Auroit fait un saut de vingt brasses. Prés de là tout heureusement La
Fortune
passa, l’éveilla doucement, Luy disant, Mon migno
Chambry 84 Chambry 84.1 Γεωργὸς καὶ τύχη — Le laboureur et la
fortune
. Γεωργός τις χρυσίον εὑρὼν ἐν γῇ σκάπτων ἔστε
Terre, persuadé que c’était à elle qu’il devait cette faveur. Mais la
Fortune
lui apparut et lui dit : « Pourquoi, mon ami, imp
cet or passe en d’autres mains, je suis sûre qu’alors c’est à moi, la
Fortune
, que tu t’en prendras. » Cette fable montre qu’il
onsolation, que d’arrester tout à coup ses mouvements, quand la bonne
Fortune
l’emporte avec violence au delà de ses limites. E
vent, et à l’ayde de la Bouline ; ainsi les hommes du monde, à qui la
Fortune
rit de toutes parts, sont bien moins à couvert du
ous avons des parents ou des amis, qui pour mieux participer à nostre
fortune
, nous conseillent follement de la porter au delà
des felicitez ou des supplices apres ceste vie. Mais quant à la bonne
Fortune
, elle a cela de mauvais, qu’estant ordinairement
u au milieu des prosperitez, que dans les contraires évenements de la
Fortune
. Pour remedier de bonne heure à toutes ces choses
exemple de la mort, la fragilité de nos jours, et l’inconstance de la
Fortune
, qui n’a jamais si bien favorisé quelqu’un, qu’il
uité, nous en voulons alleguer de plus recentes ; Où trouvera t’on de
fortune
plus diversement meslée de bien et de mal que cel
sont en cela joincts ensemble. Car les hommes peuvent déchoir de leur
fortune
, ou par leur propre faute, ou par l’envie, et la
quoy les personnes, qui d’une basse condition parviennent à une haute
fortune
, sont fort sujettes à tomber, ou par leur faute,
ne personne qui est éminente en qualité, n’en a pas l’obligation à la
fortune
, mais à sa naissance, et qu’ainsi elle n’en doit
mbry 262 Chambry 262.1 Ὁδοιπόρος καὶ Τύχη — Les voyageurs et la
fortune
. Ὁδοιπόρος πολλὴν ὁδὸν διανύσας, ἐπειδὴ κόπῳ
’un puits et s’endormit. Il allait à coup sûr tomber dedans, quand la
Fortune
, s’étant approchée de lui, l’éveilla et lui dit :
C’est estre coûpable envers telles gents, que d’avoir de la mauvaise
fortune
. Ils vous tiennent noircis de tous les vices du m
ces courages dénaturez, qui se rendent malfaisants à ceux pour qui la
fortune
n’a point de caresses ny de bon traictement. Ce n
t, Foin du Loup et de sa race. Comme elle disoit ces mots, Le Loup de
fortune
passe. Il les recueille à propos, Et les garde en
soy. Où seroit le Biquet s’il eust ajoûté foy Au mot du guet, que de
fortune
Nostre Loup avoit entendu ? Deux seuretez valent
erts. » Cette fable montre que l’homme affligé par quelque coup de la
fortune
veut éviter jusqu’au lieu où le chagrin l’a frapp
quefois ce qu’ils devroient apprehender d’avantage. Ceste éminence de
Fortune
, dont ils se piquent si fort, n’est que trop souv
ennent de nostre seule prosperité : Ceux qui vivent dans une mediocre
fortune
n’attirent point contr’eux la calomnie, ny l’usur
nt par les mailles, se sauvèrent dans la mer. Les gens d’une médiocre
fortune
se sauvent aisément ; mais on voit rarement un ho
’auroit, et le meneroit en sa maison, chacun d’eux s’imaginant que la
Fortune
luy eust envoyé cette belle rencontre. Mais comme
. » Cette fable pourrait se conter à propos d’un homme enrichi par la
fortune
, mais méchant de caractère.
