat de son M
ée. On dit que nostre Esope estoit de ceste opinion, et qu’il étoit l’ homme de son temps qui sçavoit le mieux expliquer les v
dirons avec les Chrestiens, et avec les Peripateticiens, que le seul homme est capable de discourir, et que toutes les actio
ceste verité il ne faut que se remettre en memoire la définition de l’ homme  ; Car il doit estre en quelque chose semblable, e
nerallement avoüé par toutes les Escolles, nous voyons bien en quoy l’ homme convient avec tous les autres corps de la nature,
ue les bestes, à sçavoir en l’Animalité. Il est donc bien de dire ; l’ homme est un Animal, puis que l’estre Animal le specifi
oses qui ne sont point vivantes. Or n’est-ce pas assez pour définir l’ homme , de dire qu’il est un Animal ; autrement nous pou
ellement que c’est une chose bonne et veritable en la définition de l’ homme de l’appeller un Animal raisonnable, ce qui en ex
est l’instrument de la cognoissance ; le discours donc appartient à l’ homme , et non pas aux autres Animaux. Cela se pourroit
s parties, dont les Animaux sont entierement dépourveus. Il n’y a nul homme , quel qu’il soit, qui ne se rende tres-suffisant
ntenir en vie et en liberté, comme il se remarque tous les jours en l’ homme , qui de sa nature est raisonnable. Cela estant, p
e estant excellente en tous les deux, ils se forment, l’un à plaire l’ homme , l’autre à imiter ses actions, qui est plustost l
corce de plusieurs Fables ou fictions, affin de sucrer la pillule aux hommes foibles, et leur faire gouster la sincerité de se
is elle differe de cét ouvrage, en ce qu’elle ne met en avant que des hommes et des Dieux, au lieu que ce genre d’escrire y me
consequence, qu’il avoit imaginee. Par où, sans doute, cét excellent homme nous veut apprendre, que la Prudence sans la Forc
ce, et aux Republiques à se maintenir en liberté. Avec elle jamais un homme n’a esté des-honoré pour un longtemps, ny un Esta
71 (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 159 » pp. 122-122
olé par eux, les pria de le relâcher, alléguant qu’il était utile aux hommes , en les éveillant la nuit pour leurs travaux. « R
 Raison de plus pour te tuer, s’écrièrent-ils ; car, en éveillant les hommes , tu nous empêches de voler. » Cette fable fait vo
72 (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 267 » pp. 182-182
γέλωτα ὀφλισκάνουσιν. Codd. Pa 181 Pb 178 Pg 116 Mb 154 Ca 135. Un homme , ayant mis une statue de dieu sur le dos d’un âne
vre cervelle ! il ne manquait plus que cela, de voir un âne adoré des hommes . » Cette fable montre que ceux qui font vanité de
73 (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre deuxiéme. — XVIII. La Chate metamorphosée en Femme. » p. 50
XVIII. La Chate metamorphosée en Femme. Un homme cherissoit éperdument sa Chate ; Il la trouvoit m
Qui miauloit d’un ton fort doux. Il estoit plus fou que les foux. Cet Homme donc par prieres, par larmes, Par sortileges et p
74 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — La mort d’Esope. Chapitre XXX. »
lut donner à souper, et l’amena pour cét effect au Cellier d’un riche homme , où il y avoit quantité de viandes, l’invitant à
’arriver, il leur conta ceste fable. « Escoutez moy », leur dit-il, «  hommes Delphiens. Il y avoit une fois un Liévre, qui se
léchir en façon quelconque, il se mit à leur faire cét autre conte. «  Hommes cruels et meurtriers », reprit-il, « donnez-vous
nt pas des gens de courage et d’honneur qui me font mourir ; mais des hommes de peu, et qui ne peuvent estre pires qu’ils sont
ipiter, il leur raconta ceste autre fable. « Il advint un jour, qu’un homme envoya sa femme aux champs, pource qu’estant amou
ramide. Depuis, les principaux d’entre les Grecs, et les plus sçavans hommes de ce temps-là, estans advertis de la fin tragiqu
75 (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 28 » p. 25
qui vit constamment sur la mer. On dit que, pour se garder contre les hommes qui le chassent, il niche dans les rochers du riv
, pour y trouver encore plus de perfidie ! » C’est ainsi que certains hommes , qui se tiennent en garde contre leurs ennemis, t
76 (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 105 » pp. 76-76
il la tuait, elle s’écria : « Malheureuse que je suis ! en fuyant les hommes , je me suis jetée dans les pattes d’une bête féro
me suis jetée dans les pattes d’une bête féroce. » Ainsi parfois les hommes , par crainte d’un moindre danger, se jettent dans
77 (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 311 » pp. 205-205
Ca 163 Cf 109 La 126 Lb 116 Le 116 Lf 126 Mg 140 Mj 137 Ml 141. Un homme riche avait deux filles. L’une d’elles étant mort
oyables : elles les font pour de l’argent. » C’est ainsi que certains hommes , poussés par l’intérêt, n’hésitent pas à trafique
78 (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 60 » pp. 35-35
Chambry 60 Chambry 60.1 Ἄνθρωπος καὶ σάτυρος — L’ homme et le satyre. Ἄνθρωπόν ποτε λέγεται πρὸς σάτυ
αν ὧν ἀμφίϐολός ἐστιν ἡ διάθεσις. Codd. Pb 35 Pa 36 Ma 27. Jadis un homme avait fait, dit-on, un pacte d’amitié avec un sat
e d’amitié avec un satyre. L’hiver étant venu et avec lui le froid, l’ homme portait ses mains à sa bouche et soufflait dessus
id. Après, on leur servit à manger. Comme le mets était très chaud, l’ homme le prenant par petits morceaux, les approchait de
79 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XCIX. Du Sapin, et du Buisson. »
r toutes les inductions des choses crées ; par la commune opinion des hommes , par les proverbes, et par les raisons. Car l’on
e chose commode à la nature du monde, et particulierement à celle des hommes . Que si l’on m’objecte qu’il y a certaines qualit
Je dis donc, que l’estat de la richesse immoderée est pernicieux à l’ homme , autant qu’une chose le peut estre, c’est à dire,
u plus haut poinct où puisse arriver ceste Science dans l’opinion des hommes . Estant donc vray, et par nos maximes Chrestienne
e fait prendre à dédain tout ce qui est au dessous d’elle, et que les hommes puissants ne rendent de l’honneur aux autres, qu’
là ceste induction, et viendray à quelques exemples. Les plus riches hommes de l’Antiquité doivent estre considerez, ou comme
. Or ces deux sortes d’inconvenients sont beaucoup plus frequents à l’ homme riche qu’au pauvre, et par consequent la richesse
stoires presentes, et sur les passées, où nous ne verrons guere qu’un homme extrémement riche, ou Ambitieux, soit venu jusque
80 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XVIII. De l’Arondelle, et des autres Oyseaux. »
uittant la compagnie de tous les autres Oyseaux, rechercha celle de l’ homme , avec qui elle fit amitié, d’où vient qu’elle dem
oit de toutes ensemble, c’est tousjours un dangereux effect parmy les hommes , et qui ne leur laisse pour tout remede que ces p
changea de party contre leur esperance ; Et se tournant du costé de l’ homme , elle y trouva plus de satisfaction qu’avec ses p
81 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXXII. Du Chat, et du Coq. »
ocher, sinon qu’il étoit un importun, qui par son chant éveilloit les hommes , et les empeschoit de reposer. « Ce que j’en fais
sont nullement exempts, non plus que luy. Car comme il n’est point d’ homme si vertueux dans le monde, en la vie duquel il n’
etendent des recompenses, et devant qui finallement la difference des hommes ne se fait que par les Vertus, ou par les Vices q
82 (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre deuxiéme. — XX. Testament expliqué par Esope. » p. 512
oire des plus gentilles, Et qui pourra plaire au Lecteur. Un certain homme avoit trois filles, Toutes trois de contraire hum
humeur. Une beuveuse, une coquette, La troisiéme avare parfaite. Cet Homme par son Testament Selon les Loix municipales, Leu
soit le Testament. Le peuple s’étonna comme il se pouvoit faire Qu’un homme seul eust plus de sens Qu’une multitude de gens.