rennent de se déguiser, et de passer long-temps pour plus éminents en
fortune
et en Vertu, qu’ils ne sont effectivement. C’est
, et les insolents qui veulent passer pour discrets, courent la mesme
fortune
que ceux-cy : leur artifice peut quelquefois surp
la royauté des bêtes. Toutefois il voulut savoir si, en changeant de
fortune
, il avait aussi changé ses habitudes de convoitis
ivoit sans soins Se contenta long-temps un voisin d’Amphitrite. Si sa
fortune
estoit petite, Elle estoit seure tout au moins. A
e ; ou si j’en ay quelqu’une, C’est de coups. Il obtint changement de
fortune
, Et sur l’état d’un Charbonnier Il fut couché tou
jamais si bien confirmez en l’habitude d’une Vertu, qu’ils ne courent
fortune
de tomber le lendemain dans le vice contraire, et
sorte d’accidents, voire mesme de trouver des delices en sa mauvaise
fortune
. D’ailleurs, l’homme de bien estant d’ordinaire b
re. Mais je ne m’apperçois pas qu’en alleguant des exemples, je cours
fortune
de tomber dans la disgrace du Lecteur, qui ne des
ui vivoit au temps du grand Alexandre. Il fait une disgression sur la
fortune
de cét excellent Homme, et conclud, que si de haz
û se l’imaginer. En effect, Plutarque au Traicté qu’il a fait de leur
fortune
, compare plustost Alexandre à un foudre, ou à un
ques autres Capitaines de ce temps-là, c’est non seulement oster à la
fortune
du Macedonien tout le pouvoir qu’elle a d’ordinai
l’or ; le désir me pousse à la saisir, mon caractère à m’abstenir. Ô
fortune
qui offre et qui ne permet pas de prendre ! Ô tré
oy des Ours au compte de ces gens. Le Marchand à sa peau devoit faire
fortune
. Elle garentiroit des froids les plus cuisans. On
ard, que de pouvoir tromper impunément les gents accorts, sans courir
fortune
d’estre toy mesme affiné ? Cét animal, qui n’est
our se consoler de la perte qu’ils ont faite, et jetter dans la mesme
fortune
leur ennemy. C’est dequoy nous avons des preuves
haleur qu’il faisoit. Durant qu’il dormoit, il luy sembla voir que la
Fortune
se presentoit devant luy, et qu’elle mesme luy de
abondamment partagez des dons qui viennent de la naissance, et de la
Fortune
. Il faut qu’ils se plaignent de ne les posseder p
este vie, que si nous avions mis ensemble nos bonnes et nos mauvaises
fortunes
, afin de refaire le partage plus à propos, apres
xtraordinaires, tant qu’ils nous voyent en prosperité : Mais quand la
fortune
nous a tourné le dos, ils nous le tournent aussi,
ne vraye amitié se destruise par le temps, et par les disgraces de la
Fortune
, depuis qu’elle est une fois bien conçeuë, et pro
e la reconnaissance. » Cette fable montre que dans les changements de
fortune
les gens les plus puissants ont besoin des faible
e néglige arrive à une croissance parfaite. Cette fable montre que la
fortune
est plus puissante que toute notre prévoyance.
t de science. S’il en estoit, on auroit tort De l’appeller hazard, ni
fortune
, ni sort, Toutes choses trés-incertaines. Quant a
, luy disoit-il, que tu me sembles belle !
Vien viste, vien finir ma
fortune
cruelle.
La mort crut, en venant, l’obliger en e
sirer les biens, nous oblige aussi à nous consoler, quand la mauvaise
fortune
nous les oste. Mais passons à l’autre poinct, qui
monde, puis que nous voyons une infinité de gents mal traictez de la
fortune
, qui ne laissent pas d’avoir l’ame extrémement bo
t tort de se plaindre des malheurs qui leur arrivent, et d’accuser la
Fortune
des disgraces dont ils sont eux-mesmes la seule c
rsonne des Grands, à qui l’éclat de leur condition, ou l’espoir de la
fortune
, fait trahir mille fois le jour leur conscience,
pires que des Ennemis. Car ceux-cy ne tendent des pieges qu’à nostre
fortune
, ou à nostre vie, et n’essayent à ruyner que le c
personnes mercenaires, qui n’aspirent veritablement, qu’à bastir leur
fortune
, aux despens mesme de leur Seigneur ? Ne seroit-i
mple, qu’il faut que nous soyons protecteurs de l’innocence, quand la
fortune
nous en donne le pouvoir et l’authorité. Mais sup
ui durant tout le cours de sa vie fut le Jouët de la Nature, et de la
Fortune
: si est-ce que sa condition servile, ny sa mauva
rés la Conqueste, il paroist visiblement que toutes les faveurs de la
Fortune
sont au dessous de vostre Vertu. Certes, Monseign
en trouvois un semblable ! Si cela m’advenoit, je ne donnerois pas ma
fortune
pour celle de toutes les autres bestes ». Le Chie
u pays qu’il habite ; la Mort exerce son Empire sur tout le Monde. La
Fortune
a le mesme droict parmy nous, autant la bonne que
-ci émerveillé le bénissait de tout son cœur, et maudissait sa propre
fortune
. Comme ils s’apprêtaient à commencer le festin, s
que d’en admettre de ceste sorte en sa frequentation, c’est courir la
fortune
de l’Aigle, qui ne gagna que de la honte dans le
onde, qui ne leur a permis encore de cognoistre les inesgalitez de la
fortune
, et les divers artifices des hommes ; au lieu que