83 (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 171 » pp. 125-125
de la jalousie contre le corbeau, parce qu’il donne des présages aux hommes , qu’il leur annonce l’avenir et que pour cette ra
eille, ses cris ne donnent pas de présage. » Il en est ainsi chez les hommes  : ceux qui rivalisent avec de plus forts qu’eux,
84 (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 347 » p. 271
arquait, et, à l’occasion, traversait la mer pour aller voir d’autres hommes  ; personne ne prenait plus souci des vents ni des
s toute la journée. — C’est pour cela, répondit le Printemps, que les hommes ont plaisir à être délivrés de ta présence. De mo
85 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXXVI. Du Chat, et des Rats. »
Prince, se déguise quelquesfois en Ange de lumiere, pour seduire les hommes , il arrive tout de mesme que les meschans se couv
r dans leurs pieges ceux qu’ils y ont une fois tenus. Mais qui sera l’ homme si ennemy de soy-mesme, que se fier à leurs impos
86 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXXIV. De l’Homme, et d’une Idole. »
FABLE LXXIV. De l’ Homme , et d’une Idole. Un Homme avoit en sa maison un
FABLE LXXIV. De l’Homme, et d’une Idole. Un Homme avoit en sa maison une Idole de bois, qu’il pria
des sept Sages, auroit-il religieusement introduit en ceste Fable un homme si peu respectueux envers son Dieu, que de le met
chants ? Ne voyons nous pas multiplier en peu d’années l’heritage des hommes injustes, voire mesme s’accroistre jusques à une
87 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XC. De deux Chiens. »
ce qui est indifferent, comme les charges, et les richesses. Car les hommes , au lieu de ne s’appliquer qu’à la juste loüange
l’Avaricieux et le Poltron. Ainsi loüons-nous dans les compagnies un homme de belle humeur, ou, si vous voulez, qui est Face
n Melancholique, ou un Estourdy. De là s’est ensuivy que les premiers hommes d’entre les Sages ayant condamné ce qui leur semb
et loüables des actions sanguinaires et forcenées. En un mot, plus un homme en a fait mourir d’autres, et plus on l’estime di
88 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXXXIII. D’un Homme qui avoit deux femmes. »
FABLE LXXXIII. D’un Homme qui avoit deux femmes. En la belle saison du Pr
qui avoit deux femmes. En la belle saison du Printemps, un certain homme eslevé dans les delices, et qui n’estoit ny trop
les rides et les cheveux gris, ce n’est pas asseurément le fait d’un homme bien avisé, puis qu’il est presque impossible qu’
autant ou plus qu’avant la Nopce, ô la honteuse condition d’un pauvre homme  ! ô exercice indigne de la sagesse que doivent av
r, qu’un Vieillard assotté prés d’un enfant, ou si vous voulez, qu’un homme qui devroit donner des Loix aux Republiques, en r
ne soit, considerez un peu, je vous prie, avec quelle bien-seance un homme avancé en âge se peut reduire à complaire et à ca
Serf ? Veut-il que les livres parlent de luy, tout de mesme que d’un homme bien fort passionné, et comme disoit Monsieur de
es. Je veux dire par là, que puis-qu’il est vray que tant d’excellens hommes ont fait l’Amour sur le declin de leur âge, et qu
decin, je viens à une raison plus delicate pour prouver la misere des hommes âgez, quand ils se rendent amoureux de telles fem
89 (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 310 » pp. 204-204
ρῆ τῶν πραγμάτων καταπραΰνει. Codd. Pa 205 Pb 200 Ma 130 Mb 182. Un homme riche vint demeurer près d’un tanneur. Comme il n
mme leur débat se renouvelait sans cesse, il advint à la longue que l’ homme riche s’habitua à l’odeur et cessa d’importuner l
90 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XI. De l’Aigle, et de la Corneille. »
courageux Oyseau de Jupiter instruit aujourd’huy par son exemple, les hommes , qui avec trop de franchise et de simplicité, se
rencontrent à la fin leur accommodement dans les fatigues des autres hommes , avec lesquels ils ont fait une amitié de dessein
de l’interest avec la vertu ? D’ailleurs, comment pourra travailler l’ homme interessé, pour le contentement de celuy qu’il ay
91 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXII. De la Brebis, et de la Corneille. »
aux autres pour souffrir patiemment leur oppression. Premierement les hommes puissants et injurieux se peuvent representer qu’
ource qu’elle ne contient aucune difficulté. Quel honneur est-ce à un homme riche et bien qualifié, de venir à bout d’un peti
p qu’on luy porte ? Telles et autres meditations peuvent rappeller un homme de l’injustice, et le rendre non seulement moins
92 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXXXVI. De la Tortuë, et de l’Aigle. »
cheute. L’exemple et la raison sont en cela joincts ensemble. Car les hommes peuvent déchoir de leur fortune, ou par leur prop
z qu’ils suscitent à l’encontre d’eux, estant bien plus ordinaire aux hommes de murmurer contre ceux qui changent de condition
pement, elle leur est, sans comparaison, beaucoup plus commune qu’aux hommes de condition, veu qu’il est presque asseuré, qu’a
93 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXXXVIII. De l’Asne vestu de la peau du Lion. »
ils ne tiennent rien. On les descouvre aussi tost ; et n’est point d’ homme de courage qui n’ait pitié de leur valeur pretend
, à cause que l’exercice de la Vertu n’est pas sujet à la censure des hommes , mais à celle de Dieu : Son espreuve se fait au C
trois fois, pour publier sa condemnation, et des-abuser luy-mesme les hommes de l’opinion qu’ils avoient de sa saincteté.  