aux en force et en resistance, ils courroient plus de la moitié de la
fortune
, et succumberoient possible sous la deffence de l
à parler plus hardiment, « Messieurs », leur dit-il, « pource que la
fortune
, qui ayme les divisions a proposé un prix de gloi
us apprendra, de quelle façon vous aurez à vous comporter en cecy. La
fortune
nous monstre en ceste vie deux chemins bien diffe
g 150 Mi 24 Mj 145 Ml 151 Mm 135. Un avare convertit en or toute sa
fortune
, en fit un lingot et l’enfouit en un certain endr
’est fondé, ny sur aucun plaisir des sens, ny sur aucune esperance de
fortune
, ou de gloire. C’est plustost une infame et vile
n’est point d’intestine partialité qui ne soit capable de ruyner une
fortune
, quelque florissante qu’elle puisse estre. Tesmoi
spand sur nous avec moins de force ; comme, au contraire nous courons
fortune
de nous brusler tout à fait si nous en sommes tro
admirées. Que sa laideur donc, je vous prie, sa mauvaise mine, et sa
fortune
encore pire, ne le vous fassent point rejetter :
a maison. En effect, ce seroit mal profiter des advertissements de la
fortune
, que de rentrer en la conversation de celuy qui n
leur adversité. Car celuy là ne merite pas d’avoir part à l’heureuse
fortune
de ses amis, qui ne l’a voulu prendre à leur disg
meurtre que fist dans Tolede un Gentilhomme incognu. Celuy-cy courant
fortune
d’estre pris, à cause de la soudaine esmotion du
esme il semble que les ames genereuses ne vueillent rien exiger de la
fortune
avec importunité. Au contraire, il faut qu’elle l
ou la corruption des filles, et des femmes, que nous appellons bonnes
fortunes
; ou ce qui est indifferent, comme les charges, e
qui par consequent doivent apprendre à s’accommoder à toutes les deux
fortunes
, plus pour le respect de la multitude, qui est re
ne fausse apparence de seureté. Mais en effect, le vray repos de leur
fortune
devroit consister en l’amour des Peuples, et en l
ompenses ; Car nous ne voyons guere de personnes charitables, dont la
Fortune
ne prospere en ceste vie, et ne soit suyvie d’une
epentir, à la maniere des femmes, regrettant l’estat de leur premiere
fortune
, et souhaittans en vain d’y estre rappellez. Mais
siens, il ne fait aucuns desseins domestiques : il ne borne point sa
fortune
dans le clos de son pere : les successions qu’il
e que cela se peut en effect, à cause des changemens ordinaires de la
fortune
. Que si elle les a mis en un estat si déplorable,
lui demanda si l’eau était bonne. Le renard, faisant contre mauvaise
fortune
bon cœur, fit un grand éloge de l’eau, affirmant
bon nombre de personnes de condition leur apprend assez, qu’une haute
Fortune
ne sert quelquesfois qu’à les eslever à un degré
: Voylà qu’il est mal aisé d’estre humble, et trop bien partagé de la
Fortune
. Passons à la Convoitise mesme ; En qui est-elle
e, et par consequent estre depossedé. Et quand cela ne seroit pas, la
Fortune
n’est elle point assez puissante pour vous oster
homme de bien de se plaindre, si la raison luy fait cognoistre que sa
fortune
est plus souhaittable que celle de son Ennemy ? L
respirent qu’apres le gaing, pour le peu d’esperance qu’ils ont en la
fortune
. C’est à cause de cela qu’Aristote dit, que les V
vertement aux plus hautes entreprises. Ils s’asseurent si fort en la
Fortune
, qu’ils font des partages dans leur ame des biens
ils veulent parler veritablement, c’est de dire, que le soing de leur
fortune
les y conduit, que la volonté de leurs parents l’
phrase, Chr. Wase en a fait un affranchi, qui jouissait d’une grande
fortune
et d’un grand crédit à la cour de Caligula49. Mai
vœu de ses parents, renoncé au barreau, et, profitant de leur grande
fortune
pour voyager, il avait successivement visité les
crivait et la ville qu’il habitait, par son opulence et l’éclat de sa
fortune
littéraire, l’écrivain de qui nous la tenons deva
a été déjà fait. On y trouve, sur le destin, sur la pauvreté, sur la
fortune
, des idées identiques qui ne peuvent avoir été co
tispice : The Fa-|bles of Esope in Englys-|she with all his lyfe and
fortune
, | howe he was subtil, wyse, and borne | in Grece
rmes suivants : The Fables of Esope in English with all his life and
Fortune
… whereunto are added the Fables of Avyan. And al
tion suivante : The Fables of Esop in English. With all his life and
fortune
… Whereunto are added the Fables of Auian and als
ée en ces termes : The Fables of E. in English with all his life and
fortune
… Whereunto is added the Fables of Alphonse with
grands ouvrages de cet illustre encyclopédiste, ils en ont partagé la
fortune
et ont obtenu une notoriété plus grande que les a
érite d’une exactitude plus grande, fut loin de jouir d’une semblable
fortune
. Sans doute cette dernière ne fut pas dédaignée,
751, sut s’acquérir l’aisance par son talent professionnel, perdit sa
fortune
dans les événements de la Révolution, et, en 1798