94 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XCV. Du Singe, et de ses Enfans. »
Maistre on avoit en grande reverence la memoire et la vertu d’un tel homme , et qu’il estoit reputé parmy les autres nations
es en ce jugement que tu fais de Brasidas : Je m’asseure qu’il estoit homme de bien, mais je sçay aussi que Sparthe en avoit
y interessé de l’amour propre, à la maniere des autres femmes, et des hommes mesmes, qui trouvent seulement loüable et beau ce
95 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XXIII. De l’Enfantement des Montagnes. »
t des Presomptueux, ou taxer generallement l’Orgueil et la Vanité des hommes , qui cherchent à se rendre immortels par des Bast
ssons là leurs foiblesses, comme indignes de la censure d’un honneste homme  ; et venons à faire une plus haute application de
n l’entreprise du Mont Athlas, à qui lon vouloit donner la forme d’un homme , en la separation de l’Isthme de Corinthe, et en
ns doute, celuy qui par un excés d’Ambition met dix-huict cents mille hommes sur pied, et n’aboutit qu’à la desfaicte de son A
96 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LI. Du Paon, et du Rossignol. »
luy respondit Junon, les Dieux ont differemment partagé les dons aux hommes  ; le Rossignol te surmonte à chanter, et tu le su
ct, nous n’estions pas ce que nous sommes. Or ne croy-je pas qu’aucun homme raisonnable voulust contre-dire cette verité : au
ne s’y trompera guere, ce me semble. Car il se void d’ordinaire qu’un homme extrémement laid, sera doüé d’un esprit excellent
autre avantage plus considerable. Ce qui doit asseurément obliger les hommes , non seulement à ne point mespriser ceux qui semb
97 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXVI. Du Renard, et du Chat. »
icité. Car à foüiller dans l’obscurité des affaires, il n’y a point d’ homme si aveugle à qui l’on oppose une finesse, qui ne
toit passée en Proverbe : de sorte que pour encherir la perfidie d’un homme , on luy reprochoit d’avoir une foy Punique, c’est
e. Y eut il jamais des gents si fideles que les Lacedemoniens, ny des hommes si fallacieux que les Cretois ? et neantmoins les
ations. Maintenant pour ce qui est de la subsistance particuliere des hommes , où trouvera t’on des Politiques qui ayent vescu
98 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXXXII. D’un Enfant, et de sa Mere. »
nt presque tous que par les pilleries. L’on en peut dire de mesme des hommes d’affaires, parmy lesquels je veux croire qu’il y
es et leurs usures. Bref, il est presque asseuré, qu’aussi-tost qu’un homme a fait un excessif amas de richesses, la mauvaise
e de ce mal, l’on cognoistra que tels Voleurs, sur qui la justice des hommes s’exerce, ne tombent d’ordinaire en ceste disgrac
s contre un peché si ravallé, et si loin des infirmitez d’un honneste homme .  
99 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — De l’affranchissement d’Esope. Chapitre XXIII. »
e, il se tint debout devant les Samiens, qui bien estonnez de voir un homme de ceste mine, s’en rioient ouvertement, et disoi
n rioient ouvertement, et disoient tout haut. « Vrayment voila un bel homme , pour nous expliquer le Prodige, dont nous sommes
assemblée il eust estendu la main, et obtenu silence des assistans, «  Hommes Samiens », dit-il, « d’où vient que ma mine vous
st un subjet de raillerie ? sçavez-vous pas que c’est à l’esprit de l’ homme , qu’il faut s’arrester, et non pas à son visage,
au, qui est une marque de puissance, et l’a laissé choir au sein d’un homme de servile condition, signifie que parmy les Roys
Ce qu’Esope ayant appris, et s’estant presenté devant l’assemblée, «  Hommes Samiens », dit-il, « je tiens à singuliere faveur
100 (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 97 » p. 248
γησαν. » Cod. Pe 38. Diogène, le philosophe cynique, insulté par un homme qui était chauve, répliqua : « Ce n’est pas moi q
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